1 145 524 pages vues à la date du 2 septembre 2011 sur le blog en construction de Philippe POISSON créé le 11 décembre 2008. Ainsi 5786 articles à votre disposition concernant l’Histoire de la Police, de la Gendarmerie, des Galères, des Bagnes maritimes et coloniaux, des Prisons, des colonies correctionnelles, des maisons de correction, des Hospices, des Hôpitaux…en passant par de nombreux articles consacrés à l’histoire du vêtement, à l'histoire de la vie quotidienne, des portraits de femmes et d’hommes qui ont traversé « l’Histoire » et « la petite Histoire »… Journée record le 24/04/2011: 10 260 pages vues ) - Visites totales au 2 septembre 2011 : 650 488 - Pages vues le 2 septembre 2011 : 1406 - Crédit photographique de PP – Bergerac – Excellent début de wwekend à tous – PP
Poisson (Philippe)
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Si on vous dit "Bergerac", que répondez-vous? "Cyrano", probablement. Grâce à Edmond Rostand, tout le monde connaît Cyrano de Bergerac. Le vrai était toutefois un écrivain du XVII° siècle, né à... Paris.
Bergerac, s'est montrée bon enfant en adoptant Cyrano et en lui élevant même une statue!
Un peu d'histoire - Le nom de Bergerac viendrait d'une villa gallo-romaine "Bracarius". En occitan, on la nomme Bragueira.
Dès le 12° siècle, la ville est un carrefour commercial et intellectuel.
Lors des guerres de religion, elle devient la capitale intellectuelle des protestants. Elle compte au XVII° siècle, 6 000 protestants, dont de nombreux marchands et négociants. En 1577, le roi de Navarre et Henri III concluent un traité de paix à Bergerac, prémisses à l’Édit de Nantes qui ramènera la paix religieuse en France. Surnommée "la Petite Genève", elle est l'une des places fortes accordées par l'Edit de Nantes.
A la Révolution française, elle perd son statut de capitale du Périgord, au profit de Périgueux qui devient la préfecture.
Ville charnière entre Bordeaux et l'arrière pays périgourdin et corrézien, la "cité de Cyrano" grandit au fil des siècle au rythme du développement de son activité portuaire. Au XVIII° siècle elle accueillait en moyenne 1.500 mouvements de bateaux par an.
La plus grande partie de son activité consistait à expédier les vins de la région à destination de Bordeaux. L'arrivée du chemin de fer en 1875 entraîna le déclin du port. C'est autour de ces deux activités, très liées, que la population de la vallée a vécu. Tout le quartier bas s'était développé grâce à ces échanges qui ont fait jusqu'au 19° siècle, la richesse de la ville. Le port revit, de nos jours, grâce à une activité culturelle importante.
De son passé prospère, la cité conserve de nombreux témoignages dans sa partie historique. Le promeneur découvrira de nombreuses maisons à encorbellements et colombages le long de ses rues et ruelles.
Flâner dans le vieux quartier, permet de saluer la statue de Cyrano, de faire une halte Place Pélissière, ancienne place des marchands de peau. Et toujours dans ce centre ville, bien restauré, en descendant vers la Dordogne, on peut admirer, l'église Saint-Jacques, entièrement reconstruite au XVII° siècle. découvrir également le Musée du tabac installé dans un ancien hôtel particulier du XVII° siècle, le cloître des Récollets construit en 1630, qui abrite aujourd'hui la maison des Vins de Bergerac et le Musée du vin ,de la batellerie et de la tonnellerie consacré à l'histoire de cette ville, de son fleuve et de son vin. Profitez-en aussi pour passer la porte du musée du tabac. Il est unique en France.
Bergerac et le vin - La superficie totale du vignoble du Sud-Ouest équivaut à 30.000 hectares et le Bergerac représente plus d'un tiers à lui seul. Cette région viticole intense se situe au sud du département de la Dordogne, là où les deux rives de la rivière sont bordées de terrasses viticoles.
Le Bergerac et le Bordelais rivalisent depuis des siècles. Bordeaux interdit même la circulation fluviale des vins de Bergerac jusqu'en 1520, date à laquelle François 1er autorisa la libre circulation des vins, ce qui mit fin au blocus. Les cépages utilisés provoque une certaine ressemblance entre un Bergerac et un Bordeaux.
L'A.O.C. (appellation d'origine contrôlée) Bergerac couvre l'ensemble de cette région viticole (Bergerac rouge, Bergerac blanc, Bergerac rosé, Côtes de Bergerac rouge et Côtes de Bergerac moelleux) appelée le Bergeracois. Vous pouvez également partir à la découverte d'autres appellations qui consacrent des vins issus de terroirs géographiques bien délimités, et qui répondent à des normes d'élaboration très précises.
La diversité des sols, des reliefs et des expositions est à l'origine d'une palette riche et variée: vins rouge fruités, tendres rosés, blancs secs, blancs moelleux et liquoreux répondant pour les plus connus au nom de : Bergerac, Monbazillac, Saussignac, Montravel, Pécharmant, Rosette.
Les plus connus sont :
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Le Pécharmant, vin rouge de caractère, le "chouchou" des vins du Périgord.
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Le Monbazillac, vin blanc liquoreux, élaboré selon les mêmes cépages et selon les même méthodes de vinification que le Sauternes, avec lequel certaines années il peut prétendre rivaliser. La mode du Monbazillac fut lancée aux Pays-Bas par les Huguenots bergeracois qui s'y exilèrent à la suite de révocation de l’Édit de Nantes.
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Le Saussignac, la Rosette et le Montravel sont aussi des petits vignobles à découvrir lors d'excursions en Bergeracois.
Les rouges se boivent généralement jeunes et sont issus des cépages cabernet-franc, cabernet-sauvignon, merlot et malbec. Les blancs sont élaborés à partir des cépages bordelais traditionnels : sauvignon, muscadelle et sémillon.
Le commerce des vins se faisait grâce aux gabarres, embarcations généralement plates, servant au transport des marchandises lors du chargement et du déchargement d'un navire. (Le mot est de la même famille que caravelle).
Les cargaisons de bois destinées à la fabrication des futailles, cuviers et barriques ainsi que les tonneaux transitaient par la rivière jusqu'aux ports du Bordelais. Les «chemins d'eau» permettaient aussi aux denrées arrivant à Bordeaux de remonter vers l'intérieur du pays. Le sel de l'Atlantique et les produits en provenance des colonies, le sucre, le café, les légumes secs ou les céréales, étaient acheminés sur les gabarres.
http://nicole.rolin.pagesperso-orange.fr/prehistoire/Pages/Bergerac.htm