Document janvier 1986 - " 1950…l'auteur de ce récit, René Mary, âgé de 23 ans, est chef de section dans une unité de tirailleurs Tonkinois, à Cao Bang. Remarqué par
le colonel Charton, commandant de la garnison, dont on lira le préface, il est affecté à la Légion étrangère, participe aux durs combats de la R.C.4. Il est blessé et fait prisonnier par le
Viêt-minh. Alors commencent pour lui et ses compagnons sous-officiers l'aventure et le calvaire, objets de cet ouvrage, qui, paradoxalement, n'avaient jamais été racontés. Jamais le voile n'avait
été levé sur le sort réservé aux sous-officiers du corps expéditionnaire retenus en captivité. Écrit sobrement, sans recours aux artifices faciles et sans aucune haine, ce témoignage n'en est que
plus saisissant. L'auteur l'a construit à partir de ce qu'il a personnellement vécu et enduré en prenant soin d'en faire attester l'authenticité par ses camarades d'infortune. Épreuves physiques
incroyables, tentatives de récupération idéologique se succéderont pour des hommes soudés par l'épreuve, une épreuve dont beaucoup ne reviendront jamais. Ces survivants de l'au-delà avaient peine
à imaginer qu'ils seraient un jour libérés, d'autant plus que la "mort" de certains d'entre eux était officiellement annoncée..."
Date de parution janvier 1986
Collection Combattants
Éditeur Albin Michel
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Le 13 mars 1954, Giap déclenche l'offensive contre le camp
retranché de Dien Bien Phu, où le corps expéditionnaire français espère encore en découdre avec les « Viets ». Deux jours plus tard, la défaite française semble déjà
certaine.
La guerre durait depuis sept ans. Après avoir remporté des succès initiaux contre le Vietminh*, les forces dites « de l'Union* française » avaient piétiné et, depuis l'arrivée des armées de la Chine populaire à la frontière nord du Tonkin (1950), apparaissaient à tous les observateurs lucides comme vouées à l'érosion ou pour le moins au refoulement vers les bases côtières. En septembre 1953, René Mayer, chef du gouvernement, à l'issue d'un exposé du général Gallois montrant la gravité de la situation et préconisant le repli sur la côte, avait jeté, apparemment inconscient du caractère ubuesque de son propos : « D'accord pour ce repli vers les ports : mais gardez-moi le Laos ! » Le sort du petit royaume de l'Ouest devait, en effet, peser lourd dans l'issue des combats : car c'est en grande partie pour le « garder » que furent prises, dans les mois suivants, les décisions les plus funestes. Le 3 décembre 1953, le général Navarre, nommé six mois plus tôt commandant en chef en Indochine avec la mission de créer les conditions militaires permettant la recherche d'une « solution politique honorable » par la négociation, et qui s'était jusqu'alors refusé sagement à affronter le corps de bataille du général Giap avant un renforcement substantiel de ses moyens, diffusait la directive qui, en quelques mots, scellait le sort de la guerre. Treize jours après avoir fait parachuter six bataillons sur la vallée de Dien Bien Phu, à 300 kilomètres à l'ouest d'Hanoi, aux abords de la frontière du Laos (opération « Castor »), il...
Le désastre de Dien Bien Phu
Par Jean Lacouture
publié dans Les Collections de
L'Histoire n° 23 - 04/2004 +