Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

 

http://s3.static69.com/m/image-offre/e/c/b/c/ecbc1348b56c98439310c38c96427fc0-300x300.gifDate de parution : 2002 - Un pauvre gars, tombé pour cambriolage, cherche vainement à se réinsérer dans la société, à la fin des années quarante. Trois mois de recherches infructueuses, son statut d'ancien détenu le rend interdit de séjour dans la capitale et la région parisienne. Cette interdiction, c'est la trique, une pratique ignominieuse, que l'auteur dénonce, qui contribue à faire de ces hommes des hors-la-loi et des criminels !

 

Dissimulant son statut de tricard, il réussit à retrouver du travail et à revoir la femme de sa vie, Geneviève. Las ! On n'échappe pas à son destin. Il se retrouvera en prison pour un délit qu'il n'a pas commis.


A cette époque, on trouve de tout en taule : Beaucoup de condamnés de droit commun, d'anciens militaires, des résistants, des collabos... On trouve aussi quelques politiques qui ont trahi et se sont reniés, ainsi qu'une foule d'autres types, des voleurs de poules, des trafiquants de peaux de lapin...


Les flics ont toujours raison est un polar ou le récit de gangsters prend des allures de romans de mœurs, de témoignage à chaud. Publié en 1949, il fait du roman policier un brûlot, et l'inscrit dans la littérature contestataire.

 

Les flics ont toujours raison
Auteur : André Héléna
Éditeur : E-dite
Collection : E-Dite Noir
Date de parution : 2002

 

 

http://membres.multimania.fr/bernadac/ImgHel/AndHelenaT2.JPGAndré Héléna (1919-1972) aura vécu cinquante-trois ans et écrit plus de cent livres, vite, à la manière de ces cinéastes qui ne font qu'une prise par plan. Une conversation de bistro suffisait pour qu'il entame un roman. Ce noctambule, aussi seul à Paris que Pessoa à Lisbonne, ramenait chez lui toutes les odeurs de la ville pour les libérer dans ses livres. Aimable, rassurant, attentif, il inspirait confiance, on lui chuchotait des secrets terribles. Les héros de ses livres, en fuite ou en liberté provisoire, peu doués pour autre chose que la combine, sont en sursis. Avec sa petite musique personnelle, Héléna raconte la vie de ces paumés englués dans l'angoisse.

 

Un pauvre gars, tombé pour cambriolage, cherche vainement à se réinsérer dans la société, à la fin des années quarante. Trois mois de recherches infructueuses, son statut d'ancien détenu le rend interdit de séjour dans la capitale et la région parisienne. Cette interdiction, c'est la trique, une pratique ignominieuse, que l'auteur dénonce, qui contribue à faire de ces hommes des hors-la-loi et des criminels ! Dissimulant son statut de tricard, il réussit à retrouver du travail et à revoir la femme de sa vie, Geneviève. Las ! On n'échappe pas à son destin. Il se retrouvera en prison pour un délit qu'il n'a pas commis. À cette époque, on trouve de tout en taule : Beaucoup de condamnés de droit commun, d'anciens militaires, des résistants, des collabos... On trouve aussi quelques politiques qui ont trahi et se sont reniés, ainsi qu'une foule d'autres types, des voleurs de poules, des trafiquants de peaux de lapin... Les flics ont toujours raison est un polar ou le récit de gangsters prend des allures de romans de moeurs, de témoignage à chaud. Publié en 1949, il fait du roman policier un brûlot, et l’inscrit dans la littérature contestataire.

 

Les flics ont toujours raison est son premier roman noir, du à un séjour passé en prison. Il écrivait auparavant surtout de la poésie, il perd une partie de sa jovialité et de sa joie de vivre typiquement du Sud pour écrire dans une veine beaucoup plus tragique. Cette fiction raconte l’histoire d’un jeune homme tombé pour cambriolage et qui veut se réhabiliter dans la société. C’est un brûlot contre la justice impitoyable de l’époque de l’après-guerre qui ne laisse aucune chance à un homme qui désire sa rédemption. Nous découvrons à travers ce roman un Paris qui semble agréable et une prison de la Santé aux rouages implacables. André Helena prouve ainsi dans cette fiction combien il a été marqué par son expérience derrière les barreaux et a su l’analyser dans les moindres détails. Ici, les décors sont très bien rendus, l’atmosphère carcérale est très réaliste, pauvre, misérable et puante. Nous sommes happés par cette ambiance glauque qui nous fait frissonner et nous évoque un monde qui n’est plus, qui a muté, Paris n’est plus si plaisant mais la prison a-t-elle pour autant changé ?

Un livre à mettre entre tous les mains d’amateurs de polars noirs, un auteur indispensable à découvrir grâce à la reédition dont il fait l’objet chez les éditions Edite avec plusieurs titres, celui-ci ainsi que pour ne citer que les plus connus : Le bon Dieu s’en fout, Interdit de séjour, Les salauds ont la vie dure et Le festival des Maccabées.

Éditions Edite - 220 Pages - Date de parution : Mars 2011 - 18euros

www.e-dite.com

Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :