Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

 

http://www.decitre.fr/gi/89/9782754004589FS.gifDocument 2007 - Les Grands Traîtres de l'Histoire - De l'Antiquité à aujourd'hui, des personnages ambivalents, souvent de premier plan, ont rythmé et parfois modifie durablement le cours de l'Histoire. D'Alcibiade qui trahit Athènes et son peuple à Brutus qui participe au complot contre César. D'Isabeau de Bavière qui brade la France à l'Angleterre au Moyen Âge à Pierre Laval, complice de l'Allemagne nazie. La trahison, question de point de vue, est relative aux lieux et aux époques : elle peut grandir ou défaire un homme, servir un pays ou le condamner, être un acte de courage ou un aveu de faiblesse. Elle peut honorer les traîtres ou les perdre. Mais toujours, elle révèle les hommes pour ce qu'ils sont vraiment et dévoile un pan du mystère de chacun.

Dans Les Grands Traîtres de l'Histoire, découvrez notamment les secrets de :

° Judas ou la trahison fondatrice
° Brutus ou le dernier combat républicain
° Le Grand Condé, passé pour un temps aux Espagnols
° Pétain / De Gaulle ou la traîtrise «janusienne» de la Seconde Guerre mondiale
° La trahison pour l'honneur du colonel von Stauffenberg



http://www.babelio.com/users/AVT_Philippe-Valode_6377.jpegPhilippe Valode est l'auteur de nombreux ouvrages parmi les­quels : Mensonges et contrevérités de l'Histoire de France (De Vecchi, 2005), Grands procès et grandes affaires : Du procès des Templiers (1307-1314) aux affaires de la Ve République (De Vecchi, 2006), et Les Énigmes de la Ve République (First, 2007). Il est également le directeur de la revue Actualités de l'Histoire.

 

  • Les courts extraits de livres : 24/08/2007

Extrait de l'avant-propos : Comme chacun le sait, le mot « trahir »  signifie tromper, dissimuler sa vraie pensée, manquer à sa parole, faire défaut mais encore altérer ou déformer et, dans le même temps, révéler, c'est-à-dire mettre au jour. C'est que la trahison est duale : elle consiste à tromper celui qui vous a fait confiance tout en se découvrant soi-même, en laissant apparaître sa vraie nature...

La trahison n'est pas chose nouvelle et en se contentant de remonter à la Bible et aux deux Testaments, les exemples foisonnent. Eve a trahi son serment, celui fait à Dieu, en tombant sous la coupe du serpent ; Caïn a tué son frère, Abel, trahissant l'amour qui les lie, par jalousie haineuse ; Judas trahit Jésus pour quelques deniers en le désignant aux prêtres ; enfin, Pierre maudit son Sauveur parce qu'il a peur des représailles. Sans doute doit-on penser alors que la trahison est inhérente à la nature humaine.

Et les exemples abondent dans l'histoire des peuples. Tout en privilégiant la nôtre, nous nous efforcerons de découvrir les réalités sous les apparences. Tous les traîtres sont-ils ignobles ? N'existe-t-il pas des trahisons héroïques et vertueuses ? Et d'ailleurs, qui vous déclare donc traître ? Ne peut-on se trouver, successivement, dans sa propre destinée, héros et traître ou l'inverse ? La traîtrise, la trahison sont choses bien incertaines, sans aucun sophisme... Aussi avons-nous retenu les actes de traîtrise les plus référents, délaissant quelques personnages pourtant bien repérés, comme Cinna (rendu célèbre par Corneille et sur lequel on ne sait pratiquement rien), Ganelon (imaginé par la Chanson de Roland, composée au XIe siècle par Turold, trois siècles après les faits), la Malinche qui servit si bien Cortès au Mexique, le général Dupont, funeste perdant du combat de Bailen et encore, Marmont, duc de Raguse, qui refusa de couvrir Napoléon Ier à Fontainebleau en 1814 (le mot « ragusade » deviendra, d'ailleurs, synonyme de traîtrise dans la langue)...

Les héros antiques ont cet immense mérite de constituer des archétypes : Alcibiade, un esthète de la trahison toujours répétée, l'Éburon Ambiorix, traître par patriotisme, Brutus, traître par idéologie. En y ajoutant Judas, traître sur ordre - autrement dit par devoir - nous dit-on à présent, il ne nous man­que guère comme motif que l'ambition (pouvoir et argent) et la lâcheté.

Etienne Marcel, Jean sans Peur, Henri de Guise, Biron, Saint-Pol, Cinq-Mars, Condé le sont par arrivisme, ambition, désir de puissance, orgueil démesuré... Dumouriez, Moreau trahissent pour des raisons politiques et idéologiques, avec une certaine noblesse. Talleyrand est d'abord un homme de devoir, c'est-à-dire un diplomate qui défend les intérêts fondamentaux de son pays, de même que Ney ou La Bédoyère, du moins le croient-ils, c'est l'évidence. En revanche, c'est la lâcheté qui habite Necker et Bazaine.

Les vrais traîtres à leur roi, c'est-à-dire à l'État monarchique, comme le comte de Saint-Pol, Henri de Guise ou Cinq-Mars périssent sous le fer du bourreau. C'est pour cette raison que l'exécution de Ney, de Mouton-Duvernet et de La Bédoyère, après les Cent-Jours, est une tache honteuse dans notre histoire ! Car en matière de légitimité, les derniers Bourbons l'ont doublement perdu en fuyant leur pays, puis en combattant les armes à la main, à la fois la Révolution et l'Empire.

Plus près de nous, la Seconde Guerre mondiale et la guerre d'Algérie permettent, avec une connaissance précise des faits, et une proximité de réflexion autrement plus interpellante, de tenter d'effectuer un bilan de la complexité de l'acte de trahison.

Les grands traitres de l'histoire

Auteur : Philippe Valode

Date de saisie : 22/08/2007

Genre : Histoire

Éditeur : First Editions, Paris, France

Collection : Documents


Acheter Les grands traitres de l'histoire chez ces libraires indépendants en ligne :

L'Alinéa (Martigues) Dialogues (Brest) Durance (Nantes) Maison du livre (Rodez) Mollat (Bordeaux) Ombres Blanches (Toulouse) Sauramps (Montpellier) Thuard (Le Mans)

Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :