Document mai 2008 - C'est
la grande affaire des Lumières : on n'échappe guère à la petite vérole qui tue et défigure.
Apparaît alors en Europe une méthode d'immunisation pragmatique, l'inoculation, remède dangereux pour les uns, poison salutaire pour les autres : il s'agit de contaminer un sujet sain pour tenter de contrôler l'évolution du mal. L'impact sur les mentalités comme sur l'imaginaire est immédiat et sera durable. Les inoculistes suscitent admiration, opprobre, méfiance. Leur pratique révèle ou aiguise les interrogations, les hantises et les espoirs du siècle.
Voyageurs, scientifiques, journalistes, écrivains ou librettistes entrecroisent leurs discours. Les femmes ne laissent pas de jouer un rôle essentiel dans le débat. De la littérature à la religion, de la philosophie à la médecine, de la mode aux mathématiques en passant par la politique, aucun domaine n'échappe à l'étude que propose Catriona Seth de ce fait culturel global. Tout en apportant une contribution de choix à l'histoire des représentations, elle soulève des questions qui restent les nôtres : les devoirs de l'État en matière de santé publique, le lien entre risque individuel et bien collectif, le droit pour chacun de disposer de son corps, la relation de l'homme à la maladie et à la mort.
À l'heure du questionnement bioéthique, cette enquête est décisive.
Broché
Paru le : 01/05/2008
Éditeur : Desjonquères
Collection : L'esprit des lettres
L'auteur en quelques mots ...
Catriona Seth est
professeur à l'Université de Nancy.
Après des études à Oxford et à la Sorbonne, elle a enseigné à Rouen, à Angers et à Paris IV. Elle est spécialiste de la littérature et de l'histoire des idées du XVIIIe siècle.
Professeur des Universités en littérature française (XVIIIe siècle) à Nancy depuis septembre 2006, après six années comme maître de conférences à Rouen, Catriona Seth est ancienne élève d’Oxford (Magdalen College) où elle a reçu plusieurs prix universitaires (Senior Heath Harrison Scholarship, Zaharoff Travelling Scholarship, Doncaster Essay Prize). Agrégée de l’Université et docteur ès lettres, elle a passé quelques années en entreprise puis dans le secondaire avant d’intégrer le supérieur. Elle a soutenu son habilitation à diriger des recherches à Paris IV le 4 décembre 2004 devant un jury composé de Mme Christiane Mervaud (Université de Rouen, présidente), Mme Arlette Farge (EHESS), M. Michel Delon (Paris IV, directeur), M. Pierre Darmon (CNRS), M. Pierre Frantz (Paris IV), M. Jonathan Mallinson (Oxford). Membre titulaire du Centre Jean Mourot de l’Université de Nancy, elle est membre associée du CÉRÉdI.