Us Welcome, US Go Home

Synopsis - Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale et jusqu'en 1966, la France a vécu à l'heure américaine, du moins à proximité des bases militaires installées en 1949, date de la création de l'OTAN, dans une trentaine de ses villes, avec quelque 100 000 hommes. En mars 1966, cette histoire s'interrompt brutalement. A la suite d'une série de désaccords, le général de Gaulle décide de quitter le commandement intégré de l'OTAN. Il laisse alors un an aux Etats-Unis pour démanteler leurs bases militaires. L'adieu aux Américains tient dans ce moment étrange qui signe la fin d'une relation intime entre deux nations. Gros plan sur l'histoire de cette séparation douloureuse, à l'heure où la France est revenue sur le geste gaullien en reprenant sa place au sein de l'OTAN.

La critique TV de télérama du 18/06/2011 - En 1966, le retrait de la France du commandement intégré de l'Otan, décidé par de Gaulle, s'accompagna de la fermeture des bases militaires américaines présen­tes sur notre sol depuis la ­signature du traité de l'Atlantique Nord, en 1949. US welcome, US go home évoque cette histoire franco-américaine à travers des archives souvent savoureuses et des témoignages recueillis d'une caméra légère. Histoire d'amour éperdu et de fran­che inimitié, d'influen­ce culturelle de l'american way of life sur la France de l'après-guerre et de sentiment de souveraineté meurtrie, dans un pays qui ne pouvait plus se rêver en puis­sance coloniale.

Interviewé peu avant sa mort, le cinéaste Alain Corneau (né dans le Loiret, en 1943) y raconte ce que son amour du jazz doit à la base militaire d'Orléans et comment les gamins en faisaient les poubelles pour sauver quelques T-shirts. On y découvre aussi comme on mettait en garde les soldats américains contre l'hostilité de membres du Parti communiste, dont un film de propagande américain s'étonne qu'il soit représenté à l'Assemblée nationale. On y mesure enfin la gravité des conséquences économiques causées par le départ des troupes américaines de villes moyennes, où elles généraient de nombreux emplois.

Sans jeter un éclairage original, US welcome, US go home brille par la richesse et la rigueur de son propos.

François Ekchajzer

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