L'historien, spécialiste de la Seconde Guerre mondiale, se penche sur le processus d'intégration de force des Alsaciens dans les armées du IIIe Reich. Une évocation
détaillée enrichie de nombreux documents, partiellement inédits, des départs au refus, de la rébellion ou de l'acceptation, de l'émotion du retour et des accusations, puis du droit à la
réparation.
1942. Début du processus infernal de l'incorporation de force. L'inquiétude permanente de faire partie du prochain départ, l'incertitude des destinations. Puis le refus, la rébellion avec, au bout, l'incarcération et aussi la mort. La guerre hideuse, des conditions tant morales que physiques inhumaines. L'angoisse des familles restées sans nouvelles. La mort, la captivité insupportable, la disparition, « Er isch vermisst » disait-on. L'émotion du retour, souvent tardif. L'incompréhension et aussi l'accusation. Le droit à la réparation, mais pas l'oubli. Cet ouvrage retrace, avec le recul qui convient et la sobriété indispensable, l'une des pages les plus noires de l'histoire de notre province. A l'appui de nombreuses photos et documents, l'auteur* évoque avec clarté et précision les rouages tragiques de ces sombres années. * Né à Mulhouse pendant la guerre, Eugène Riedweg est professeur d'Histoire. Ses investigations ont donné jour à de nombreux travaux concernant l'histoire récente de l'Alsace et en particulier celle de la Seconde Guerre mondiale dont il est un spécialiste. Longtemps correspondant départemental du Comité d'histoire de la Seconde Guerre mondiale, il a consacré sa thèse de doctorat, soutenue en 1984, à L'Alsace et les Alsaciens de 1939 à 1945. Ce présent ouvrage est le fruit d'un travail mené durant près de cinq ans tant en France qu'en Allemagne.
Auteur : Eugène Riedweg
Quelques liens utiles
De la Wehrmacht aux camps soviétiques - La tragédie des malgré-nous par Gaël Moullec
06/0001 | n°255 | Recherche | 4471 mots |payant
De l'été 1942 à la fin de 1944, les autorités allemandes ont incorporé de force dans la Wehrmacht plus de 100000 Alsaciens-Lorrains. Histoire d'une épopée sinistre qui conduira plus de 20000 d'entre eux jusque dans les camps de prisonniers d'URSS. Le dernier libéré sortira en 1955. Près de 13000 Alsaciens-Lorrains sont encore portés disparus. Les archives soviétiques permettent de reconstituer cette tragédie oubliée.
Retour sur l'Histoire soumis le 01/10/2003 par Frédéric de Monicault page réalisée par dans Mensuel n°682 à la page 19 | Payant
Près de vingt ans après que l'Allemagne a indemnisé, à hauteur de 260 millions de marks, les " malgré-nous " - les Alsaciens et Mosellans incorporés de force par le IIIe Reich -, les " malgré-elles " poursuivent leur combat. Car, pour le moment, aucune de ces femmes enrôlées dans le RAD Reicharbeitsdienst, le service du travail d’État n'a obtenu le moindre versement. Or entre 1942 et 1945, ce sont près de 15 000 jeunes filles, âgées de 17 à 20 ans, qui ont été obligées de quitter l'Alsace et la Lorraine pour aller travailler en Allemagne, certaines dans des usines, d' [...]
DVD soumis le 01/04/2004 par Jonathan Wyplosz dans Mensuel n°688 à la page 13 | Payant
Le 28 août»t 1942, la conscription obligatoire est promulguée dans les deux départements annexés au Reich depuis juillet 1940. Un enrôlement de force, qui mobilisera 100 000 jeunes Alsaciens et 30 000 jeunes Mosellans. Ce documentaire tente de retrouver la mémoire de ces " malgré-nous " presque tous envoyés en Russie, sur le front de l'Est. Par petites touches, la période se dévoile : les vexations, l'interdiction de porter le béret et de parler français, l'obligation de chanter «Deutschland, Deutschland über alles » , les incarcérations aux camps de Schirmek et du Struthof... Mais [...]
Retour sur l'Histoire soumis le 01/01/2006 dans Mensuel n°709 à la page 19 | Payant
Alors que Jacques Chirac vient d'inaugurer le Centre européen du résistant déporté - sur le site de l'ancien camp de concentration du Struthof Bas-Rhin -, une association alsacienne de « malgré-elles » réclame une intervention du président pour obtenir une indemnisation. Les « malgré-elles », près de 10 000 en tout, sont ces Françaises réquisitionnées par le IIIe Reich pour travailler dans ses usines d'armement. Seuls les « malgré-nous », enrôlés de force dans la Wehrmacht, ont été indemnisés.
LIVRES soumis le 01/09/2001 par Catherine Klein-Gousseff dans Mensuel n°657 à la page 91 | Payant
Plus de 310 000 Français, parmi lesquels les " malgré nous ", ces Alsaciens-Lorrains incorporés de force dans le Wehrmacht, furent, sitôt la fin de la Seconde Guerre mondiale, emmenés et internés en Union soviétique. Et il fallut plus de cinq ans pour que les autorités françaises obtiennent leur rapatriement. Cet épisode, qui se déroule dans un contexte de pré guerre froide, est connu, comme sont connus les témoignages des internés du sinistre camp de Tambov. Retours d'URSS, qui inaugure une nouvelle collection des éditions du CNRS, lève le voile sur un autre aspect de ce [...]