Document 2008 - Gilbert Pago nous retrace la résistance des femmes des campagnes martiniquaises dans les 22 années qui
ont suivi l’épopée de 1848.
L’auteur relate cette dure page à travers le personnage de feu que fut Marie-Philomène Roptus, mieux connue sous l’appellation de Lumina Sophie dite Surprise, une des insurgées les plus actives de l’Insurrection de 1870 dans les campagnes du sud de la Martinique.
De Surprise, celle dont on a dit qu’elle fut la figure de proue de la révolte, l’image même de ces femmes représentant la flamme de l’insurrection, la biographie manquait !
Gilbert Pago lui rétablit son identité, fait découvrir son lieu de naissance, la campagne de son adolescence. Il nous fait connaître sa grand-mère, sa mère, son frère, ses oncles et tantes, ses cousins et cousines, sa filleule, son concubin et son fils. Il nous décrit l’univers impitoyable que fut le bagne de Saint-Laurent-du-Maroni où elle passa les huit dernières années de sa vie avant de mourir à l’âge de 31 ans.
Il nous fait défiler l’histoire passionnante, douloureuse et tragique de Marie-Philomène Roptus dite Lumina Sophie dite Surprise, insurgée et bagnarde, femme-flamme du Sud en révolte.
Histoire, Gilbert Pago
Parution : 2008
Du même auteur :
Pour illustrer ce que dit Bernard Montabo dans son article, relatif aux mariages au bagne, je vous présenterai Lumina Sophie dite Surprise. Vous ne la connaissez pas ? Il s’agit d’une femme, noire, martiniquaise, bagnarde et qui a épousé le 4 août 1877, un bagnard. J’ignore si la cérémonie fut faite en grande pompe mais elle s’est réellement mariée au bagne de Saint-Laurent du Maroni.
Pour la petite histoire, elle ne fut pas condamnée pour infanticide mais pour avoir participé activement à une insurrection à la Martinique. En 1870, des troubles éclatent sur une plantation et
des affrontements violents opposent les forces de l’ordre et des ouvriers en colère. Le tout sur un fond de racisme opposant béké aux ouvriers descendant d’esclaves. Et cette Lumina Sophie dite
Surprise, eut un rôle important puisqu’elle fut arrêtée, condamnée au bagne aux motifs d’incendiaire, de pillarde et de blasphématrice mais pas de meneuse, ce qu’elle était très certainement
!
Pour conclure, oui il y eut des antillais au bagne en Guyane dont des martiniquaises. Sa condamnation relevait plus du politique que du droit commun. Et cerise sur le gâteau, le lycée 2 de
Saint-Laurent du Maroni s’appellera désormais Lycée Lumina Sophie dite Surprise !!!
Qui dit mieux ?
Publié par Mo à l'adresse
http://kisatoli.blogspot.com/2010/03/lumina-sophie-dite-surprise-1848-1879.html