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http://www.decitre.fr/gi/23/9782259214223FS.gifhttp://www.valeursactuelles.com/photos/3885/601.pngLes présentations des éditeurs : 15/04/2011- 1942. Qui envoie des petits cercueils et des lettres de menaces à Arletty ? La résistance ? La vedette d'hôtel du Nord vit une histoire d'amour avec un officier allemand, et ne s'en cache pas. Est-ce lui qui est visé ?

Appelé à son secours, Jérôme Dracéna, un ancien flic de la Crim devenu détective privé, va enquêter dans le Paris de l'Occupation et découvrir que les auteurs des menaces ne sont pas ceux qu'il croyait.

Des boîtes de Pigalle au Fouquet's en passant par le fameux One Two Two et les cocktails du "gratin" de la collaboration, Jérôme fait des rencontres à haut risque : Henri Lafont, le chef de la Gestapo française de la rue Lauriston à l'amitié encombrante, la belle comtesse Tchernycheff, une aventurière vénéneuse, Lionel de Wiet, faux marquis et vrai trafiquant de haut vol...

Armé de son charme insolent et de son goût pour la boxe française, Jérôme Dracéna parviendra-t-il à neutraliser le tueur qui menace Arletty et son officier allemand ? Atmosphère, atmosphère...

Ancien journaliste à Paris Match Jean-Pierre de Lucovich vit aujourd'hui en Normandie.


Les courts extraits de livres : 15/04/2011 - La partie était terminée. Un poker qui avait commencé à 21 heures. Il était 2 heures. Les gueules blafardes de mes amis autour de moi, les perdants qui ressassaient leurs coups malchanceux... j'en avais ma claque. Il y avait Roland, qui faisait le book à Longchamp, Max, pianiste au Florence, François, surveillant au lycée Voltaire et organisateur de la partie dans son appartement, près de la place Blanche.

La pièce puait la Parisienne, des saloperies à deux francs les cinq. Je ne fumais que des Week-End et des Highlife, trop chères pour mes amis, pour moi aussi d'ailleurs. Je demandai à François d'ouvrir la fenêtre, masquée par de lourds rideaux noirs.

« T'es dingue ! Et la défense passive !

-Tu n'as qu'à éteindre la lumière. Tu as peur de quoi ? »

François s'exécuta en râlant. L'air frais dissipa la fumée dans la pièce.

J'avais gagné ce soir. Pas une fortune, mais de quoi m'offrir un pardessus en prévision de l'hiver qui serait peut-être aussi rude que celui de 41. Et aussi quelques verres en rentrant chez moi, pendant que mes copains - couvre-feu oblige - passeraient la nuit ici. François commençait déjà à installer par terre un matelas pour Max et à préparer le canapé pour Roland.

Impossible de faire autrement, il n'y avait plus de métro depuis minuit. Pour moi, c'était sans importance, j'avais envie de marcher, de m'aérer. De boire aussi. J'habitais pas loin, près de la place Saint-Georges. En sortant, je pris la rue Fontaine. Je passai sans m'arrêter devant le Chantilly dont la spécialité était les règlements de comptes entre Corses et truands de la Gestapo française de la rue Lauriston. Ça se terminait toujours mal. Le patron faisait venir des fiacres pour transporter à l'hôpital Marmottan les cadavres enveloppés dans des nappes. L'idée m'effleura de faire un détour par la rue Pigalle pour aller au Grand Jeu. Une mauvaise idée. Je n'étais pas spécialement dégonflé. Deux ans de boxe anglaise et un an de boxe française me permettaient, si les circonstances m'y obligeaient, d'allonger un type sans même faire usage de mes poings, juste avec mes pieds. Mais le Grand Jeu... Les clients, des voyous stupides et dangereux, et des petits barbeaux qui roulaient des mécaniques, avaient des casiers judiciaires gros comme des malles de voyage. L'endroit avait connu une certaine célébrité lorsque le taulier, un truand notoire, Lucien Fuhrer - son nom faisait rire, mais jamais devant lui -, s'était fait buter par un tueur qui n'avait jamais été identifié. Un journal avait eu l'audace, l'inconscience plutôt, de titrer son article « Fuhrer assassiné ! ». La boîte avait été fermée pendant trois mois.

Occupe-toi d'Arletty !

Auteur : Jean-Pierre de Lucovich

Date de saisie : 15/04/2011

Genre : Policiers

Éditeur : Plon, Paris, France

Collection : Suspense thriller

 

 

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