Document avril 2011 -
Étudiant en droit en 1954, Jean Favard assiste médusé aux contradictions du procès de Marie Besnard, ce qui l'amène à se pencher sur d'autres
condamnations telles celles de Marie Lafarge ou encore du pharmacien Danval.
Trois affaires qui iront en révision à partir de critères différents, la législation évoluant. Et c'est à Paris, en tant que conseiller à la Cour de cassation, que Jean Favard est appelé en 1996
à faire partie de la Commission de révision. C'est donc cette fois « de l'intérieur » qu'il peut connaître le fonctionnement (et les dysfonctionnements) de la justice française. C'est alors qu'il
découvre aussi toutes les pressions et passions qui se créent autour d'une demande de révision.
Au fil de cet ouvrage, Jean Favard (qui a souhaité que ces mémoires ne soient publiées qu'après son décès, survenu le 18 janvier 2010) reprends minutieusement chacune des affaires abordée, avec
soin il examine toutes les pièces du dossier afin de déterminer s'il y a ou non « faits nouveaux » pouvant conduire à la révision. Il restitue chaque période dans le contexte de l'époque, parfois
distant de plus de 70 ans du procès à la (ou aux) révision.
Il nous fait partager l'ambiance qui entoure ces demandes de révision : l'ardeur des familles à vouloir réhabiliter leur ancêtre et le déchaînement des passions souvent orchestré par les avocats
et/ou la presse, en passant par les pressions politiques. Cet ouvrage se veut centré sur quatre affaires retentissantes pour lesquelles Jean Favard à siégé lors de leur révision à partir de 1996
: Seznec, Dominici, Dils et Raddad.
Broché
Paru le : 21/04/2011
Éditeur : Riveneuve
L'auteur en quelques mots en 2011 ...
C'est comme substitut du procureur militaire de Bône en Algérie que Jean Favard commença sa carrière de magistrat.
Sorti de l’École nationale de la magistrature (ENM), il fut affecté au tribunal de Saverne avant de rejoindre Paris où se déroula toute sa carrière entre le Ministère de la justice et le Palais de l'Ile de la Cité. Ses fonctions à l'Administration pénitentiaire ou comme conseiller technique de Robert Badinter, firent de lui un spécialiste des questions carcérales avec trois ouvrages : Le Labyrinthe pénitentiaire, Le Centurion 1981, Des prisons, Gallimard, 1987 et Les prisons, Flammarion, Domino, 1994.
Passionné de vieilles pierres, lors de sa charge de Vice-président du Tribunal de Grande Instance de Paris, il publia chez Flammarion, La Découverte, Un palais
pour la Justice. Et c'est comme conseiller à la Cour de cassation qu'il fit partie de la Commission de révision et qu'il nous laissa ses mémoires, Mémoires judiciaires d'outre-tombe,
qui sont publiées aujourd'hui dans cet ouvrage qu'il désirait ne voir paraître qu'après sa mort survenue le 18 janvier 2010.