Document 2007 - " Maman, faire
des maths, c'est galère ! " L'expression "galérer" ou "la galère" est devenue courante, car le mot s'est affadi au point de désigner un problème irritant de la vie quotidienne ! Mais la vie des
galériens, la connaît-on vraiment ? De lecture facile, illustré, ce livre d'histoire, destiné au grand public, fait revivre ce que fut réellement le monde cruel des galères à son apogée, au temps
du Roi Soleil.
Qui étaient les galériens, condamnés de droit commun, parfois pour une vétille, mais aussi protestants pourchassés pour leurs convictions religieuses ? Pourquoi et comment étaient-ils condamnés à
ce châtiment atroce ? Combien mouraient avant même d'embarquer, dans ces longues marches en colonne, traversant la France les fers au cou ? Que mangeaient-ils ? Comment étaient ils habillés ?
Pourquoi leur coupait-on nez et oreilles ? L'auteur décrit la construction, la manœuvre, le combat à bord de ces élégants navires, dont la valeur militaire était faible, mais qui rehaussaient le
prestige du Roi Soleil.
Didier Chirat, professeur d'histoire, dose avec bonheur érudition et pédagogie pour décrire avec force détails pittoresques la réalité de la vie à bord d'une
galère, les techniques de rame et d'évolution, la façon d'entasser, dans des conditions inhumaines, des centaines de malheureux pour qui la mort semblait parfois une délivrance. Un livre simple,
complet et solidement documenté qui s'adresse à tous, aux lycéens, au grand public, comme aux amateurs férus d'histoire maritime.
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Les courts extraits de livres : 21/02/2007
Où trouver des esclaves ?
Phénomènes de foire, les esclaves musulmans le devinrent d'autant plus qu'ils se raréfiaient comme les bénévoles. Vers 1675, ils fournissaient encore un quart des rameurs. En 1709, ils n'en
donnaient plus qu'un sur six à Marseille et un sur cinq à Dunkerque ! L'augmentation de leur prix d'achat traduit bien la baisse de leur effectif.
Au départ, on se les procurait sur des marchés d'esclaves disséminés sur tout le bassin méditerranéen : Livourne et Venise en Italie, Cagliari en Sardaigne, Majorque en Espagne et surtout Malte
et Candie en Crète. Pêle-mêle, on y achetait des anciens soldats ottomans pris au cours des batailles, des commerçants et des pêcheurs que les pirates et les corsaires européens avaient eu
l'infortune de rencontrer en Méditerranée mais aussi des pèlerins en route vers La Mecque et capturés au cours d'une razzia dans une cité côtière d'Afrique du nord.
Mais les prix s'enflammèrent peu à peu, surtout après 1680 quand la France devint l'alliée de l'empire ottoman et dut désormais acheter des esclaves en ayant recours à de coûteux
intermédiaires.
En outre, les achats ne valaient pas toujours leur investissement car les marchands nourrissaient peu leurs hommes par appât du gain. Le fils d'Arnoul nous raconte que certains à Livourne en
étaient réduits à ramasser des épluchures à même le sol des rues. Pouvait-on envisager de les faire ramer dans ces conditions ? ...
Broché
Paru le : 19/01/2007
Éditeur : Ancre De Marine (editions L')
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