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Ces dernières années, l’ordonnance de 1945 qui organise depuis plus d’un demi-siècle la justice des mineurs, coupables de délits et de crimes, a encore été remise en cause. Les principes d’atténuation de la responsabilité et des peines ont été contestés. Des voix se sont fait entendre pour abaisser les âges en deçà desquels les jeunes étaient déclarés irresponsables. Le primat de l’éducatif sur le répressif, fondement essentiel de l’Education surveillée, puis de la Protection judiciaire de la jeunesse, fut lui aussi bousculé. Des établissements pénitentiaires pour mineurs furent construits tout comme des centres éducatifs fermés. De jeunes guetteurs facilitant le trafic de drogue dans les cités et des pickpockets d’origine roumaine arrêtés dans le métropolitain posent la question de la frontière entre l’enfance et l’adolescence, de l’éventuel abaissement du passage d’une époque à une autre. C’est du moins l’opinion d’une fraction du public.

En novembre 1974, les quatre auteurs de l’assassinat de madame Simone Boursier à Liancourt sont des adolescents. Yannick, Michel, Patrick et Bruno ont entre seize et dix-huit ans. Le Nouvel Observateur, un an plus tard, fit sa couverture avec le titre « Un enfant condamné à mort », lorsque Bruno T. , l’un des quatre jeunes gens fut frappé de ce verdict le 3 octobre 1975. « Faut-il tuer les jeunes ? » s’interrogea Antoine Marcilhacy, dans un ouvrage publié aux lendemains de la grâce octroyée par le président Valery Giscard d’Estaing le 11 février 1976. Des enfants ? des adolescents ? des jeunes ? les commentaires étaient très influencés par une grille de lecture fondée sur une supposée opposition entre les générations, une lutte entre la jeunesse et l’univers des vieux. Pour une frange de la presse favorable à l’exécution du mineur, il ne s’agissait que de monstres. Cela figurait en toutes lettres en couverture de l’hebdomadaire d’extrême droite Minute.

Ces dernières années, l’ordonnance de 1945 qui organise depuis plus d’un demi-siècle la justice des mineurs, coupables de délits et de crimes, a encore été remise en cause. Les principes d’atténuation de la responsabilité et des peines ont été contestés. Des voix se sont fait entendre pour abaisser les âges en deçà desquels les jeunes étaient déclarés irresponsables. Le primat de l’éducatif sur le répressif, fondement essentiel de l’Education surveillée, puis de la Protection judiciaire de la jeunesse, fut lui aussi bousculé. Des établissements pénitentiaires pour mineurs furent construits tout comme des centres éducatifs fermés. De jeunes guetteurs facilitant le trafic de drogue dans les cités et des pickpockets d’origine roumaine arrêtés dans le métropolitain posent la question de la frontière entre l’enfance et l’adolescence, de l’éventuel abaissement du passage d’une époque à une autre. C’est du moins l’opinion d’une fraction du public ...

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Un ado condamné à mort en 1975. L'affaire Bruno T. au milieu des ...

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Un ado condamné à mort en 1975. L'affaire Bruno T. au milieu des années soixante-dix (Jean-Claude Vimont). 23 novembre 2013. jean76. Dessin de Daulle en ...

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Un ado condamné à mort en 1975. L’affaire Bruno T. au milieu des années soixante-dix (Jean-Claude Vimont)
Tag(s) : #Prisons anciennes, #Justice - Peine de mort - Expertises
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