Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

17/01/2014 - Vous étiez animés d'un fol espoir de Paix en rejoignant Beyrouth pour la troisième fois, or vous avez trouvé la haine et la guerre. Car votre ardeur et votre générosité gênaient ceux qui n'auront vu en vous qu'un obstacle à la propagation de leur idéologie envahissante.

Alors, durant plus de quatre mois, vous avez connu l'insécurité, le crime, l'attentat, et la violence aveugle sous toutes ses formes.

«Paras de la Paix», vous avez dû subir la guerre, en rongeant votre frein de ne pouvoir faire parler vos armes, pour mettre un terme à tant d'arrogance. Mais ne vous y trompez pas, grâce à vos longues nuits de veille, aux patrouilles, aux mesures que vous avez su prendre et renouveler sans cesse, vous avez donné l'image de la détermination, de la discipline et du courage.»

C'est en ces termes que le chef de Corps du 3e RRI.Ma s'est adressé à ses hommes au retour de Beyrouth.

Trois décennies plus tard, le général Roudeillac témoigne de ce que son régiment a vécu au Liban.au cours des trois séjours effectués à Beyrouth. Le départ d'Arafat, l'attentat du Drakkar, l'attaque de son PC, sont autant de sujets, parmi des dizaines d'autres, dont témoignent à leur tour ceux qui étaient alors des jeunes engagés. L'auteur donne en effet la parole à ses hommes, si bien que son récit regorge d'anecdotes. Une iconographie, riche de clichés privés, complète un document, qui fera référence.

«Para de la paix s'en va en guerre. Le 3e RP.I.Ma à Beyrouth. 1982-1984» est disponible sur le site de l'éditeur, en librairie et sur Internet On peut se procurer le livre à l'amicale des anciens du 3e R.RI.Ma Caserne Laperrine TSA 20009 Carcassonne Cedex 11801, à laquelle seront reversés les droits d'auteur.

L'AUTEUR

Saint-Cyrien, le général de division (2S) Daniel Roudeillac est né en 1937. Il sert dans les troupes aéroportées jusqu'en 1989, où il exerce notamment les fonctions de chef de section de combat en Algérie de 1960 à 1962 au 3e R.P.I.Ma, régiment qu'il commandera au Liban et au Tchad de 1982 à 1984. Chef d'état-major de la IIe division parachutiste puis général commandant le Groupement Aéroporté, il sera ensuite attaché de Défense près l'ambassade de France à Bonn, puis commandant supérieur aux Antilles. Ancien auditeur du Centre des Hautes Études Militaires (C.H.E.M.) et de l'I.H.E.D.N., le général Roudeillac est co-auteur d'un dictionnaire de Défense et auteur de «Chronique militaire de la chute du mur», ainsi que de «3e R.P.I.Ma - Contre-insurrection. Algérie 1960-1962. Les villes et le djebel». Blessé en opération et titulaire de quatre citations dont deux à l'ordre de l'armée, il est commandeur de la Légion d'honneur et de l'Ordre national du mérite, officier de l'Ordre du cèdre, officier du Mérite d'Allemagne fédérale.

 

  • Les courts extraits de livres : 17/01/2014

Du 30 juillet au 23 août 1982 la phase préparatoire.

Vous reconnaîtrez désormais pour votre chef.

«De par le Président de la République, vous reconnaîtrez désormais pour votre chef, le Lieutenant-colonel Daniel Roudeillac, ici présent, et vous lui obéirez en tout ce qu'il vous commandera pour le bien du service, l'exécution des règlements militaires, l'obéissance aux lois et le succès des armes de la France»

En prononçant cette phrase, le général Granger, commandant le G.A.P rend un homme malheureux, le chef de corps sortant, le Lieutenant-colonel Leblanc, mais il fait en même temps le plus heureux des hommes, celui qui lui succède, en présence de ses pairs venus le soutenir aux portes de Carcassonne sur la zone de Romieu.

Ce «passage de témoin» a lieu le 30 juillet devant trois généraux : le général Planchon venu de Montpellier, le Général Schmitt arrivant de Toulouse, le général Granger, qui commande à Albi. Le «3» a en effet le redoutable honneur d'être subordonné à cinq généraux, de Lyon et Montpellier pour la «territoriale», de Bordeaux, de Toulouse et Albi pour «l'opérationnel.

Le général Schmitt et son état-major suivent, depuis le 6 juin, l'avance de Tsahal, dont les troupes ont pour but la saisie de Beyrouth et l'élimination des milices progressistes et des Palestiniens qui sévissent dans la ville. Ils n'ignorent donc pas que la 11e DP, en alerte Guépard peut être, à tout moment, concernée par l'envoi de ses parachutistes au titre d'une force multinationale sous commandement français, en vue de soutenir, le Liban, Arafat et les Palestiniens.

Le «3», dont la 1° compagnie du capitaine Ailes est encore à Bangui, (elle rentre le 17 août), aligne, à cette époque, près de mille quatre cents hommes, mais à la différence du 8° R.P.I.M.A, n'a que trois compagnies de combat professionnalisées. A celles-ci s'ajoutent la C.E.A ?, du capitaines Péré, (qu'il passera sous peu au capitaine Marcotte), la CCS du capitaine Gantelme et la «11», la compagnie d'instruction du capitaine Rocher. La «4», qui lui fait donc défaut, verra bientôt le jour, grâce au général Schmitt. Son fanion sera remis entre les mains du capitaine Fournier, le 1° janvier 1984 à Beyrouth, par le Chef d'état-major de l'armée de terre en titre, le général Imbot.

Mais les parachutistes, qui viennent de défiler devant leur chef de Corps n'attendent que le feu vert pour prendre une permission. Ils n'ont pas arrêté depuis le début de l'année et s'ils ne sont pas mis en alerte maintenant, ils ne comprendraient pas de voir leurs permissions reportées sine die.

L'hypothèse d'une alerte dans les quarante-huit heures n'étant pas retenue par la 110 D.P, le général Schmitt donne donc son accord pour que tous puissent partir à l'issue de la prise d'armes, mais tout en précisant : «Laissez partir vos gars, en sachant, qu'ils restent cependant en alerte et que par conséquent, il vous revient de prendre toutes dispositions pour qu'ils rejoignent à temps la caserne Laperrine.»

Le «3» va relever ce qui me semble être un redoutable défi, avec l'aide des gendarmes, que les permissionnaires doivent impérativement contacter en arrivant chez eux, pour donner leur adresse. Il faut se souvenir en effet qu'à l'époque les téléphones portables n'existent pas ou peu, ou sont inabordables pour un parachutiste.

Auteur : Général D. Roudeillac  Date de saisie : 17/01/2014  Genre : Histoire  Editeur : Lavauzelle, Panazol, France
Auteur : Général D. Roudeillac  Date de saisie : 17/01/2014  Genre : Histoire  Editeur : Lavauzelle, Panazol, France

Auteur : Général D. Roudeillac Date de saisie : 17/01/2014 Genre : Histoire Editeur : Lavauzelle, Panazol, France

Tag(s) : #Ecoles militaires - Armée - Défense
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :