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La routine de la vie carcérale telle qu'elle est imposée par l'Administration est rompue, notamment, par la production de graffiti. Par ce mode d'expression l'individu atténue son ennui, raconte sa propre histoire et se place en opposition à l'ordre établi. Les thèmes que décline le détenu sont nombreux : des crucifix et des sentences morales impliquent la religion, des caricatures ou des slogans signalent une incarcération pour des raisons politiques, et le dessin de divers moyens de locomotion est une façon de vaincre l'immobilité forcée. Certains symboles sont récurrents : les mains, les armes blanches, les bateaux, etc. La femme représente plus l'être aimé, la beauté et la tendresse, que d'illusoires rapports sexuels. Deux thèmes envahissent vraiment les murs : le décompte du temps, parfois jusqu'à l'obsession et l'évocation de lieux aimés ou sublimés qui permet aux détenus de s'évader, mentalement, un court instant.

Les murs de la prison désaffectée de Brignoles ont fourni l'essentiel de la documentation illustrée. Les archives, également consultées, permettent d'insérer l'établissement carcéral dans le quotidien de l'agglomération entre 1840 et 1950 : un gros bourg industrieux qui gère à sa façon les bouleversements politiques et économiques de l'époque moderne.

 Auteur : Philippe Hameau Editeur : Ed. Du Lau Date de parution : 2006

Auteur : Philippe Hameau Editeur : Ed. Du Lau Date de parution : 2006

Tag(s) : #Prisons anciennes, #Prisons actuelles - Évasions
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