De simple rouage du ministère de la Police générale sous la Restauration, la Préfecture de Police devient à partir de 1830 une grande administration, dont le chef dispose d’un pouvoir presque aussi étendu que celui du ministre de l’Intérieur.
Elle s’adapte aux bouleversements d’une capitale où l’effervescence sociale et les menées séditieuses maintiennent les forces de l’ordre sur le qui-vive. Mais ses attributions ne se réduisent pas à la traque des criminels et des conspirateurs.
Problèmes de voirie, librairies et imprimeries, théâtres, cultes, hygiène publique : la police se confond avec l’administration de la ville. Une bureaucratie se constitue, un corps de police en uniforme est établi. Personnage influent et redouté, le préfet de police devient un conseiller écouté de la Couronne.
En faisant revivre, de 1830 à 1848, l’histoire de cette puissante administration qui inspira Balzac, Hugo, Stendhal et Eugène Sue, Jean Tulard raconte avec talent le Paris d’avant la révolution haussmannienne.
Jean Tulard, historien, est l’auteur de nombreux ouvrages sur la Révolution et l’Empire. Il a été le maître d’oeuvre du Dictionnaire Napoléon.
" Rien de moins ennuyeux que ce travail où sont entrelacés les archives de la Préfecture de police, les Mémoires de Vidocq et les Mystères de Paris de Sue. "
Valeurs actuelles, 06/12 mars 2014.