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En plein cœur de Paris, voici une prison où l'on circule librement, où l'on reçoit des dames, où l'on joue à cache-cache, aux cartes ou aux dominos ! Où les cellules sont transformées en salles de réunion politique. Sous la monarchie de Juillet, c'est dans l'enceinte de la prison de Sainte-Pélagie que se retrouvent les opposants au régime, républicains ou légitimistes. Un établissement hors du commun. Dont Raspail et Blanqui furent les grandes figures.

Sainte-Pélagie ! Pendant toute la monarchie de Juillet (1830-1848), ce nom fut synonyme de répression politique. C'est, en effet, dans cette prison, délimitée par les rues de la Clef, du Puits-de-l'Ermite, du Battoir et Copeau, tout près de l'actuelle mosquée de Paris, que les hommes politiques condamnés pour délit d'opinion étaient alors enfermés. On y trouvait, côte à côte, républicains et royalistes, révolutionnaires et légitimistes(1), ceux qui venaient d'être chassés du pouvoir par une révolution et ceux qui allaient y accéder ? pour peu de temps ? grâce à une autre. Tel fut un des paradoxes de ce règne, « coincé » entre les journées de juillet 1830 et celles de février 1848, contraint d'affronter deux oppositions qui lui livraient une lutte à mort. Une véritable société s'est organisée entre les murs de Sainte-Pélagie. C'est là que furent écrites quelques-unes des pages les plus importantes de l'histoire politique de cette période. Que les idées les plus radicales se sont développées. Que les projets les plus révolutionnaires ont été échafaudés. Et que les amitiés les plus fortes se sont forgées, préfigurant les partis ? voire les gouvernements ? futurs. Sous l'Ancien Régime, maison de refuge et de détention pour les « filles » , comme on disait alors, Sainte-Pélagie fut transformée en prison politique dès le 17 septembre 1793. Agrandie après la Révolution par l'adjonction d'un nouveau pavillon dit « pavillon des princes », elle fut totalement réorganisée, le 15 mars 1831, par le préfet de police Vivien...

 

Sous la monarchie de Juillet c'est dans l'enceinte de la prison de Sainte-Pélagie que se retrouvaient les opposants républicains et légitimistes au régime de Louis-Philippe. Ils y bénéficiaient d'un statut particulier. Les archives de l'administration et les témoignages des détenus nous renseignent sur cet établissement hors du commun, où furent réunis les acteurs de la révolution de 1848.

Sainte-Pélagie ! Pendant toute la monarchie de Juillet (1830-1848), ce nom fut synonyme de répression politique. C'est, en effet, dans cette prison, délimitée par les rues de la Clef, du Puits-de-l'Ermite, du Battoir et Copeau, à peu près à l'emplacement de l'actuelle mosquée de Paris, que les hommes politiques condamnés pour délit d'opinion étaient alors enfermés.

On y trouvait, cote a cote, républicains et royalistes, révolutionnaires et légitimistes1, ceux qui venaient d'être chassés du pouvoir par une révolution et ceux qui allaient y accéder - pour peu de temps - grâce à une [...]

Les prisonniers de Sainte-Pélagie

Crédit photographique  Robert Hubert - Intérieur de Sainte Pélagie

Crédit photographique Robert Hubert - Intérieur de Sainte Pélagie

Tag(s) : #Prisons anciennes
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