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"L'Orne", transport-écuries à hélice de type Ardèche ... puis (Transport des forçats)
"L'Orne", transport-écuries à hélice de type Ardèche ... puis (Transport des forçats)

"L'Orne", transport-écuries à hélice de type Ardèche ... puis (Transport des forçats)

... "Du 15 au 21 octobre 1882 l'Orne débarque des forçats à Cayenne et embarque 150 soldats pour leur retour en France. Du 26 octobre au 6 novembre il fait escale à la Martinique, puis le 7 novembre 1882, il  débarque des disciplinaires provenant de France aux îles Saintes, avant de se mettre au mouillage devant Basse-Terre.

Il faudra attendre 1889 pour revoir l'Orne, où il appareille de Toulon le 20 janvier en direction de Cayenne, où il arrive le 24 février. Puis le 12 octobre 1889, il effectue un voyage à Madagascar et a La Réunion.

Le 20 novembre 1890, l'Orne retourne sur Rochefort, où il est désarmé, avant d'être démoli en 1891.

     

5ème convoi de déportés - L'Orne, qui a servi de ponton-prison à Rochefort comme nous l'avons vu plus haut, est  à cette époque sous les ordres du capitaine de frégate Vignancourt, secondé par le lieutenant de vaisseau Le Gigant, avec un personnel composé de sept enseignes de vaisseau, un commissaire officier d'administration, un chirurgien major en la personne du major Cornivet, et un aumônier pour l'état-major, auxquels s'ajoute un maître de manœuvre, un maître mécanicien, un capitaine d'armes et onze seconds-maîtres pour la maistrance, et quatorze quartiers-maîtres, cent trente huit matelots, vingt-six apprentis-marins, et un clairon pour l'équipage. Ceci nous donne un total de 205 membres d'équipage au total.

Lors de ses escales à Rochefort et Brest, le navire embarque quinze émigrants, vingt femmes, dont huit épouses de gardiens et 29 enfants, au titre des passagers libres. Embarquent en plus de ces derniers, deux religieuses de l'ordre de Saint-Joseph-de-Cluny destinées à la surveillance des pénitenciers féminins, dix-neuf surveillants de l'Administration Pénitentiaire, ainsi que soixante treize artilleurs rejoignant leur poste en Nouvelle-Calédonie ou à Tahiti.

Le 1er janvier 1873, 207 déportés en provenance de Saint-Martin-de-Ré prennent place à bord des canots à destination de La Comète, aviso assurant le transfert entre les forts et les navires depuis le début de la déportation. La mer étant trop mauvaise, ils la nuit à bord de La Comète et embarque à bord de l'Orne le 2 janvier. Ils y retrouvent des prisonniers, à bord depuis fin novembre 1872, et provenant  du fort des Samonards pour 61 d'entre eux, et du château d'Oléron pour 54 d'entre eux. Le 3 janvier, le navire quitte l'île d'Aix en direction de Quiberon, où il arrive le 4. Le 5 janvier, le commandant passe en revue les déportés, parmi lesquels circulent les bruits les plus fous, dont celui que la population de Brest se serait soulevée et voudrait délivrer les prisonniers. Une réparation effectuée sur ses bidons à eau, l'Orne repart de Quiberon pour Brest, port où il mouille en rade le 7, avant de venir s'amarrer à un "corps mort" en face de l'ancien bagne. Quelques lettres sont distribuées et les "bruits de coursives" reprennent, annonçant l'amnistie pour dans 15 jours.
Tous les matins, l'aide-major procède à une visite sanitaire, faisant procéder à un arrachage de dents qui va prendre des proportions considérables. Le préfet Maritime effectue une visite aux déportés à bord, acceptant de débloquer certaines sommes sur les comptes personnels des déportés afin qu'ils puissent faire quelques achats dans les boutiques que des cantinières, puis des marchandes, vont installer sur le pont. Pendant la nuit un prisonnier tente de se suicider par pendaison. Les gardiens deviennent de plus en plus nerveux et menacent tout le monde de les mettre "aux fers". Le 9 janvier, alors que du savon pour laver le linge est distribué, les bruits continuent à courir, annonçant le désarment du navire et le placement des déportés aux îles Sainte Marguerite en attente d'un nouveau bâtiment. La tension à bord monte encore d'un cran, et les gardiens sont alors autorisés à utiliser leurs armes pour ramener au calme les excités. Le 10 du charbon est embarqué et une nouvelle brigade de gardiens arrive en renfort. Ces derniers, provenant du bagne de Toulon, n'ont pas pour réputation d'être des tendres ! Le prisonnier qui avait tenté de se pendre est devenu fou, et un matelot qui manifestait un peu trop sa sympathie envers les Communards est expédié "aux fers" à fond de cale.

Le 11 janvier on embarque 24 femmes, destinées au pénitencier de Bourail, condamnées "de droit commun", parmi lesquelles se trouve la "bagnarde" de la Commune Adèle Rogissart. Elles non plus ne sont pas des anges, puisque l'une d'entre est passée aux Assises pour infanticide. Au cours de la nuit, une femme de gardien se croyant agressée ameute tout le monde en criant "au secours" ! Le 12 janvier, par beau temps, les marchandes montent à bord, et la plupart des déportés se plaignent de leurs pratiques commerciales.

Le 13 janvier l'Orne se trouve sous le fort de Quélern et embarque 218 condamnés supplémentaires. Le nombre des prisonniers embarqués se monte maintenant à 540. Le 15 janvier les dernières lettres sont expédiées. Le 16 janvier 1873, à 10h00, le foc et la trinquette sont hissés et à 10h30 précises l'Orne passe le goulet, commençant le "grand voyage".

Parmi les 540 déportés de ce cinquième convoi, il y avait un certain Achille Ballière qui, dans ses souvenirs a noté au jour le jour les événements et la vie à bord, relevant tous les points effectués par les officiers de quart. Bien que comportant des erreurs, ce récit permet de se faire une idée assez précise de la vie des déportés lors de ce voyage. (Achille Ballière, Souvenirs d'un évadé de Nouméa, Editions Charpentier et Cie, Paris 1889)..."

Cinquième convoi, 16 janvier 1873 - 4 mai 1873, par l'Orne, 109 jours au départ de Brest.

Quatorzième convoi, 4 juin 1875 - 22 septembre 1875, par l'Orne, 110 jours au départ de l'île d'Aix.

Les convois de déportés vers la Nouvelle-Calédonie

www.bernard-guinard.com/arcticles%20divers/.../Convois_de_deportes.h...

Au départ, la déportation des forçats s'effectuait en Guyane. ... vaisseaux et frégates sont déclassés et transformés en transport de troupes ou en transport-écuries. ... Sixième convoi, 18 mai 1873 - 27 septembre 1873, par le Calvados, 132 ...

 

Dossier 7 - Bateau-cage pour le transport des bagnards ...

philippepoisson-hotmail.com.over-blog.com/2014/.../dossier-7-bateau-ca...

Il y a 1 jour - Dossier 7 - Bateau-cage pour le transport des bagnards - Actualisation 8 septembre 2014. Collection personnelle Philippe POISSON. La Loire ...

Tag(s) : #Bagnes coloniaux
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