Reprise du portrait du jour criminocorpus - En attendant de publier ce portrait du jour dans la nouvelle version "Culture et Justice" de l'association Criminocorpus, nous mettons en ligne celui de Dominique Van Cotthem sur mon blog personnel
Dominique Van Cotthem vit à Liège où elle exerce la profession de secrétaire en maison de retraite après avoir été fleuriste durant des années.
Tant de rencontres, mêlées aux différentes formes artistiques qu’elle a approchées (musique, peinture, théâtre, mise en scène), alimentent son imagination. Jusqu’au jour où elle se lance vraiment dans l’écriture.
Son premier roman Le sang d’une autre, paru aux éditions Les Nouveaux Auteurs-Prisma Media, a reçu le Prix Femme Actuelle Coup de cœur des lectrices. Parution aux éditions Pocket en janvier 2019.
— L’écriture est ma respiration, j’aime haleter dans la nouvelle, trouvé le second souffle dans le roman et avancer en apnée dans la poésie.
C’est notre ami Frank Leduc qui a réalisé l’interwiew de son amie pour les lecteurs du carnet criminocorpus.

Frank Leduc est Installé depuis 2014 dans le sud-ouest de la France où il exerce la profession de coach en management. Depuis longtemps passionné d’Histoire, de sport et de littérature, il consacre désormais une grande partie de son temps libre à l’écriture.
Il est révélé en 2018 par le succès de son premier roman et best-seller « Le chainon manquant » – Vainqueur du Grand Prix Femme Actuelle de la même année.
En mars 2019, il participe avec Emilie Riger Collins, Rosalie Lowie et Dominique Van Cotthem, trois romancières primées par le magazine Femme Actuelle à un recueil de nouvelles sur la lecture intitulé « Quelques mots à vous dire … ».
Avec son second roman « Cléa » publié en juin 2019, il inaugure brillamment la nouvelle collection Nouveaux Auteurs2 – Prisma Média…
Très chère Dominique,
Je suis ravi de faire ton interview pour le carnet Criminocorpus.
Avant de parler de l’écrivaine talentueuse, peux-tu nous parler un peu de ton univers quotidien lorsque tu n’es pas derrière tes personnages ?
Ma vie professionnelle est une partie importante de mon quotidien, je travaille comme administrative en EHPAD. L’investissement émotionnel me plaît beaucoup, j’aime me rendre utile auprès de personnes âgées, de leur famille, de mes collègues soignants qui ont fourni un travail remarquable ces derniers temps.
En ce qui concerne les loisirs, lorsque je ne suis pas derrière des personnages de roman, j’aime me retrancher derrière des personnages de théâtre. C’est une autre de mes passions.
Quand as-tu commencé à écrire ? Était-ce une évidence, un accident, quelque chose d’un peu mystérieux ?
Il faut s’entendre sur ce qui symbolise le début de l’écriture : est-ce l’écriture d’un roman, sa publication ou simplement tous ces mots gribouillés dans des cahiers ? Je choisis la troisième option et sans hésiter, clame que l’écriture est une évidence. Il m’arrive souvent de dire : j’ai toujours écrit, cela est impossible évidemment, cependant, j’ai le sentiment qu’avant même de savoir poser le geste sur un papier, dans ma tête, les histoires s’écrivaient déjà.
J’ai adoré ton premier roman Le sang d’une autre (coup de cœur des lectrices Femme Actuelle 2017). L’histoire d’Anne-Marie, une jeune femme qui va fuir la Belgique et un secret pour faire sa vie en Andalousie dans une famille incroyable, la danse et le Flamenco. Il porte une sensibilité à fleur de peau, une émotion croissante et un suspense hitchcockien qui m’ont subjugué dès les premières lignes. Qu’est-ce qui t’a donné envie d’écrire cette histoire très forte ?
Au début, cette histoire était une nouvelle inspirée par un lieu : La chapelle Sainte-Anne. C’est un endroit que j’aime beaucoup, un écrin de nature près de chez moi. Ce lieu a fait naître des personnages auxquels je me suis attachée de façon irrationnelle. J’avais l’impression qu’ils avaient vraiment existé. Le roman est né de cette étrange sensation et d’une envie puissante de me lancer dans une forme narrative plus complète que la nouvelle pour raconter la vie de ces personnages.

Émilie Riger est diététicienne, naturopathe, historienne de l’art et écrivaine.
Elle écrit des nouvelles sous son vrai nom mais également des romances sous un nom d’emprunt : Émilie Collins.
Après dix ans d’études d’histoire de l’art à l’École du Louvre, sa passion dévorante pour les plantes l’amène à exercer la profession de diététicienne.
Mais c’est dans l’écriture qu’elle donne sa pleine mesure, avec sa façon de faire danser les mots et de mitonner des histoires à ne jamais dormir debout.
En 2011, elle décide de s’y consacrer plus intensément. Très vite, textes et nouvelles signés Émilie Riger, paraissent dans diverses revues et sur différentes plateformes littéraires que propose le net. C’est via l’une d’entre elles qu’elle aborde le roman érotique.
Son coup d’essai, « L’autre chemin » (2016), son premier roman, a rejoint le catalogue de la collection &Moi | 100 % Romance, 100 % Plaisir.
En 2018 est sortie sa cinquième romance, intitulée « Cœur à corps ».
Émilie Riger a remporté le concours de nouvelles de Quai du Polar 2018 avec « Maux comptent triple « .
Elle est également lauréat du Prix du roman Feel Good 2018 de Femme Actuelle pour « Le temps de faire sécher un cœur »…
Pour avoir la chance de te connaître, il m’a parfois semblé te trouver derrière les traits d’Anne-Marie. Était-ce uniquement le fruit de mon imagination ?
Là, tu mets un pied dans le jardin secret de l’écrivaine ! La part de moi qui se glisse dans un personnage me semble inévitable, surtout lorsqu’il s’agit d’aller fouiller dans les sentiments. Cependant, elle reste subtile et dans tous les cas, involontaire. Mais je crois que tu me connais bien.
Peux-tu nous parler du Prix Femme Actuelle ? Comment ça s’est passé ? Qu’est-ce que ça a changé dans ta vie ?
Je terminais l’écriture du roman (le premier) lorsque j’ai vu l’appel à candidatures dans le magazine Femme Actuelle. Poussée par je ne sais quel élan, l’intuition peut-être, j’ai décidé de m’inscrire au concours. Personne dans mon entourage n’était au courant que j’avais écrit un roman, pas même ma fille et je n’attendais rien de plus que l’avis d’un éditeur quand j’ai envoyé le manuscrit.
Ce Prix a bouleversé ma vie. Cela peut sembler excessif, mais c’est la vérité. Non seulement la confiance accordée par l’éditeur m’a encouragée à poursuivre l’aventure d’un autre roman, mais en plus, des gens merveilleux ont croisé ma route. Des personnes que je n’aurais jamais rencontrées sans ce Prix, comme toi Frank Leduc , comme Émilie Riger et Rosalie Lowie . Vous êtes devenus des amis proches, des sœurs et frères de Prix dans le sens affectif du terme. Il y a aussi la rencontre avec des lectrices(teurs) et des libraires, toutes ces personnes incroyables qui me permettent de vivre des moments hors du temps et c’est un immense bonheur.
A quel moment de la journée écris-tu ? Est-ce que tu as une mise en condition particulière ? Un endroit, des rituels, des grigris ?
J’aime écrire dans le silence du matin, quand une journée entière reste à venir. En général, je me lève tôt et passe du temps avec mes personnages avant d’enfiler ma tenue de secrétaire et de rejoindre « la vraie vie ». Je n’ai pas vraiment de grigri ni de rituel, pourtant, sur mon bureau, des objets fétiches s’accumulent, ce sont des cadeaux de lectrices ou d’amis auteurs. J’aime les sentir proches de mes mots, finalement, ils sont peut-être devenus des grigris ?
Quels sont les auteurs qui t’influencent ou bien qui t’ont donné l’envie d’écrire ?
Beaucoup d’auteurs m’ont donné envie d’écrire et cela a commencé tôt avec Jean de La Fontaine, Flaubert, Georges Sand, Balzac, François Mauriac. Ensuite, j’ai découvert la tragédie, Shakespeare, Sophocle, Goethe, mon esprit s’est ouvert grâce à elle. Entre la beauté du Berry de Georges Sand et la cruauté des rois de Shakespeare, j’ai découvert les nuances de l’âme humaine. Une infinité de personnages à raconter. La lecture a été et est encore mon école d’écrivain.

Native de région parisienne, Rosalie Lowie est responsable ressources humaines dans le Pas-de-Calais. Elle est tombée sous le charme de la Côte d’Opale qui lui inspire son premier roman policier. Un bien bel endroit pour mourir a été primé Gagnant Grand Prix Femme Actuelle 2017, sous la présidence de Gilles Legardinier…
Nous avons commis ensemble deux recueils de nouvelles, avec Emilie Riger Collins (Prix Feel good 2018) et Rosalie Lowie (Prix Femme Actuelle 2017), que représente pour toi cette aventure ?
C’est la matérialisation de notre amitié ! Nous pourrions l’appeler : Attention, association de mots bienfaiteurs ! Ces deux livres portent en eux les « quatre cents coups » que nous aurions pu faire ensemble quand nous étions enfants. Ces jeux auxquels on s’adonne en cachette des adultes et qui commencent par une distribution de rôle : Alors toi, tu seras la cheffe, toi tu écriras les remerciements, toi la quatrième de couverture, toi tu trouves le titre…. ça va être génial ! Et oui, c’est génial !
Unir nos mots autour d’un ouvrage c’est comme si nous formions une ruche de création. Un espace stimulant où l’imagination s’agite. J’espère que nous pourrons perpétuer ce rendez-vous et nous retrouver au même endroit, chaque année, pour fabriquer les pages de notre belle amitié.
https://www.facebook.com/dominique.vancotthem/posts/3719396308070994
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A propos du site : Criminocorpus propose le premier musée nativement numérique dédié à l’histoire de la justice, des crimes et des peines. Ce musée produit ou accueille des expositions thématiques et des visites de lieux de justice. Ses collections rassemblent une sélection de documents et d’objets constituant des sources particulièrement rares ou peu accessibles pour l’histoire de la justice.
Relecture et mise en page Ph. P et S.P.
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