Réactualisation portrait du jour "Culture et Justice" - En attendant de publier ce portrait dans la nouvelle version "Culture et Justice" de l'association Criminocorpus, nous mettons en ligne celui de Martine Lafon-Baillou
Après avoir écrit plusieurs romans "actuels", notamment sous le pseudonyme Camille Laborie, je me suis orientée vers les romans historiques (classiques et policiers) qui couvrent les années pré-révolutionnaires 1788-89...
Bienvenue Martine sur le très prisé et discret "Carnet et justice". Ph.P. et C.L
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Martine Lafon-Baillou s’est bâti un univers sur mesure, quasi marginal. La solitude lui va bien. Dans son atelier d’écrivain, elle procède à la construction de ses livres, à la manière d’un artisan libre de toute influence. Ses lecteurs ont appris à reconnaitre sa patte, son style, cet humour très personnel, sorte de rire non-bruyant qui s’appelle jubilation…
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De Jérôme à Lidoire paru en 2010 aux Ed. Passiflore à Dax posait déjà les bases ce parti pris humoristique. Le roman mettait en scène un auteur très célèbre installé à Paris qui se voyait forcé de retourner dans son village natal de Dordogne pour y être fait citoyen d’honneur afin de plaisir à sa mère. Jérôme Garcin ne s’y était pas trompé et consacrait à ce fin bijou d’humour, un article dans L’Obs. Suivirent une courte fable déjantée sur nos rapports avec les animaux Tu veux un drink ? chez le même éditeur, puis un roman inclassable Clara dans lequel les descriptions de la ville de Bordeaux magnifiait une histoire sentimentale et très épicée.
En 2018, parurent successivement Fostine, Bordeaux 1789, un roman d’amour historique, véritable bonbon de soie au suspens haletant, puis L’Affaire du Chapeau Rouge premier roman policier historique paru aux Ed. Sud Ouest Mystère sous le pseudo de Camille Laborie, et La Veuve de la rue des Remparts, chez le même éditeur. 2019 vit la fin de la trilogie de ces polars historiques. Pour la dernière fois, l’enquêteur Timothée Montcléra arpentait les ruelles du Bordeaux de 1788 dans Le Mystère du Chai des Farines.
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Chacun de ces trois volumes développait un thème dans une paroisse Bordelaise différente des années 1788 et 89. L’Affaire du Chapeau Rouge se déroulait dans le quartier des fossés du Chapeau Rouge dans le milieu des puissants, nobles, grands bourgeois, religieux et politiques, avec pour thème le retour du Parlement exilé à Libourne pour avoir refusé d’enregistrer les édits du Roi, les rivalités sociales, le rôle du clergé, etc. L’action de La Veuve de la Rue des remparts se déroulait dans la paroisse Saint André, dans la chapelle des Irlandais, mettant en scène les commerçants, les bourgeois, les affairistes, avec pour thème les jeux, et surtout la spéculation immobilière autour des terrains du Château Trompette et les faillites qu’elle entraîna. Le Mystère du Chai des Farines éclairait le monde des broyeurs de couleurs, celui de la peinture en général au travers du grand artiste Adolf Ulrik Wertmüller de passage à Bordeaux cette année-là et de son tableau Danaé et la pluie d’or.
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En 2020, changement d’époque avec Jeu, set et meurtre en pays Landais aux Ed. Sud-Ouest Noir ! Un brillant virage et un superbe retour à notre époque contemporaine qui ne fait que confirmer le talent de romancière de Martine Lafon-Baillou par la grâce de ce roman policier à la fois drôle et grave, pétillant quoique non dénué de psychologie, étonnant par sa connaissance tennistique et son efficacité romanesque. Et c’est bon pour le moral ! Amateurs de séries télévisuelles… L’histoire ? Deux enquêteurs aux tempéraments opposés établissent leur QG à Hossegor d’où ils parcourent les Landes pour découvrir un ou plusieurs assassins, avec pour toile de fond le milieu du tennis. A noter que la sortie du deuxième tome de cette série policière est prévu pour avril 2021. Même démarche, même recette de fabrication… Le manifeste de Martine Lafon-Baillou qui avoue son faible pour Lavardin, pourrait être : « Pas question d’ajouter de la misère au monde… Vive la jubilation ! » Et c’est réussi.
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Culture et justice rassemble des informations relatives à l’actualité culturelle sur les questions de justice. Histoires, romans, portraits du jour, salon de livres...
Page indépendante sans but lucratif administrée par Philippe Poisson et Camille Lazare, membres de l'association Criminocorpus.
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A propos du site : Criminocorpus propose le premier musée nativement numérique dédié à l’histoire de la justice, des crimes et des peines. Ce musée produit ou accueille des expositions thématiques et des visites de lieux de justice. Ses collections rassemblent une sélection de documents et d’objets constituant des sources particulièrement rares ou peu accessibles pour l’histoire de la justice.
Relecture et mise en page Ph. P
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Politique éditoriale de la page "Culture et Justice" - Le blog de Philippe Poisson
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