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Appelées dans un euphémisme "femmes de réconfort", les filles utilisées comme esclaves sexuelles par l'armée japonaise obtiennent compensation. Cette semaine, le tribunal de Séoul se penche sur les plaintes de femmes au parcours semblable à celui de 12 femmes indemnisées vendredi dernier.

Douze femmes qui ont travaillé dans les maisons closes de l’armée impériale nipponne pendant la Seconde Guerre mondiale ont été, le vendredi 8 janvier 2021, reconnues victimes de "préjudice mental" par le tribunal de Séoul. Elles recevront réparation et compensation financière, chacune devant être dédommagée à hauteur de 100 millions de wons (74 000 euros).

C’est la première fois que la justice de Corée du Sud examine un dossier civil sur les "femmes de réconfort" et ordonne des indemnisations individuelles, dans un dossier où les victimes ont fait preuve d'une grande patience : huit ans se sont écoulés entre le dépôt de plaintes et le verdict. Seules cinq plaignantes vivent toujours, mais pour la défense, le combat marque un précédent : "Je suis profondément ému par le verdict, le premier du genre pour les victimes qui ont souffert à cause des troupes japonaises", a commenté Kim Kang-won, un des avocats des plaignantes.

D’autres décisions analogues devraient tomber cette semaine en faveur d'une vingtaine de femmes au parcours semblable, dans ce que l'on décrit comme un système. Un macabre système dans lequel Tokyo peine toujours à assumer ses responsabilités. Les autorités japonaises ont signifié à l’ambassadeur de Corée du Sud que "ce jugement était inacceptable"...

Tag(s) : #Femmes dans les guerres, #Guerre 1939 -1945 - Vichy, #Prostitution - Maisons closes
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