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Les récentes rixes franciliennes ressuscitent un passé tumultueux de la capitale.

Visuel : apaches contre policiers sur la place de la Bastille. Supplément illustré du Petit Journal du 14 août 1904. Wikimedia commons.

Haro sur les bandes. Au début de l’année, l’agression du jeune Yuriy sur la dalle de Beaugrenelle, dans le XVe arrondissement de Paris, a suscité un vif émoi. Plusieurs mineurs ont été interpelés, dont certains incarcérés, sur fond d’« ensauvagement » du quartier. Encore plus grave, en février, deux adolescents ont été tués en région parisienne. Ces affaires arrivent après une année 2020 éloquente : selon un bilan de la direction générale de la police nationale divulgué par Le Figaro, 357 affrontements entre groupes rivaux ont été recensés en France métropolitaine, soit un bond de 24%. Ils ont fait 3 morts et 218 blessés.

Cette inflation des rixes surprend mais elle n’est pas nouvelle. Elle nous replonge plus d’un siècle en arrière, à la Belle Epoque, quand les « Apaches » de Charonne, Belleville ou Ménilmontant terrorisent le bourgeois. Ce qualificatif est utilisé la première fois par la presse : il sert à nommer de jeunes voyous, prompts à faire des mauvais coups et prêts à en découdre avec la police. Les intéressés sont armés en conséquence, avec des couteaux, des poings américains ou des os de mouton aiguisés. La référence des observateurs au Far West est explicite : à une époque où les aventures de Buffalo Bill passionnent les foules, la cruauté des Indiens est érigée en règle...

Tag(s) : #Histoire - Documentaires
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