La valse des éphémères de Virginie Lloyd

Eliott et Gabrielle vivent leur vie de gosses des quartiers populaires. Petits boulots, coups tordus et rêves éphémères.

Alexander Clayton, entomologiste passionné et solitaire tente de renouer avec le monde qui l’entoure.

Mais dans ce Paris contrôlé par des flics enragés et une justice prédatrice, leur monde est sur le point de se faire écraser.
Dès lors, les instincts se révèlent.

D’un côté, la loi.

De l’autre, ceux qui n’ont plus rien à perdre.

Un roman noir, inspiré de faits réels, qui nous plonge dans le Paris du début du XXème siècle et qui nous pose cette question terriblement d’actualité :

Supporteriez-vous de vivre dans un pays où la pauvreté est un crime ?

Virginie Lloyd est écrivain.

"Quitte à tuer autant le faire dans l'ordre" (2018) est son premier roman.

Éditeur : VIRGINIE LLOYD (16/09/2020)

Chers Amis,

Je voudrais vous dire un mot enthousiaste sur un magnifique roman, « La valse des éphémères » de ma camarade et talentueuse autrice Virginie Lloyd.

L’intrigue se situe en 1900 et porte sur une page sombre de notre Histoire : les rafles d’enfants. Organisées par la police, elles avaient pour objectif de nettoyer les rues des petits vagabonds, orphelins et enfants mal nés. Des « rats polluants » que ne voulaient pas voir trainer bourgeois et politiques. Une justice arbitraire sous manteau sanitaire ! Mais que devenaient ces milliers d’enfants arrachés, numérotés et emprisonnés ? Je connaissais un peu l’affaire, mais pas tant que ça finalement, comme beaucoup je pense. On la découvre en suivant deux jeunes adolescents, Eliot le fils du cocher, et Gabrielle, une éphémère « en référence à ces insectes à la durée de vie très brève », et quelques autres aussi. Alexandre Clayton, un entomologiste un peu particulier, qui va aider Eliot.

C’est une écriture ambitieuse, documentée, poétique, émouvante, engagée comme son autrice. Quelle que soit sa sensibilité c’est un roman qui touche au cœur, directement, sans passer par les filtres de l’atténuation sociale.

Virginie Lloyd a réalisé un exceptionnel travail pour recréer l’atmosphère du Paris du début du XXe siècle, de l’Exposition universelle, de la butte Montmartre ou de la prison de la Roquette. On a souvent en mémoire des images en noir et blanc, des rues, des robes, des costumes bien taillés, de jolies bacantes, des hauts-de-forme, mais là… on y est ! Quelques années après La commune de Paris, pour la plupart des gens la vie était dure, très dure.

Je suis admiratif de ce mélange historique et romanesque, qui porte en lui une certaine résonance.

Mais c’est avant tout une belle histoire, d’aventures, d’amours adolescentes, qui nous interroge sur notre passé, notre présent, sur ce que nous sommes et aussi indirectement, sur ce que nous voulons être.

Chapeau Frank Leduc