Une sinistre photo d’identification prise à Auschwitz. Le visage encore poupin d’une jeune fille, où flotte un léger sourire encadré de fossettes. Un regard presque moqueur. D’elle, on ne sait rien ou presque. Stéphanie Trouillard, journaliste à France 24, a mené l’enquête. Son dernier webdoc « Le sourire d’Auschwitz » raconte la poignante histoire de Lisette, la bretonne frondeuse.
Archives de Culture et justice 22 juillet 2018
"Journaliste TV et Web à Paris, j'ai travaillé plus de trois ans à l’étranger au Maroc et au Canada.
Je suis aujourd'hui spécialisée en actualité internationale et en sport. Je suis également en charge du suivi sur le centenaire de 14-18 et sur les 70 ans de la Libération.
Grâce à ces expériences enrichissantes, je me suis exercée à plusieurs postes : rédactrice, présentatrice ou encore réalisatrice TV. En toute autonomie, je suis aussi capable de filmer, de monter, de poser ma voix et de mettre en ligne des contenus audio et vidéo ..." Stéphanie Trouillard.
Le Carnet de l’histoire de la justice, des crimes et des peines développe la rubrique Portrait du jour – Criminocorpus et ouvre ses pages aux fidèles lecteurs du site.
Pour son quarante cinquième Portrait du jour–Criminocorpus,et,à l'occasion de son livre publié en septembre prochain la rédaction du carnet reçoit la journaliste pour France 24, Stéphanie Trouillard.
Originaire de Nantes avec des racines familiales dans le Morbihan, Stéphanie s'est spécialisée depuis plusieurs années dans l'histoire de la Première et de la Seconde Guerre mondiale. Elle a notamment réalisé en 2017 un webdocumentaire Si je reviens un jour : les lettres retrouvées de Louise Pikovsky..., l'histoire d'une jeune lycéenne parisienne déportée à Auschwitz. Ce travail de mémoire a été récompensé par de nombreux prix en France et en Europe.
Genèse du webdocumentaire Si je reviens un jour : les lettres retrouvées de Louise Pikovsky ... :
"En 2010, lors d’un déménagement au sein du lycée Jean-de-La-Fontaine, dans le 16e arrondissement de Paris, des lettres et des photographies ont été trouvées dans une vieille armoire. Enfouis là depuis des dizaines d’années, ces documents appartenaient à une ancienne élève, Louise Pikovsky. Plusieurs mois durant, cette jeune lycéenne a correspondu avec sa professeure de lettres. Son dernier courrier date du 22 janvier 1944, jour où elle est arrêtée avec sa famille. Internés à Drancy, le père, la mère et les quatre enfants ont été déportés à Auschwitz. Ils n’en reviendront pas.
Informée de cette découverte, Stéphanie Trouillard, journaliste de France 24, a prêté main forte à Khalida Hatchy, une professeure de l’établissement qui souhaitait reconstituer le parcours de cette jeune fille. À partir des documents de Louise, elles ont pu retrouver des témoins, des cousins éloignés et des anciennes élèves. Ce webdocumentaire raconte ce travail de mémoire, qui les mènera jusqu’à Jérusalem. Il rend enfin la parole à Louise, une élève particulièrement douée, qui n’a pas pu vivre l’existence brillante à laquelle elle semblait destinée." - Pour en savoir plus sur Si je reviens un jour : les lettres retrouvées de Louise Pikovsky ...
Vidéo : "Si je reviens un jour", sur les traces de Louise Pikovsky ...
Rencontre : Si je reviens un jour - 30/04/2017 - YouTube
Si je reviens un jour' Les lettres retrouvées de Louise Pikovsky on Vimeo
Présentation du livre de Stéphanie Trouillard par l'auteure :
Il y a 74 ans aujourd'hui, le 12 juillet 1944, au petit matin, mon grand-oncle André Gondet tombait sous les balles dans une petite ferme du Morbihan. À 23 ans, il rejoignait la cohorte des héros de l'ombre morts pour la Libération. Après plus de 70 ans, il retrouve la lumière.
Je suis ravie de vous présenter la couverture de mon livre qui lui est consacré et qui sort à la rentrée aux éditions Skol Vreizh, après plus de six ans de travail. Vous pouvez déjà le précommander grâce au bon de souscription ci-dessous. J'espère que son histoire vous touchera et qu'il ne sera enfin plus oublié. N'hésitez pas à partager !
Le livre sort début septembre aux éditions Skol Vreizh. Il est déjà en précommande sur Amazon
La rédaction du carnet criminocorpus remercie vivement Stéphanie de cette publication dont les fidèles lecteurs apprécieront l'énorme travail effectué.
Bienvenue sur notre site Stéphanie. Ph.P.
Parution du livre le 19 septembre 2018 - 12 juillet 1944. Des rafales de mitraillettes brisent le silence de l’aube dans une ferme du Morbihan. André Gondet, 23 ans, s’écroule sous les balles au milieu de ses camarades résistants. Ce sanglant épisode marque les habitants des environs au fer rouge. Dans la famille Gondet, la douleur serre la gorge et scelle les lèvres. La souffrance est aussi vive que silencieuse. Soixante-dix ans plus tard, André n’est plus qu’un nom sur un monument aux morts. De lui, il reste seulement un portrait dans un vieux cadre accroché sur un mur de la maison familiale. Une photo qui finit par attirer le regard et la curiosité de l’une de ses petites nièces. Qui était cet homme dont son grand père ne prononçait pas le nom? Quel était son combat? Par quoi était-il animé?
Pendant cinq ans, la jeune femme arpente les salles d’archives, interroge des témoins de cette période, s’échine à briser la solide chape de plomb qui continue d’entourer ce massacre. Grâce à ses remarquables recherches, un incroyable travail de fourmi qui l’amène jusqu’en Allemagne, elle assemble petit à petit les pièces du puzzle de la courte existence de ce maquisard breton. En se lançant sur les traces de ce héros ordinaire, elle rencontre aussi tous les acteurs de la guerre, aux rôles plus ou moins troubles, parfois glorieux, parfois honteux. De son minutieux travail est né un récit poignant, "Mon oncle de l’ombre ".
Lisette, le sourire d'Auschwitz
Une sinistre photo d'identification prise à Auschwitz. Le visage encore poupin d'une jeune fille, où flotte un léger sourire encadré de fossettes. Un regard presque moqueur. D'elle, on ne sait ...
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