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Nouveau portrait du jour Mona Azzam

Culture et justice développe la rubrique Portrait du jour, ouvre ses pages aux fidèles lecteurs de la page et reçoit avec infiniment de plaisir Mona Azzam.

Bienvenue Mona sur le très discret et prisé Carnet et justice.

Née dans la brousse en Côte d’Ivoire, après une enfance en Afrique, des études littéraires, direction Beyrouth pour exercer le métier d’enseignante en lycée français où elle y résidera pendant une dizaine d’années tout en poursuivant ses études qui s’orienteront vers l’ingénierie de la formation puis de nouveau la littérature.

Au terme de missions de formation au Liban avec L’AUPELF, elle pose ses valises à Montpellier où elle vit depuis 18 ans et où elle fonde Erasme, un organisme de formation linguistique pour adultes pour finir par revenir à ses premières amours, l’enseignement de la littérature.

Grande lectrice depuis toujours, spécialiste de Dante auquel elle consacre un premier Essai,

Nerval dans le sillage de Dante, De la Vita Nuova à Aurélia (Éditions Cariscript), elle élabore également une Trilogie des Fables de La Fontaine (Cariscript) regroupées selon une thématique enrichie de commentaires.

Cette passionnée de voile et des embruns marins se définit comme une “citoyenne des mots”.

Les mots pour elle sont ainsi une patrie sans cesse re-inventée.

Auteur de nouvelles, Dans le Silence des Mots Chuchotés (Il est cri…) parues aux Éditions La Trace, elle y évoque l’Afrique, Paris, Beyrouth et une République des mots où les mots sont les citoyens.. Ainsi que le souligne Jean-Michel Delacomptée qui préface cette œuvre, “cet opéra à triple scènes à l’avenir devant lui. Il révèle une voix. Il est prophète.”

Poète d’abord et avant tout, elle se nourrit des écrits de Rimbaud, de Baudelaire et de René Char.

Des résonances qui influencent sans doute ses créations poétiques que l’on peut découvrir dans Le Sablier des mots (Vibration Éditions).

Romancière, les thèmes qui lui sont chers sont en lien avec l’humain, ses rêves, ses obsessions, le temps qui passe, l’absence, le couple. Thèmes que l’on retrouve dans son premier roman,

Sur l’oreiller du sable (Éditions l’Harmattan) dans lequel elle se joue de la structure du roman, en concevant un long poème en prose où chaque mot est pesé, posé.

Nous nous sommes tant aimés (Éditions La Trace), son deuxième roman révèle une écriture à tendance cinématographique qui se veut concise et ciselée, rejetant le superflu pour ne garder que l’essentiel : une rencontre dans un Paris en pleine effervescence, un 10 mai 1981. De ces rencontres qui bouleversent le cours d’une vie et qui nous font penser à juste titre, que “l’éternité n’est pas éphémère”.

Mona Azzam qui écrit depuis sa première jeunesse et pour qui l’écriture est vitale, quel que soit le genre, se présente également comme profondément camusienne, tout en étant influencée par l’écriture durassienne.

Dès son jeune âge, les lectures des œuvres de Camus forgent son esprit et la poussent à s’engager dans la vie comme dans la fiction, auprès de de l’humain et à œuvrer pour faire entendre la voix de ceux qui ne sont pas entendus. Quant aux lectures de Duras, elles ont probablement nourri, d’une manière ou d’une autre, sa plume.

Ulysse a dit… , son dernier roman paru aux Éditions La Trace (Prix du Roman de Bussy-Saint-Georges ) , se veut être un Chant. Non pas homérien mais universel. Le chant des migrants condamnés à l’errance. Et dont Ulysse se fait le griot.

L’aventure pour Mona Azzam est loin d’être terminée. D’autres cris, d’autres écrits sont à venir. Tant qu’il y aura des mots…

Tag(s) : #Coup de coeur du jour, #portrait du jour criminocorpus
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