Portrait du jour : Julie de Lestrange « dans la lune » pour le bonheur de Culture et justice

Nouveau portrait du jour Julie de Lestrange

Culture et justice développe la rubrique Portrait du jour, ouvre ses pages aux fidèles lecteurs  et reçoit avec infiniment de plaisir Julie de Lestrange

Julie de Lestrange est l’auteure de Hier encore, c’était l’été, et Danser, encore, qui ont déjà conquis le cœur de plus de 500 000 lecteurs. Elle a également publié La Nouvelle Arche, une dystopie aux accents prophétiques.

Avec Nous, les Magnifiques, elle revient à ses premières amours : l’histoire d’une bande d’amis dont on voudrait faire partie...

Bienvenue Julie sur le très discret et prisé Culture et justice

Bonjour Julie, dans quel milieu s’est passée votre enfance ?

Je suis née et j’ai grandi à Paris. Mes parents ont divorcé lorsque j’étais très jeune, si bien que n’ayant pas eu de frères et de sœurs pendant de longues années, j’ai connu une solitude qui, avec le recul, m’a certainement poussée à développer mon imaginaire. Je me souviens d’après-midi entière à jouer seule, avec mes poupées ou mes voitures (car j’aimais les deux équitablement), à échafauder tout un tas de scénarii. J’étais en immersion totale dans mes histoires. Plus tard, j’enregistrais de fausses émissions de radio, et je tenais un journal intime dans lequel je racontais tout ce qui me passait par la tête.

J’ai toujours été « dans la lune », plongée dans des fictions avec des êtres inventés de toutes pièces. J’avais le plus grand mal à rester concentrée à l’école. Dès qu’une once d’ennui pointait son nez, je m’évadais et passais à côté du cours.

À côté de ça, j’ai un papa scénographe dont le métier a toujours été de créer de grands shows pyrotechniques, et une maman éditrice qui m’emmenait chaque année au salon du livre de Paris. Autant dire qu’artistiquement parlant, le milieu était fertile et enrichissant. J’ai connu des maisons garnies de livres, entendu de la musique à foison, rencontré des personnes issues de différents horizons… Forcément, ça développe l’imagination et le goût pour les métiers « hors normes ».

Vous avez écrit pour la télévision, le théâtre et le milieu du spectacle. Est-ce votre cursus de formation qui a entraîné cette orientation ?

J’ai surtout écrit des spectacles. Mes expériences avec la télévision et le théâtre restent anecdotiques. J’ai suivi une formation de lettres modernes car mes professeurs disaient que j’écrivais bien. Cependant, j’ai suivi ce cursus faute de meilleure idée. Je ne me voyais pas enseigner, pas plus que je n’imaginais faire de l’écriture mon métier, encore moins que je pourrai en vivre. Il a fallu beaucoup de temps et de soutien, et surmonter mon manque de confiance en moi pour commencer à y croire et me lancer.

Pouvez-vous nous parler de votre dernier roman, Nous, les Magnifiques ?

Nous, les Magnifiques est un roman qui me tient particulièrement à cœur car, comme son titre l’indique, il traite de la résilience et de la bienveillance qui, j’en suis intimement convaincue, couvent en chacun de nous. Je voulais raconter une histoire qui parle à chacun, avec des personnages qui nous ressemblent, que l’on pourrait avoir dans notre entourage. Des gens qui traversent l’existence du mieux qu’ils le peuvent, avec ce qu’ils sont. J’avais envie de parler de l’être humain, dans son côté le plus touchant. Loin des caricatures, des bravades, des masques, et des faux-semblants.

Quels sont vos futurs projets ?

Mon futur projet est aussi le plus ancien. C’est un roman d’anticipation dont j’ai écrit le scénario en 2004, persuadée que je tenais une histoire importante. C’est pour ce roman que j’ai abandonné le métier que j’exerçais afin de me consacrer entièrement à l’écriture. La nouvelle arche paraîtra finalement au livre de poche le 2 février prochain, après…. 15 ans d’attente ! Il y est question de pandémie, d’écologie, et de l’effondrement de la civilisation. Des mots qui à l’époque relevaient de la science-fiction, mais qui aujourd’hui prennent une autre dimension.

Un grand merci Philippe pour cette chouette interview !!!

A propos du site : Musée - Histoire de la justice, des crimes et des peines | Criminocorpus propose le premier musée nativement numérique dédié à l’histoire de la justice, des crimes et des peines. Ce musée produit ou accueille des expositions thématiques et des visites de lieux de justice. Ses collections rassemblent une sélection de documents et d’objets constituant des sources particulièrement rares ou peu accessibles pour l’histoire de la justice."

 Relecture et mise en page Ph.P et S.P.