Portrait du jour : Olivier Démoulin, l'auteur bienheureux de la trilogie « N'éteins pas mes Rêves !

Nouveau portrait du jour Olivier Démoulin

Culture et justice développe la rubrique Portrait du jour, ouvre ses pages aux fidèles lecteurs  et reçoit avec infiniment de plaisir Olivier Démoulin

Né en 1969 à Bordeaux, Olivier Démoulin a toujours écrit et raconté des histoires… Désormais il les publie !

Licencié en droit public, puis diplômé de Sciences Po. Bordeaux et de l'Ecole de Journalisme de Marseille, sa formation l'a mis en contact avec diverses facettes de l'écriture. Son parcours professionnel est également varié. De 1995 à 2005, il fut tour à tour attaché de presse de l'ambassade de France de l'île Maurice, journaliste en Provence à Radio Maritima, attaché de presse du Conseil Général de l'Allier, chargé de communication de la compagnie aérienne Brit Air et responsable de la communication de Laval Agglomération.

C’est notre ami Frank Leduc, “le nouveau Clooney du polar français”  qui a réalisé l’interview ci-dessous : 

Né à Paris en 1968, passionné d’Histoire, de sport et de nature, Frank Leduc vit près de Bayonne. Révélé en 2017 avec Le Chaînon manquant, un thriller scientifique, il remporte en 2018 le Grand Prix Roman de l’été Femme Actuelle. Son deuxième roman « Cléa », thriller théologique se situant au Vatican, est nominé pour le Prix découverte des Mines Noires 2020. La mémoire du temps, thriller atypique portant sur la post mémoire et les transmissions invisibles, est publié en mai 2020, toujours chez Les Nouveaux Auteurs 2 et Prisma Media.

• Frank Leduc : Cher Olivier, je suis ravi de réaliser aujourd’hui ton portrait pour le carnet Culture et Justice de Philippe Poisson.
  Pour commencer, peux-tu te présenter en quelques mots ?

Olivier Démoulin : Né à Bordeaux en 1969, j'ai une triple formation : licence en Droit Public à Montpellier, Sciences-Po Bordeaux et l’École de Journalisme de Marseille. Je suis écrivain à temps plein depuis 2006. Mes 19 livres sont parus chez GRRR...Art, éditeur du sud Yvelines.

• Tu as été journaliste, attaché de presse, chargé de communication durant de nombreuses années, comment passe-t-on au métier d’écrivain ?

Mes autres métiers étaient tous en lien avec l'écriture. Quand j'étais journaliste radio, je prenais autant de plaisir à écrire mes textes qu'à les lire à l'antenne. J'aimais le journalisme mais je ne m'y retrouvais pas complètement. Quand j'étais chargé de communication, il me manquait aussi « un p'tit quelque chose ». Écrivain est un métier-passion, c''est quelque chose qui, un jour, s'impose à vous au-delà de tout. Après, pour le demeurer, il faut que vos livres rencontrent leur public. J'ai cette chance ! Alors, je « bénis » chaque matin toutes celles et tous ceux qui se procurent mes ouvrages !

• J’ai lu que dans ta jeunesse, tu ne t’imaginais ni écrivain, ni journaliste, ni chargé en communication, mais tout autre chose... Info ou rumeurs ?

Info ! A sept ans, je voulais être footballeur. Et pas n'importe quel footballeur ! Je voulais être le plus grand footballeur du monde, au-dessus de Cruyff ou Pelé ! A huit ans, conscient de mes limites balle au pied, j'ai dit à ma mère : « maman, j'ai raté ma vie car je sais que je ne serai jamais footballeur ! » Elle a souri ! Pas moi, j'étais sérieux ! Moralité : écrivain est donc presque pour moi « un métier par défaut » !

• Avec 19 livres publiés en une petite quinzaine d’années, tu es l’un des auteurs les plus prolifiques que je connaisse. Je suis très impressionné. J’imagine que l’écriture occupe la majeure partie de tes journées et de tes préoccupations. Est-ce que tu peux me dire comment se déroule une journée d’Olivier Démoulin ?

Je me lève quand je veux ! Puis, j'écris autant que je veux et autant que je peux. En général, je m'arrête quand mon corps fatigue et me dit « stop, si tu continues d'écrire, tu vas gâcher ». Et je suis alors bien peiné de quitter mes personnages. A la fin d'une séance d'écriture, j'ai toujours froid. Au début, ça m'inquiétait même un peu, c'est comme une double chute de tension et d'attention. Les doigts ne tapent plus sur le clavier... mais le cerveau, lui, continue de travailler. Et quand « madame Muse » dépose des idées dans votre cerveau, quel bonheur de les creuser et de les exploiter ! Avoir des projets d'écriture est la plus belle des respirations. Pour plagier Baudelaire, tel un port pour les âmes fatiguées des luttes de la vie, l'écriture est un séjour tellement charmant !

Selon moi, être écrivain est à la fois très courageux – on met ses tripes sur la table – et très lâche – on fuit la « vraie vie » en se cachant derrière des personnages et des histoires. Comme dit Nietzsche, « Nous avons l'art pour ne pas mourir de la vérité ».

• Ce qui surprend dans ta biographie, alors que beaucoup d’auteurs restent dans leur couloir, c’est que tu réussis à fureter à loisir dans des styles a priori très différents, littérature générale, thriller, jeunesse, sportive, musicale …, est-ce que vous êtes plusieurs dans ta tête ?

Oh oui ! Il y a même embouteillage ! A la sortie de mon premier roman « Dans mon Ventre », des écrivains m'ont dit : « Comme nous, tu finiras par choisir entre littérature blanche et littérature noire. » J'ai répondu : « Non, pas moi, je ferai les deux, et encore d'autres choses ! » Je me considère avant tout comme romancier. Mais j'ai plusieurs cordes à mon arc littéraire : 11 romans très différents (dont une trilogie), 6 recueils de nouvelles de foot (sur 6 grands clubs français), 2 livres jeunesse (illustrés par Sylvie Delcroix-Terrier).

• Il y a quelques années, tu t’es lancé dans ce projet un peu fou, une aventure au long cours, l’écriture de cette trilogie « N'éteins pas mes Rêves ! ». Est-ce que tu peux nous en parler ?

• Avec plaisir tellement j'ai vécu à l'unisson de ce projet. Haruki Murakami a dit qu'« écrire un roman, c'est comme passer une année entière à fabriquer, à l'aide d'une longue pince, un modèle minuscule de bateau inséré dans une bouteille ! » Eh bien, j'ai passé mon temps à fabriquer trois bateaux... réunis aujourd'hui par mon éditeur dans un même coffret !

• Ma trilogie « N'éteins pas mes Rêves ! » est composée de trois romans à la fois autonomes et interdépendants : « La vie qu'il n'attendait plus », « Nous sommes tous des malades mentaux » et « Sarah ». Je les donne par ordre alphabétique car ils se lisent dans l'ordre que VOUS voulez : vous êtes « aux commandes », avec six ordres de lecture possible ! Selon votre choix, vous comprendrez les histoires et les intrigues de façons différentes. Même sous la torture cumulée d'un Frank Leduc et d'un Philippe Poisson, je suis incapable de conseiller un sens de lecture ! En revanche, je me permets de vous recommander ma trilogie comme cadeau de Noël, car c'est vraiment une œuvre originale. Les lectrices-lecteurs l'ayant lue la relisent quelques mois après... dans un autre ordre, c'était mon but ! Autour de personnages poignants qui ne veulent pas éteindre leurs rêves, vous voyagerez beaucoup : en Grèce, en Irlande, à New York, à Genève...

• Parallèlement à l’écriture et au foot, on partage également une autre passion en commun ; Bruce Springsteen. Mais toi tu es allé plus loin que moi. Déjà, tu as écrit un roman « Sur la route avec Springsteen » que j’ai adoré. Une belle histoire d’amour adolescente qui débute dans les années 80 et qui se situe dans l’univers du Boss. Tu animes aussi un « Concert-Conférence » ?

Oui. Pendant le premier confinement, j'ai reçu un coup de téléphone d'un artiste musicien : Laurent Réval. Il m'a proposé de l'accompagner sur scène. Nous avons travaillé d'arrache-pied sur un spectacle qui s'appelle « Le Concert-Conférence Autour de Springsteen ». Laurent Réval adapte magnifiquement le Boss en français : guitare, voix, harmonica. A ses côtés, je raconte la vie et la genèse des chansons de cette immense icône américaine. Puis, le public intervient à micro ouvert. C'est un spectacle convivial et unique en son genre. Nous nous adressons autant aux fidèles du Boss qu'au grand public. Musicalement et humainement, le personnage Springsteen vaut le détour, c'est un des derniers grands géants ! En 2022, Laurent et moi, nous tournerons partout en France... premiers accords de guitare le vendredi 21 janvier, à Riom (Puy-de-Dôme).

• Je ne vais pas conclure l’entretien sans te demander si tu as des projets en cours ? Un scoop, une exclusivité ?

J'ai beaucoup de projets d'écriture en cours. Allez, j'offre un scoop à Philippe Poisson ! Seul mon éditeur est au courant : mon projet le plus avancé est... un nouveau livre jeunesse. C'est un projet interactif exceptionnel dans son principe, il sortira complètement des sentiers battus. Ce projet me passionne.

Frank Leduc : J’ai été ravi, et même très flatté pour dire vrai, d’avoir pu réaliser cet entretien pour la page Culture et Justice.

Olivier Démoulin : Je te remercie ! Et je remercie Philippe Poisson de nous rappeler, grâce à son blog, combien la culture et les livres sont ESSENTIELS !

A propos du site : Musée - Histoire de la justice, des crimes et des peines | Criminocorpus propose le premier musée nativement numérique dédié à l’histoire de la justice, des crimes et des peines. Ce musée produit ou accueille des expositions thématiques et des visites de lieux de justice. Ses collections rassemblent une sélection de documents et d’objets constituant des sources particulièrement rares ou peu accessibles pour l’histoire de la justice."

 Relecture et mise en page Ph.P et S.P.