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La fin d’un quinquennat cristallise la tragédie du pouvoir. Derrière le président, se dessine l’homme. Et cette chute n’épargne pas Nicolas Sarkozy, la figure de proue de l’UMP qui a révolutionné en cinq ans la façon d’être au pouvoir

 

En 2012, j’aurai 57 ans et je pourrai alors imaginer une autre vie. Aujourd’hui, mon travail me passionne, mais cette vie ne me plait pas

confiait Nicolas Sarkozy au journaliste du Figaro Charles Jaigu en 2010.

Après un mandat émaillé de scandales, le président sortant a conscience que ses chances de gagner s’avèrent faibles. Il tarde à se lancer dans la campagne, mobilisé par l’Exécutif et la crise économique qui secoue l’Europe. Il repousse son entrée dans la course face à un François Hollande, le candidat socialiste, gonflé à bloc.

Les huit derniers mois au pouvoir de Nicolas Sarkozy s’articulent entre fatalisme, soubresauts pour sauver l’Europe de la crise et une campagne qui s’ancre dans une droite dure. Le capitaine ne parvient pas à souder son équipe, il navigue à vue sans vraiment croire à la victoire. Il se lasse. Il alterne des moments d’euphorie en meeting face à des militants exaltés et des moments de mélancolie quand les sondages le déclarent perdant. Et les instituts de sondage n’auront pas tort.

Un récit documentaire de Constance Vilanova

Invité :

Ludovic Vigogne, journaliste à L'Opinion. Il est le co-auteur avec Eric Mandonnet de : Ça m'emmerde ce truc. 14 jours dans la vie de Nicolas Sarkozy, chez Grasset (2012)

AFFAIRES SENSIBLES

Lundi 31 janvier 2022

par Fabrice Drouelle

Tag(s) : #Hommes et femmes en politique
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