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Nouveau portrait du jour  Cécile Valey

Culture et justice développe la rubrique Portrait du jour, ouvre ses pages aux fidèles lecteurs de la page et reçoit avec infiniment de plaisir Cécile Valey

Cécile Valey est originaire des Landes, où elle conserve des attaches très fortes, famille et amis. Dans son premier roman publié Entre lacs et forêt, elle s'est inspirée de la ville de Biscarrosse, dont le cadre généreux, lacs, forêt et océan, a donné naissance à de nombreuses légendes depuis des centaines d'années et a nourri l'imagination de l'auteure pour créer des intrigues mêlant passé et présent ...

Bienvenue Cécile sur le très discret et prisé Culture et justice

Cécile Valey :

J’ai demandé à un ami de me poser les questions de son choix, certaines se sont imposées au fil de la discussion.

  1. Quel a été ton parcours jusqu’à l’écriture ?

Quand j’étais adolescente, j’écrivais des poèmes et des petits textes. Puis je suis devenue enseignante. Il y a seulement six ans, j’ai recommencé à écrire et cette fois-ci des histoires entières, dont trois ont paru depuis chez Terres de l’Ouest. J’estime avoir beaucoup de chance d’être publiée et de collaborer avec Benjamin Jugieau, mon éditeur. Mais la chance, « ça se travaille aussi » comme quelqu’un me l’a dit récemment. Après avoir suivi une formation au CEC de Paris, je me suis lancée dans la correction de manuscrits. Et maintenant dans la rédaction pour le web. Pour des raisons familiales, je suis installée dans la Sarthe, mais je suis originaire des Landes.

  1. Tu écris des romans policiers. D’où te vient cette orientation ?

Le genre policier a toujours été une de mes lectures préférées, d’Alice détective à Michel Bussi en passant par Agatha Christie et Simenon. J’ai voulu écrire une histoire que je portais en moi ; j’avais envie de parler de la forêt, de mes origines et de créer une atmosphère mystérieuse autour des légendes landaises. La Forêt assassine* est née comme ça.

  1. Ce premier roman est une vraie enquête de gendarmerie, mais pas les suivants…

Ce qui fait que j’ai du mal à définir le genre de mes romans. Il y a toujours un arrière-plan historique. Par exemple, mon troisième livre, Pêche mortelle en quatre leçons*, relate à la fois l’histoire d’une épave retrouvée au fond d’un lac, l’état d’esprit d’une femme confrontée à ses choix passés, et une enquête policière dans sa dernière partie seulement.

  1. Le fil conducteur de tous tes romans est criminel, mais pas uniquement : il y a aussi Basquheyre...

Et Basquheyre c’est Biscarrosse, le point commun entre mes trois livres. Avec le dernier, j’ai achevé ma trilogie sur la ville de mon enfance, dont les paysages forêt-lacs-océan ont inspiré mes énigmes. En général, les lieux me procurent des idées de scènes,

de mystères. Dans Caché sous la dune*, les blockhaus ensevelis sous le sable le long de la côte atlantique ont nourri mon imaginaire. Pêche mortelle en quatre leçons s’ouvre sur une scène inspirée d’un voyage en Italie, un jour où je visitais une église baroque. J’avais pris des notes sur tout ce que je voyais, sur les bruits, sur les émotions qui me traversaient à ce moment-là, pour mieux les retranscrire ensuite. J’aime décrire les paysages et établir des parallèles entre eux et les gens. Les lieux se révèlent au fil des pages et façonnent les êtres qui les occupent. Je pense que nous sommes aussi le produit du paysage qui nous a vus grandir.

  1. Si je comprends bien, l’écriture te sert à retranscrire ce que tu as dans la tête et dans le cœur ?

Oui. Mais ce n’est pas son but. Comment dire ... ? C’est la façon d’y parvenir qui me plaît.

  1. Le chemin plus que le but ?

C’est ça. Le fait de chercher, de travailler sur le texte, de composer un décor, d’y faire évoluer mes personnages. De construire un puzzle aussi : mettre en place chaque pièce pour qu’elle s’emboîte logiquement avec la précédente. J’aime aussi la mécanique du « faire croire » qui permet de jouer avec les mots et les apparences. Avec toujours le souci de surprendre. Ne jamais raconter la même histoire est une règle.

  1. Ce sera le cas avec le quatrième ?

Oui, puisqu’il ne se déroule qu’en partie dans les Landes et pas à Biscarrosse, et qu’il explore un autre univers professionnel et une contrée étrangère. Il est bientôt achevé, je le relis en ce moment.

  1. Es-tu à la recherche des retours de lecture ?

Quand j’écris, je ne pense pas à qui va me lire, j’écris ce qui me vient, c’est une action assez égoïste. Mais c’est toujours agréable d’entendre des lecteurs dire qu’ils ont passé un bon moment en votre compagnie.

* aux éditions Terres de l’Ouest.

 

Culture et justice rassemble des informations relatives à l’actualité culturelle sur les questions de justice. Histoires, romans, portraits du jour, salon de livres... Page indépendante sans but lucratif administrée par Philippe Poisson et Camille Lazare, membres de l'association Criminocorpus.

A propos du site : Musée - Histoire de la justice, des crimes et des peines | Criminocorpus propose le premier musée nativement numérique dédié à l’histoire de la justice, des crimes et des peines. Ce musée produit ou accueille des expositions thématiques et des visites de lieux de justice. Ses collections rassemblent une sélection de documents et d’objets constituant des sources particulièrement rares ou peu accessibles pour l’histoire de la justice."

 Relecture et mise en page Ph.P

Tag(s) : #Coup de coeur du jour, #portrait du jour criminocorpus
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