Christine Renon, martyre d’une école en perdition

Le 21 septembre 2019, elle met fin à ses jours, au cœur de son établissement. Son suicide provoque une onde de choc parmi ses collègues enseignants, les enfants et les parents d’élèves.

Il ébranle aussi tout le pays. Avant de mettre fin à ses jours, Christine Renon a laissé une lettre dans laquelle elle accuse l’Education nationale et la mairie de l’avoir laissée seule face aux monceaux de problèmes à régler chaque jour.

Sa mort est le symbole d’une école qui craque de toutes parts. Et de la situation des chefs d’établissements dans le primaire, pompiers partants chaque matin au feu, sans casque ni lance à incendie.

Christine Renon s’est tuée pour l’exemple. Pour que change la situation de ses pairs. L’institution a-t-elle compris le message ?

La gestion de la crise sanitaire a, au contraire, aggravé l’état des choses. Et la réponse du gouvernement – faire des directeurs de véritables chefs de leurs établissements – n’a jamais fait écho aux demandes du terrain.

Un récit documentaire de Sylvie Fagnart

Lectures : Cécile Ribault-Caillol

Invitée :

Marie-Hélène Plard est directrice d'école maternelle à l'île Saint-Denis (93) et co-secrétaire du Syndicat national unitaire des instituteurs, professeurs des écoles et PEGC (SNUIPP) affilié à la Fédération syndicale unitaire (FSU).

A écouter :

Christine Renon, directrice épuisée (4 épisodes) de Thomas Rozec, sur Binge Radio

Christine Renon, directrice d'école épuisée jusqu'au suicide, dans l'émission de France Culture Les Pieds sur Terre diffusée le 3 octobre 2019