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1944, la résistante Noëlla Rouget 23 ans est déportée en Allemagne au camp de Ravensbrück surnommé « l’enfer des femmes » En 1962, son bourreau Jacques Vasseur est arrêté. À son procès, Noëlla Rouget écrit au président du tribunal une belle et surhumaine supplique pour empêcher sa condamnation à mort.

 

Noëlla Rouget est, à 100 ans, l’une des dernières survivantes à pouvoir témoigner de l’horreur des camps de concentration. Enfermée durant 14 mois à Ravenbrück, elle y côtoie les pires atrocités qu’un individu puisse vivre et la plus belle des sororités. Sans ses compagnes de déportation dit-elle, elle n’aurait jamais tenu – sans Dieu non plus. En même temps qu’elle se révoltait contre ses geôlières, Noëlla, fervente catholique, priait pour elles, pour qu’elles retrouvent leur part d’humanité. C’est cette même foi en Dieu et les hommes qui la poussera, 20 ans plus tard, à s’engager contre la peine de mort. En 1962, Jacques Vasseur, le bourreau qui a précipité l’assassinat de son fiancé et sa déportation, est arrêté après 17 ans de cavale. À son procès, Noëlla Rouget écrit au président du tribunal pour le supplier de ne pas le condamner à mort. Grande, belle, surhumaine supplique. Mais la grâce est-elle synonyme de pardon ? À cette question récurrente, posée aussi à tant de déportés, la cinéaste et productrice Marceline Loridan-Ivens répondit un jour : « Qui m’a demandé pardon ? ». 

Un récit documentaire de Margaux Opinel 

Invitée : 

Brigitte Exchaquet-Monnier et Eric Monnier, un couple franco-suisse qui vit à Genève. Ce duo féru d’histoire a découvert Noëlla Rouget, ce personnage hors norme, il y a dix ans et s’est lancé avec une dévorante passion dans sa biographie, paru en juin 2020 aux éditions Taillandier : « Noëlla Rouget La déportée qui a fait gracier son bourreau »

Tag(s) : #Femmes dans les guerres, #Guerre 1939 -1945 - Vichy
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