Portrait du jour : Claude Jamot - Dans la chaleur de la ville

Nouveau portrait du jour Claude Jamot

Culture et justice développe la rubrique Portrait du jour, ouvre ses pages aux fidèles lecteurs de la page et reçoit avec infiniment de plaisir Claude Jamot

Claude Jamot réside à Nîmes. Urbaniste, il a parcouru les territoires du Sud de la France pendant des années en se passionnant pour les villes, les campagnes, et les drôles de créatures qui les peuplent. Son groupe de musique l’a aussi conduit dans les recoins nocturnes de ces contrées, au cœur des clubs et des enceintes festives. Il a enseigné l’urbanisme à l’Université de Montpellier. « Dans la chaleur de la ville » est son premier roman.

Bienvenue Claude  sur le très prisé et discret Culture et justice.

Synopsis

Après avoir plaqué son emploi d’ingénieur et s'être engagé dans l'armée, Anthony Leblanc débarque en stop à Nîmes à quelques jours de la Feria. Sa seule ambition : trouver un boulot peinard pour l’été. Une découverte fortuite va pourtant lui faire réviser ses plans et dans la foulée, Lalande, un riche entrepreneur Nîmois lui propose un job. Entre autre pour conduire sa femme au golf. Anthony pense tenir sa chance pour un nouveau départ mais d’inquiétants messages lui font peu à peu comprendre que des inconnus sont à ses trousses. Nîmes, où la fête commence, se transforme en souricière. Il va devoir naviguer à vue pour s’en sortir.

Avec pour toile de fond les dédales et l’ambiance d’une ville qu’il connaît parfaitement, Claude Jamot nous immerge dans une histoire envoûtante, entre road-trip et roman noir. Aucun des personnages n’en sortira indemne.

Interview pour les lecteurs

Comme est née l’idée du roman ?

Dans la chaleur du printemps dernier. J’ai repensé à d’autres histoires qui m’avaient touchées, aussi diverses que La Pompéi de Pilhes, Maudit manège de Djian, mais aussi des polars américains que je lisais vers mes 16 ans. J’ai imaginé cette histoire d’un jeune homme seul, en roue libre, qui débarque dans une ville du Sud. Sans se douter des évènements auxquels il va devoir faire face.

Pourquoi Nîmes ?

J’y vis depuis de nombreuses années. Au départ, j’ai pensé situer l’intrigue dans une ville imaginaire puis très vite Nîmes s’est imposée. La connaissance que j’en ai me permettait de restituer une atmosphère. C’est une ville très belle mais volcanique, particulièrement pendant la Feria, et un peu déroutante pour le nouveau venu.

L’histoire est un road trip, elle se déroule dans des lieux variés, est-ce que ce sont des lieux réels ?

La plupart le sont, en particulier les espaces emblématiques de la ville. Les lieux privés sont inventés mais ils s’inspirent tous de lieux existants, les anecdotes sont aussi inspirées de faits réels. J’ai parfois pris quelques latitudes avec la réalité, j’ai voulu rendre la ville romanesque…

Y a-t’il un lien entre les personnages et votre vie ?

J’ai inventé les personnages du roman, mais j’y ai forcément mis un peu de moi. Il y a deux personnages centraux, Anthony et Marlène, un homme et une femme. C’est l’action, leurs choix au cœur de l’intrigue qui va révéler leur personnalité. Ils sont rationnels, plutôt bienveillants, attachants, mais ils ne maîtrisent pas leur destin. Très contemporains en fait.

Quelle place occupent les livres dans votre vie ?  Quels écrivains vous inspirent ?

J’ai quelques écrivains fétiches qui m’ont marqué à différentes époques : Henry Miller, Philippe Djian, René Victor Pilhes… Un auteur moins connu mais qui me fait mourir de rire, Jacky Schwartzmann.

Qu’aimeriez-vous partager avec vos lecteurs ?

J’aimerais que le livre permette au lecteur de s’évader. Il est plein de références actuelles et localisées, mais il pourrait se dérouler ailleurs ou à d’autres époques : chaque ville a ses mystères, le bien et le mal s’y côtoient, les sentiments sont universels.

Si vous deviez mettre en avant une phrase de votre livre, laquelle choisiriez-vous ?

La dernière, énigmatique : « Ah bon ?… Tu as eu une aventure à Nîmes ? », ai-je demandé incidemment, l’air de rien, entre deux riffs du groupe qui terminait sa balance. Je connaissais ce morceau, c’était Wonderwall, d’Oasis.

Culture et justice rassemble des informations relatives à l’actualité culturelle sur les questions de justice. Histoires, romans, portraits du jour, salon de livres... Page indépendante sans but lucratif administrée par Philippe Poisson et Camille Lazare, membres de l'association Criminocorpus.

A propos du site : Musée - Histoire de la justice, des crimes et des peines | Criminocorpus propose le premier musée nativement numérique dédié à l’histoire de la justice, des crimes et des peines. Ce musée produit ou accueille des expositions thématiques et des visites de lieux de justice. Ses collections rassemblent une sélection de documents et d’objets constituant des sources particulièrement rares ou peu accessibles pour l’histoire de la justice."

Relecture et mise en page  Ph.P