Nouvelle chronique sur la page Culture et justice : Les littératures du crime au Québec par notre ami Michel Roberge
Michel Roberge est Québécois, né à Québec, dans le quartier ouvrier de Limoilou, à quelques rues du site où le navigateur Jacques Cartier a hiverné en 1534, et résident d’une ville qu’il aime passionnément. En 2022, il publiait ses souvenirs d’enfance sous le titre Limoiloustalgie. Après des études classiques (appris le grec et le latin), il a complété un diplôme universitaire de premier cycle en histoire à l’Université Laval. Professionnellement, jusqu’à sa retraite en 2017, il a œuvré dans le domaine des archives, publié plus d’une trentaine d’ouvrages techniques et produit des logiciels pour la gestion documentaire. Il a aussi enseigné à l’Université du Québec à Montréal et été chargé de cours en Catalogne, région autonome d’Espagne coup de cœur qu’il a visitée à une quinzaine de reprises...
Les littératures du crime au Québec
Chroniques de Michel Roberge
Le 8 mars 2023, les éditions Héliotrope de Montréal lançaient le 17e titre de sa collection entièrement consacrée aux romans noirs et aux polars, Héliotrope Noir, qui « propose de tracer, livre après livre, une carte inédite du territoire québécois dans laquelle le crime se fait arpenteur-géomètre. Une collection de polars originale, au format unique intéressant (13 x 18 cm) que j’aime beaucoup et dont j’ai lu tous les titres.
Michael Blum. – Domaine Lilium. – 2023. – 246 pages
France, Israël, Montréal et Murdochville (1), Gaspésie.
« Dan Katz, historien de l’architecture montréalais, se rend à Drancy pour étudier la Cité de la Muette, qui fut tour à tour habitat social moderne, camp d’internement sous l’occupation nazie, caserne de gendarmes puis HLM. Lorsqu’il découvre que ses grands-parents y ont été enfermés et torturés avant d’être envoyés à Auschwitz, ses recherches prennent un tour sombre, autrement plus personnel. Car si Henri Cannac, le gardien responsable des sévices, est décédé depuis longtemps, son petit-fils, candidat du Parti de la France, a hérité de ses opinions politiques, à l’extrême droite du spectre. Katz, s’improvisant espion et justicier, se met en tête de le traquer et de lui faire payer les crimes de son aïeul. À mesure qu’il s’en approche, Katz met au jour les plans du politicien, bien plus funestes qu’il ne l’aurait cru, et qui semblent impliquer des intérêts fonciers au Québec. Katz s’enfonce alors dans une quête dangereuse qui le mènera de la Bretagne à la Gaspésie. »
* * * * *
Chloé Laduchesse. – L’incendiaire de Sudbury. – 2022. – 246 pages.
Sudbury (2), Ontario
« Emmanuelle se terre à Sudbury depuis quelques années et joint les deux bouts grâce à des contrats de design web pour des clients plus ou moins réglos. Lorsqu’elle retrouve le vieil agenda de son ancien amant, qui a mystérieusement disparu de la carte il y a huit mois, elle se met en tête d’apprendre ce qui lui est arrivé. »
2021
Pierre Breton. – Le dragon de Saint-Hyacinthe. – 2021. – 192 pages.
Saint-Hyacinthe (3), Montérégie.
« Une maison cossue en bordure du parc Dessaules a été le théâtre d’un violent incendie, et le corps calciné de son propriétaire est retrouvé à l’intérieur. Il s’agit de nul autre que Danny Dragon, célèbre chanteur des Mégavolts, le groupe yéyé de l’heure. Pour Cyrille Carignan, chef de la police de Saint-Hyacinthe, cela signifie deux choses : 1) qu’il peut dire adieu à son week-end de golf ; 2) que sa fille Sylvie, une mégafan des Mégavolts, sera inconsolable. »
André Marois. – Les irrécupérables. – 2021. – 252 pages.
Mandeville (4), Lanaudière.
« Depuis des jours, à la même heure et au même endroit sur son terrain, le sergent-détective Mazenc trouve une canette de boisson énergisante : un désagrément d’abord mineur, puis de plus en plus irritant, surtout à l’aube d’une semaine de vacances bien méritée. En bon protecteur de la bucolique région mandevilloise, Mazenc se met en tête de pincer le pollueur, s’attendant à trouver un vulgaire vandale à sermonner, sans plus. »
2020
Christian Giguère. – Le printemps des traîtres. – 2020. – 246 pages.
Montréal (5).
Finaliste au prix du Meilleur ouvrage policier en langue française (2021 Awards of Excellence)
« Michaël a rencontré Dominique durant la fièvre du printemps 2012. Aujourd’hui, il est père d’une petite fille et réduit à vendre du fentanyl dans les secteurs pauvres de Longueuil. Un jour, il est approché par le Gang de l’Ouest. Billy McCallister, l’impétueux chef de clan, et Aidan, son écervelé de fils, ne lui inspirent pas confiance, mais Colm, un vieil Irlandais rompu aux arcanes de l’organisation, le convainc de s’enrôler. La paye est proportionnelle au risque, et Michaël sent que c’est sa dernière chance de sauver sa famille de la ruine. »
Maureen Martineau. – Zec La Croche. – 2020. – 174 pages.
Haute-Mauricie (6).
« Le train avance lentement entre lacs et forêts. À la gare de Rapide-Blanc, la vieille Mikona Awashish en descend pour rejoindre sa fille, qui l’attend sur le quai. Par la fenêtre du wagon, l’agent de protection de la faune André Chillas épie les deux Atikamekw, persuadé qu’elles sont là pour braconner. Mais c’est à un autre type de chasse que les femmes ont l’intention de s’adonner. »
2019
Félix Ravenelle-Arcouette. – Le cercle des cendres. – 2019. – 288 pages.
Kahnawake et Kanesatake (7), près de Montréal.
Finaliste du prix Arthur-Ellis 2020 – meilleur roman policier en français
« Encouragé par sa sœur à délaisser sa vie de petit criminel, Dave entreprend des études à l’université. Bien vite cependant, il sent qu’il n’y est pas à sa place, et lorsqu’un ami de son oncle lui demande de livrer des cigarettes de contrebande en bateau – risque nul, paye généreuse –, il accepte d’emblée, sans se rendre compte qu’il remet le pied dans l’engrenage. »
2018
Félix Ravenelle-Arcouette. – Le cercle des cendres. – 2019. – 288 pages.
Kahnawake et Kanesatake (7), près de Montréal.
Finaliste du prix Arthur-Ellis 2020 – meilleur roman policier en français
« Encouragé par sa sœur à délaisser sa vie de petit criminel, Dave entreprend des études à l’université. Bien vite cependant, il sent qu’il n’y est pas à sa place, et lorsqu’un ami de son oncle lui demande de livrer des cigarettes de contrebande en bateau – risque nul, paye généreuse –, il accepte d’emblée, sans se rendre compte qu’il remet le pied dans l’engrenage. »
Patrice Lessard. – La danse de l’ours. – 2018. – 176 pages.
Louiseville (8), Mauricie.
« Quand Dave et Blanche retontissent avec leur plan débile – braquer le Flamingo durant le Festival de la Galette –, il y a deux ans que Patrick ne leur a pas adressé la parole. Oublier leur vieille querelle, d’accord, mais embarquer dans ce coup foireux pour un butin aussi dérisoire, c’est non. Sauf que Blanche sait se faire convaincante : elle l’aime toujours, elle a besoin de lui. Bon, OK, c’est oui. Mais, à mesure que les préparatifs avancent, Patrick suspecte ses amis de lui jouer dans le dos. »
Christian Giguère. – La disparition de Kate Vandale. – 2018. – 208 pages.
Rive Sud de Montréal (9).
Prix Jacques-Mayer du premier polar 2018
« En fuyant la banlieue, Kat a surtout fui une vie trop ordinaire. Tombée sous le charme d’un membre de gang de rue, elle est devenue travailleuse du sexe et, jusqu’à la résurgence d’une vidéo incriminante pour ses proxénètes, elle croyait pouvoir continuer comme ça encore un temps. Maintenant, elle est en danger et doit se faire oublier. »
2017
Marie Saur – Les tricoteuses. – 2017. – 288 pages.
Cap-Rouge (10), ville de Québec.
Prix Arthur-Ellis 2018
« Il n’est pas toujours avisé de se mêler des affaires des gens puissants. Pour avoir galamment raccompagné Patricia Fortin Rousseau dans son manoir de Cap-Rouge après une beuverie, l’ex-prisonnier Daniel Hurteloup se voit offrir un boulot de gardien de nuit chez TV6, qu’elle dirige. Comme réhabilitation, il ne pouvait rêver mieux. Mais peu après ce coup de chance, le malheur frappe : Patricia est retrouvée pendue dans le studio B. »
Éric Forbes. – Amqui. – 2017. – 288 pages.
Amqui (11), Bas-Saint-Laurent.
Prix Jacques-Mayer du premier polar 2017
Finaliste du prix Arthur-Ellis 2018 – meilleur roman policier en français
En sélection pour le Prix des Rendez-vous du premier roman 2018
Finaliste du Prix coup de cœur des Amis du polar 2017
« À l’arrêt d’autobus devant la prison de Bordeaux, un homme attend sous la pluie. Étienne Chénier : libraire dans la mi-trentaine, né à Amqui, friand d’arts martiaux. Condamné pour meurtre il y a quatre ans, il vient d’être relâché, bien avant la fin de sa peine, à la suite de tractations douteuses. Il attend, certes, le bus, mais surtout le moment propice pour exécuter un plan de vengeance longuement mijoté. »
2016
Marie-Ève Sévigny. – Sans terre. – 2016. – 272 pages.
Île d’Orléans (12), près de Québec.
Sélectionné au Prix France-Québec 2017
Finaliste du Prix coup de cœur des Amis du polar 2017
« Un incendie ravage le chalet de Gabrielle Rochefort, militante écologiste notoire, au moment même où, sur la rive d’en face, l’intéressée participe à une grande manifestation contre la pétrolière Cliffline Energy. Existe-t-il un lien entre les deux événements ? Lorsqu’on retrouve, non loin du sinistre, le cadavre d’un employé de la ferme où Gabrielle travaille, les soupçons se tournent plutôt vers le contremaître, dont le caractère violent n’est un secret pour personne. »
André Marois. – Bienvenue à Meurtreville. – 2016. – 192 pages.
Mandeville (13), Lanaudière.
« Il ne se passe pas grand-chose au village, et c’est très bien comme ça. Évidemment, un peu plus d’affluence ne nuirait pas. Quelques touristes ici et là, juste ce qu’il faut pour faire vivre les commerçants locaux… Mais comment les attirer ? La solution s’impose d’elle-même lorsqu’un voleur
de cannabis est retrouvé mort, empalé sur son propre sécateur. Inévitablement, policiers et journalistes accourent. »
Jonathan Gaudet. – La piscine. – 2016. – 244 pages.
Les Mares-Noires, Bécancour/Gentilly (14), Centre-du-Québec.
« Dans la douce lumière d’un matin d’été, un bruant se pose sur la branche d’une épinette, un coyote s’attarde près d’un bosquet. À la fenêtre, une femme berce son bébé. Soudain, à la radio, un bulletin spécial interrompt la programmation : une violente explosion est survenue à la centrale nucléaire. L’un des bâtiments du complexe est la proie des flammes, et sept employés y sont prisonniers. Parmi eux, son mari. Le cri qu’elle pousse ébranle toute la forêt. »
2015
Isabelle Gagnon . – Du sang sur ses lèvres. – 2015. – 136 pages.
Pohénégamook (15), Témiscouata.
Finaliste au Prix Tenebris 2016
« C’est la Fouine qui a permis à Alix de retrouver la trace de son jumeau dans cet endroit perdu, à des milliers de kilomètres de chez eux. Ces dernières années, la relation entre Alix et Paul s’est un peu dégradée, mais son frère n’avait jamais disparu aussi longtemps. Il prépare quelque chose, elle en est sûre, et il aura besoin d’elle. »
Patrice Lessard – Excellence Poulet. – 2015. – 240 pages.
Montréal (16), coin Papineau et Saint-Zotique.
« Luc Touchette est assassiné dans la ruelle derrière sa garderie, qui se trouve dans le même immeuble que le Salon Spa Afrodite. Y a-tu juste une autre place que Montréal où ça se peut de mettre une garderie à côté d’un salon de massage érotique ? s’indigne Mélissa Picard, éducatrice en
deuil de son patron, devant le sergent-détective Sylvain Paquet qui ne sait trop quoi répondre. »
Maureen Martineau – Une église pour les oiseaux. – 2015. – 184 pages.
Ham-Sud (17), Estrie.
« Réfugiés dans le clocher de l’église, des martinets ramoneurs cherchent désespérément à migrer vers l’Amérique centrale. Ham-Sud, petit village de l’Estrie, est en proie à une contamination grave qui frappe les bêtes et les êtres humains. Loin de se douter qu’on l’a prise pour cible, la mairesse, dépassée par la catastrophe, mène l’enquête. »
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Répartition de l’action sur le territoire québécois
Culture et justice rassemble des informations relatives à l’actualité culturelle sur les questions de justice. Histoires, romans, portraits du jour, salon de livres... Page indépendante sans but lucratif administrée par Philippe Poisson et Camille Lazare, membres de l'association Criminocorpus.
A propos du site : Musée - Histoire de la justice, des crimes et des peines | Criminocorpus propose le premier musée nativement numérique dédié à l’histoire de la justice, des crimes et des peines. Ce musée produit ou accueille des expositions thématiques et des visites de lieux de justice. Ses collections rassemblent une sélection de documents et d’objets constituant des sources particulièrement rares ou peu accessibles pour l’histoire de la justice."
les litteratures du crime au quebec - Le blog de Philippe Poisson
Blog de liaison avec "Culture et Justice". Destiné à publier principalement les portraits du jour des écrivains, historiens, artistes, etc - Culture et justice rassemble des ...
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Philippe Poisson est ancien formateur des personnels à l'administration pénitentiaire. Spécialisé sur l'enseignement de l'histoire pénitentiaire et l'histoire des bagnes coloniaux, il a notamm...