Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Nouveau portrait du jour :  Dominique Convard de Prolles

Culture et justice développe la rubrique Portrait du jour, ouvre ses pages aux fidèles lecteurs de la page et reçoit avec infiniment de plaisir Dominique Convard de Prolles

Bienvenue  Dominique sur le très prisé et discret Culture et justice

 L'interview est réalisée par notre ami Christian Dorsan

Blog : https://le-blog-de-christian-dorsan.over-blog.com/

https://www.mobilis-paysdelaloire.fr/annuaire/auteurs/dorsan-christian

https://www.instagram.com/christiandorsan/ https://fr-fr.facebook.com/christian.dorsan

 

Auteur SF, Dominique Convard de Prolles aime mélanger les genres. Après le futuriste Eden sorti en 2020 qui plongeait le lecteur dans un Paris en 2105, il présente deux tomes d’une saga, Rebelles, où se croisent affaires politiques, faits divers et extraterrestres.

Dans une France en pleine crise politique, des politiciens ambitieux cherchent à prendre le pouvoir. Au même moment deux meurtres sont commis en plein Paris, les pistes mènent à une société étrangère de fret. Que cachent hangars de cette société basée à Roissy ? Roman haletant, aucun temps mort dans ce récit débordant d’action et d’imagination.

Nous avons rencontré l’auteur
Dominique Convard de Prolles à l’occasion de la sortie du deuxième tome.

Dans quelle catégorie Rebelles pourrait rentrer ?

Une question très dure même pour moi. La première version (entre 1995 et 1997) était de la pure SF. Après la reprise du projet et l'écriture terminée (2005-2008), l'histoire est devenue du fantastique (soit de l'anormal dans le réel), mais surtout de l'anticipation. Les blogueuses et blogueurs qui l'ont lu et apprécié n'arrivent pas à le classifier, parlant d'un mélange de roman policier, de politique-fiction et de science-fiction.

Je pense tout simplement que depuis cette décennie les lecteurs, tout comme les romanciers, ont changé. Nous voyons dans tous les médiums artistiques des créations hybrides qui sont acceptées, comprises, appréciées et surtout dont on parle. Et effectivement, Rebelles est un hybride qui puise son inspiration, sa structure et ses ressorts dans plusieurs genres existants. N'est-ce pas la nature même de l'imagination : réinventer sans cesse encore et encore à partir de l'existant ?

Deux tomes de 600 pages, d'où vient votre imagination ?

La première version devait être de la pure SF, de l'action toutes les dix pages et n'a jamais été finie. Lorsque j'ai décidé de reprendre l'écriture de Rebelles près de dix ans plus tard, c'était après mon roman Coqs, du contemporain sur une vie de famille. Ma vision de la vie et du monde avait aussi changé entre temps : j'avais un vrai travail et une vie de famille. En conséquence, j'ai complètement revu mon approche : je voulais de l'hyper-réalisme. Le bébé de 250 pages dont l'histoire se déroulait sur plusieurs semaines est devenu un mastodonte de plus de 1200 pages dont le récit décrit 12 jours de chaos. Ce qui avait fait mûrir ce roman, c'était la multiplicité des protagonistes nécessaires à la réalité des évènements.

Le premier tome se construit comme un puzzle, construisez-vous vos histoires avant de les écrire ou c'est l'écriture qui vous dirige ?

À ce jour, j'ai écrit trois romans (4 livres) et chacun n'a pas été préparé de la même manière. Coqs est basé sur un plan détaillé d'une ou deux pages. Rebelles a nécessité 4 pages d'une structure millimétrée, dont chacune des deux parties finales a eu droit à un plan spécifique de deux pages (un pour structurer la longue séquence d'action, un autre pour rassembler les arcs narratifs et offrir une fin acceptable à chaque personnage). Épuisé par Rebelles, il m'a fallu huit ans avant d'écrire à nouveau et j'ai choisi une trame grossière avec une ligne directrice pour chaque chapitre, puis l'imagination et l'élan retrouvé a fait le reste.

Et demain ? Cela dépendra du style emprunté par chaque nouveau projet. Mais tous mes romans passés et futurs commencent tous de la même manière : des séquences imaginées et accumulées dans mon esprit avec un sujet de société pour les lier tous.

Des éditeurs se sont-ils intéressés à Rebelles ?

Je répondrai pas du tout. Rebelles a été proposé entre 2008 et 2009 à dix ou quinze éditeurs qui ont tous émis un refus poli voire formel. J'avais été très frustré, surtout après tant d'années d'efforts.

Mais avec le recul, notamment 30 ans après mon premier dépôt de manuscrit, je comprends mieux le formalisme des maisons d'éditions et j'accepte la difficulté d'être remarqué. En 1994, j'ai déposé un manuscrit chez un éditeur connu, où l'hôtesse d'accueil l'a gentiment pris et déposé derrière elle sur un comptoir, parmi cinq autres manuscrits. En 2005, au dépôt de Coqs, le même comptoir supportait une vingtaine de copies. En 2008, les deux parties de Rebelles ont fini dans un cagibi sur un monticule de papier blanc imprimé. Alors imaginez aujourd'hui avec les outils d'écriture disponibles, les temps de loisirs plus importants grâce au RTT et surtout les confinements liés au Covid.

De plus, après ces six dernières années à exercer de l'auto-édition, je me rends compte que Rebelles n'est pas facile à vendre auprès du public. SF ? Polar ? Politique-fiction ? 1200 pages !!! Aujourd'hui, une libraire m'a dit "votre couverture ne fait pas SF mais littérature blanche (soit hors genre)." Et pourtant, c'est bien le traitement que j'ai voulu pour Rebelles : sortir des ornières des genres.

Pourquoi l'auto-édition ?

Avec Eden, c'était l'illusion d'être lu et reconnu, et de faire la révolution dans le monde littéraire (humour). Depuis, c'est juste l'occasion de partager mes écrits, d'avoir des critiques et de lâcher mes "petits poissons" dans un océan de créations.

Des projets ?

Toujours. Ça s'accumule dans ma tête depuis au moins 32 ans et encore plus depuis Eden. Pour 2024, je vais tenter de participer à un concours d'écriture de nouvelles pour Quais du Polar et Babelio, essayer d'en faire d'autres et surtout écrire et terminer mon 4e roman qui devrait être dans la même veine qu'Eden : simple, court et abordable. Ensuite, 2025 sera l'année d'un autre hybride, mais je n'en dirai pas plus...

Vous pouvez retrouver ces romans sur le site personnel de l’auteur :  dcdp-creations.fr

 

Culture et justice rassemble des informations relatives à l’actualité culturelle sur les questions de justice. Histoires, romans, portraits du jour, salon de livres... Page indépendante sans but lucratif administrée par Philippe Poisson et Camille Lazare, membres de l'association Criminocorpus.

A propos du site : Musée - Histoire de la justice, des crimes et des peines | Criminocorpus propose le premier musée nativement numérique dédié à l’histoire de la justice, des crimes et des peines. Ce musée produit ou accueille des expositions thématiques et des visites de lieux de justice. Ses collections rassemblent une sélection de documents et d’objets constituant des sources particulièrement rares ou peu accessibles pour l’histoire de la justice."

Relecture et mise en page Ph.P

Tag(s) : #Coup de coeur du jour, #portrait du jour criminocorpus
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :