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Mort en 2016, Martin Gray ne se considérait pas comme un écrivain, mais comme un « témoin ». Son histoire tragique a ému des millions de lecteurs. Né en Pologne, dans une famille juive, il subit dans sa jeunesse la barbarie nazie. Il survit à l’enfer du ghetto de Varsovie, puis au camp d’extermination de Treblinka. Au sortir de la guerre, il a perdu toute sa famille. Il s’exile alors aux États-Unis, où il fait fortune.

En 1970, Martin Gray est frappé par un nouveau drame, le plus terrible. Alors qu’il s’est installé dans le sud de la France, un feu de forêt emporte sa femme et ses enfants. Une nouvelle fois, il est le seul survivant.

Cette vie marquée par la fatalité, Martin Gray la raconte en 1971 dans un livre écrit avec l’aide de l’historien Max Gallo : Au nom de tous les miens. Leçon de résilience face à la cruauté du destin, ce livre est l’un des premiers témoignages sur la Shoah à toucher le grand public.

Il se vend à trente millions d’exemplaires à travers le monde, et un film en est tiré en 1983. Une violente polémique éclate alors sur l’authenticité du témoignage de Martin Gray, mise en doute par plusieurs historiens... Comme si son histoire était trop tragique pour être tout à fait crue.

Un récit documentaire de Jean Brossier

Invitée :

Judith Lyon-Caen, historienne, directrice d’étude à l’EHESS. Ses recherches portent notamment sur l'histoire du témoignage de la Shoah. Elle a publié chez Gallimard en 2019 : La griffe du temps : ce que l'histoire peut dire de la littérature ; et e, 2023 dans la collection TEL Gallimard, elle a établi la nouvelle édition des Écrits des condamnés à mort sous l'occupation nazie, 1939-1945, de Michel Borwicz (1ère parution en 1973) ...

Tag(s) : #Guerre 1939 -1945 - Vichy, #Les incontournables de Culture et justice
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