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Novembre 1835 : Pierre-François Lacenaire est condamné à mort pour faux en écriture, vols et assassinats, au terme du procès le plus spectaculaire de son temps. C’est que l’accusé est exceptionnel : non seulement il ne dissimule pas ses forfaits, mais il en revendique d’autres ; il ne s’effraie pas du sort qui l’attend, il en rit ; il ne repousse pas la guillotine, il la réclame. Détenu à la prison de la Conciergerie, le condamné compose des poésies et rédige ses Mémoires, quand il ne reçoit pas des visiteurs distingués. Pendant trois mois, jusqu’à sa mort sur l’échafaud, Lacenaire fascine et scandalise l’opinion.

Pourquoi une telle émotion ? Car Lacenaire ne relève d’aucune catégorie connue : aux yeux des contemporains, il est un monstre moral et social qui cristallise les inquiétudes de la société française post-révolutionnaire. C’est ainsi que l’« affaire Lacenaire » échappe à l’anecdote pour rejoindre le registre de l’histoire, et ouvre une fenêtre sur l’imaginaire social du premier XIXe siècle.

Publié en 2001, longtemps indisponible, ce livre a marqué l’histoire du crime.

Avant-propos inédit

« Une leçon magistrale sur la figure du monstre »
Philippe-Jean Catinchi, Le Monde

Anne-Emmanuelle Demartini est professeure à l’université Paris 1-Panthéon Sorbonne et membre du Centre d’histoire du XIXe siècle. Elle a notamment publié Violette Nozière, la fleur du mal. Une histoire des années trente (Champ Vallon, 2017).

Biblis

09/01/2025

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CNRS Editions

 
 
 
Tag(s) : #Justice - Peine de mort - Expertises, #Romans - Essais - Polars - Thrillers
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