Entretien avec Rose Penn à propos de la sortie de son livre "In Memoriam" paru aux Editions Cairn

1. Bonjour Rose - Peux-tu nous parler de ton parcours avant l’écriture de ton premier roman pour les lecteurs de Polar'Encontre et de Culture et justice?

J’ai eu beaucoup de difficultés à apprendre à lire. Mon père m’a accompagnée dans cet apprentissage  qui fut un calvaire… Les livres m’ont toujours attirée, en tant qu’objets pleins de promesses et de savoirs, bien avant que je puisse m’y plonger. Je suis aujourd’hui enseignante en primaire et j’ai découvert grâce à mes élèves et à certaines de leurs difficultés d’apprentissage que je suis en fait une grande dyslexique.  Une fois l’épreuve de la lecture surmontée, j’ai commencé à écrire des dizaines de débuts d’histoires sans jamais aller jusqu’au bout… J’ai écrit mon premier roman à la fac de lettres à Pau “Bloody Sunday” - il est toujours dans un tiroir de mon bureau.

2. Quel sont les auteurs qui t’ont le plus inspiré, le plus marqué quel que soit le moment de ta vie ?

Charles Baudelaire, Ray Bradbury, Alain Damasio, Arthur Conan Doyle, Jorge Luis Borge, Yukio Mishima, Agatha Christie, Howard Philip Lovecraft, Patricia Cornwell, Dolorès Redondo, Fred Vargas… et bien d’autres !

3 . L’élément, l’évènement déclencheur de l’écriture ?  

Une imagination débordante et un mastodonte de machine à écrire rapportée par ma mère de la mairie où elle travaillait.

4 Comment présenterais-tu ton dernier roman ?

 In Memoriam est ce qu’on appelle un préquel. L’action se situe avant celle qui se déroule dans ma Trilogie du Phare laquelle inclut Le Phare des Âmes Perdues, Island Project et Inax. C’est la genèse de mon quatuor, de mes personnages, c’est là qu’ils naissent et se lient autour d’une intrigue qui s’ancre à Hendaye, une ville du Pays basque, frontalière avec l’Espagne où j’ai mes attaches. Une histoire de vieux squelettes trouvés lors d’un chantier… C’est en fait mon premier vrai roman. Je l’ai écrit il y a une bonne quinzaine d’années après n’avoir écrit pendant des années qu’autour du personnage de Sherlock Holmes. Je l’ai imaginé à la suite d’une longue discussion que j’ai eue avec François Pardeilhan, lui aussi auteur, et éditeur.

5. Comment s'est produite ta rencontre avec ta dernière maison d’édition ?

J’ai déposé mes textes une année au Salon de Pau et je suis retournée chercher une réponse l’année suivante. Jean-Luc Kerebel m’a dit oui et j’ai depuis publié 4 ouvrages chez Cairn. Parallèlement, j’y corrige des ouvrages et j’y lis des manuscrits.

 6. Peux-tu nous parler de tes projets à venir ?  

Je travaille sur le Tome 4 de la Trilogie… J’ai le début, jamais la fin. J’ai fini l’écriture de Sous la Surface, une sorte de cosy mystery dont l’action se situe dans les Landes autour du Lac de Léon - l’histoire d’une jeune femme en quête de sa soeur disparue quelques mois plus tôt, avec plein de personnages originaux comme je les aime, et un lieu fédérateur qui est un restaurant particulier, puisqu’il sert de tiers lieu aux habitants du bourg dans lequel je l’ai installé.  Et puis, j’ai bien d’autres projets d’écriture, comme beaucoup d’auteurs sans doute mais j’ai jamais assez de temps pour les mener tous à bien. 

Culture et justice rassemble des informations relatives à l’actualité culturelle sur les questions de justice. Histoires, romans, portraits du jour, salon de livres... Page indépendante sans but lucratif administrée par Philippe Poisson et Camille Lazare, membres de l'association Criminocorpus.

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Propos recueillis par S.P. et Ph.P . le 8 février 2025