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De nos jours, la date du 17 octobre 1961 est bien connue : c’est le massacre des Algériens à Paris, plus de 200 morts, des corps jetés dans la Seine par dizaines. Mais qui se souvient d’un autre massacre, lui aussi commis en plein Paris, quatre mois plus tard ? Le 8 février 1962, des partis et des syndicats appellent à manifester contre l’OAS. L’organisation terroriste multiplie les attentats, à Alger comme à Paris. La veille, c’est une fillette de 4 ans qui a perdu un œil dans l’explosion d’une bombe. C’en est trop pour la gauche, et notamment pour les communistes. Il faut réagir ! Un rassemblement est prévu à la Bastille en fin de journée.

 

Mais le pouvoir gaulliste ne l’entend pas de cette oreille. Le préfet de Paris, un certain Maurice Papon, non plus. La répression est d’une violence inouïe. C’est un matraquage en règle, notamment à l’entrée du métro Charonne, où les gens, poussés par des policiers enragés, s’entassent et se piétinent. Au total, neuf manifestants sont tués.

 

La France est en émoi. Ces neuf-là seront des martyrs. Mais le gouvernement fait tout pour étouffer l’affaire. Des preuves sont effacées. La justice est neutralisée. Et pendant des années, une chape de plomb s’impose sur cet énième crime d’État.

 

Un récit documentaire de Rémi Carayol

 

Invité :

 

Alain Ruscio, Historien, spécialiste de l’histoire de la colonisation française. Son dernier livre est paru en 2024 aux éditions La Découverte : 

La Première Guerre d’Algérie. Une histoire de conquête et de résistance. 1830-1852 ; et en 2019 chez le même éditeur : 

Les Communistes et l’Algérie. Des origines à la guerre d’indépendance, 1920-1962

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Par Fabrice Drouelle. Les grandes affaires, les aventures et les procès qui ont marqué les cinquante dernières années. Disponible sur les assistants vocaux en demandant : Alexa, lance Affaires Sensibles !

Tag(s) : #Guerre d'Algérie
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