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Cet article, issu du n°51 des Cahiers de la Sécurité et de la Justice, a été écrit par Jean-Marc Berlière, professeur émérite d’histoire contemporaine et chercheur au Centre de recherche sociologique sur le droit et les institutions pénales (CESDIP).

À l’heure où l’équipement des policiers, notamment les LBD et leur usage, suscitent questionnements et polémiques et où certains, parfois ouvertement, engagent les policiers à tirer à balles réelles sur les manifestants les plus dangereux 1, il n’est pas sans intérêt de revenir sur le problème de l’armement individuel des policiers à travers son évolution historique.

L’arme administrative dite de service ou encore de dotation est l’arme à feu confiée aux fonctionnaires de la Police nationale à titre individuel pour les besoins du service. Depuis 2002, il s’agit d’un Sig Sauer 2022 semi-automatique conçu en Suisse par SIG (Schweizerische Industrie Gesellschaft) et produit en Allemagne par Sauer, de 9 mm parabellum, 10 ou 15 coups 2. Depuis les attentats terroristes de 2015, les policiers sont autorisés à le garder en permanence au lieu de le déposer à la fin de leur service comme cela se faisait depuis 2006 3. La raison d’être de ce port d’arme qui caractérise le policier est la légitime défense – la sienne ou celle d’autrui – et elle symbolise le monopole de la force légitime confié à la police. Ce qui paraît aujourd’hui une évidence n’est pas toujours allé de soi et l’armement individuel des policiers a une histoire à la fois longue et complexe qui correspond à la multiplicité des statuts des différentes polices (préfecture de Police, Sûreté générale puis nationale et polices municipales) et aux missions des policiers (maintien de l’ordre, sûreté publique, police judiciaire, renseignement général…)...

Tag(s) : #Police - Gendarmerie - Femmes
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