Un glaive, une balance, et les yeux bandés : telle est Thémis, la représentation mythologique de la justice. Le glaive et la balance, en tant que symboles, ne prêtent guère à confusion. En revanche, les yeux bandés de la déesse de la justice, c’est autre chose : les uns y voient l’impartialité, les autres l’aveuglement.
Tout est histoire d’aveuglement dans l’affaire que nous vous racontons aujourd’hui : celle d’un jeune homme qui fait figure de coupable idéal, celle d’une police qui se contente de peu, et celle d’une justice qui préfère l’apparence d’une culpabilité à une réelle culpabilité.
La liste des erreurs reconnue par la justice depuis un siècle comporte une douzaine de noms, qu’on connait finalement peu. On se souvient d’Alfred Dreyfus ou de Patrick Dils, mais qui se souvient de Jean-Marie Deveaux ?
Pourtant, ce lyonnais accusé et condamné à tort a laissé une trace dans l’histoire judiciaire : accusé du meurtre d’une fillette en 1961, condamné en 1963 puis innocenté en 1969, c’est à lui que l’on doit la loi sur l’indemnisation des personnes ayant été incarcérées avant d’être relaxées, ou acquittées.
Un récit documentaire de Franck Cognard
Invité :
- Mathieu Delahousse, journaliste, chroniqueur judiciaire et auteur, notamment de La chambre des innocents, paru chez Flammarion en 2017
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Par Fabrice Drouelle. Les grandes affaires, les aventures et les procès qui ont marqué les cinquante dernières années. Disponible sur les assistants vocaux en demandant : Alexa, lance Affaires Sensibles !