Véritable légende d'images, nées de la navette cm de l'aiguille, initié avec la nomination de Bonaparte Prunier consul, loin de se terminer avec la mort de Napoléon : il s'est poursuivi en effet avec le Retour des Cendres, en 1840. Entre ces deux points de repère, une situation des arts textiles éminemment favorable, alliée à la ferme volonté impériale de sauver du naufrage les industries de la soierie, permet au visiteur de voir se dérouler devant lui un ensemble de soieries riche de détails et d'anecdotes, marqué aussi par l'attachante personnalité de Joséphine et de ses goûts souvent aux antipodes de ceux de son illustre mari. Style Empire ? oui, mais la réalité est bien autre, faite de multiples facettes discrètes, féminines, éclatantes ou pompeuses.
Soies tissées, soies brodées chez l'impératrice Joséphine
Réf. : DRMN06
ISBN: 9782711853687
Nombre de pages : 77
Format : 21 x 24 cm
Date de parution : 1 janv. 2002
La première partie du catalogue s'attache à décrire les spécificités de ces étoffes tissées "Empire", expression purement
française et apogée du néo-classicisme, en faisant le point sur les dernières recherches. Elle évoque le rôle historique de Bonaparte et son énergie pour sauver la "fabrique lyonnaise", fer de
lance des "Arts industriels", celui du garde-meuble impérial ainsi que les grandes commandes impériales dont le musée conserve de précieux éléments. Dans la décoration intérieure, les étoffes
empires manifestent dans leur conception une homogénéité jamais atteinte, dans laquelle le rôle des soieries est fondamental, des rapports de la soierie avec le papier peint sont évoqués, et
pour terminer cette première partie, un regard est lancé sur une spécialité lyonnaise très mal connue : le tableau tissé, avec des portraits de Napoléon et une documentation originale sur sa
fabrication.
La seconde partie est consacrée aux broderies et aux costumes de cette époque dont certains de la garde-robe de Joséphine, ainsi que des pièces originales de l'environnement textile qu'elle affectionnait. La part du costume masculin est évoquée avec des habits et des gilets brodés, et comment Lyon réalisait sur ses métiers à tisser aussi bien des étoffes "pour le meuble" que pour la robe. Il convient de noter qu'un certain nombre de spécificités textiles "inclassables" de l'époque seront également présentées : robes brodées en platine par Joséphine, des housses de dromadaires de l'expédition en Egypte, ainsi que de nombreuses pièces à valeur anecdotique.