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http://t2.gstatic.com/images?q=tbn:ANd9GcT5CIcEH_GDXJ4zV6WiIgK-VIr-mW6mT3OTKT9phNKtqkIPrbR9BgLe 24 décembre 1994, en pleine guerre civile algérienne, quatre terroristes prennent en otage à Alger un avion d’Air France. Le 26 décembre, à Marseille-Marignane, où l’avion à atterri, le GIGN donne l’assaut. On apprendra que les islamistes visaient la tour Eiffel.


"J’avais comme référence Bloody Sunday, dit le réalisateur Julien Leclercq. Comme dans ce film anglais qui raconte un dimanche sanglant en Irlande du Nord, je voulais être au plus près des personnages et avoir une caméra mobile pour qu’on soit immergé au cœur de l’événement." Le cinéaste s’est inspiré du livre de Roland Martins, ancien du GIGN, qui faisait partie du groupe ayant investi l’Airbus Alger-Paris. Dès la première étape du scénario, le réalisateur a pu rencontrer le patron du GIGN, le général Denis Favier, qui était à l’époque commandant. Il est interprété par Grégori Derangère. "La particularité du GIGN, c’est que c’est un groupe d’hommes qui vivent ensemble comme des frères", explique le réalisateur. Pendant deux ans, il les a côtoyé à la caserne de Satory. C’est grâce à leur participation que le film est aussi réaliste. Ainsi, au moment de l’assaut, ce sont de vrais agents du GIGN qui sont à la manœuvre. Sauf deux acteurs, Grégori Derangère et Vincent Elbaz qui interprète le premier homme qui entra à l’intérieur de l’avion. Julien Leclercq a eu accès à l’enregistrement de l’ensemble des échanges entre la tour de contrôle et l’avion. Du coup, tous les dialogues entre le chef des terroristes et les autorités sont conformes à la réalité. C’est par ailleurs le premier événement de cette ampleur retransmis en direct à la télévision, et notamment en continu sur LCI créée le 24 juin 1994. Les objectifs des quatre terroristes ne semblaient pas très clairs. Ils avaient sans doute l’intention de faire écraser l’Airbus sur la tour Eiffel, préfiguration du 11 septembre 2001 à New York. Il faut rappeler que la guerre civile algérienne opposa à partir de 1991 le gouvernement à des groupes islamistes, après l’interdiction du Front islamique du salut (FIS) qui aurait pu remporter le second tour des élections au début de 1992. Au moment de la prise d’otage par des individus se réclamant du GIA (Groupe islamique armé), ce dernier commence une série de massacres stoppée en 1999 par l’élection d’Abdelaziz Bouteflika. François Quenin dans la revue HISTORIA

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