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Document 2003 - Depuis toujours, des femmes en arrivent à tuer leur conjoint.
Le châtiment de Marie-Josephte Corriveau, accusée du meurtre de son mari en 1763, exécutée puis exposée dans une cage, est resté dans nos mémoires. Bien que peu nombreuses, ces femmes dérangent,
étonnent. Elles ébranlent nos valeurs. Quel traitement sociopénal leur est réservé ? Ont-elles droit à un procès juste et équitable ? Quels sont les motifs invoqués pour expliquer leur geste ?
Est-ce un meurtre ou de la légitime défense ? Dans un premier temps, Sylvie Frigon analyse les dossiers de femmes condamnées à la peine de mort au Canada entre 1866 et 1954 pour avoir tué leur
mari.
A la lumière d'un riche matériel d'archives, elle retrace les temps forts des procès, peint la société de l'époque, puis décrit les histoires et les représentations de ces femmes " maricides ".
Elle examine ensuite les récentes décisions légales et porte une attention particulière à la décision charnière de la Cour suprême concernant le cas Lavallee en 1990 : en effet, Angélique Lyn
Lavallee sera acquittée de l'homicide de son mari grâce à L'admissibilité de la preuve d'expert sur le syndrome de la femme battue, une première au Canada.
Enfin, l'auteur nous invite à écouter les récits et parcours de femmes " maricides " au Canada, en France et en Belgique ainsi que des avis de spécialistes travaillant auprès d'elles à titre
d'avocats, psychiatres ou psychologues. Ces entretiens permettent de mieux saisir la signification du geste, le traitement judiciaire, de même que les limites de la logique pénale.
Broché
Paru le : 30/09/2003
Éditeur : Remue Ménage
L'auteur en quelques mots ...
Sylvie Frigon est professeur au département de criminologie de
l'Université d'Ottawa.
Elle a dirige (avec Michèle Kérisit) Du corps des femmes Contrôles, surveillances et résistances (Presses de l'Université d'Ottawa, 2000) et le
numéro spécial de la revue Criminologie, "Femmes, enfermement au Canada : une décennie de réformes", paru en 2002. Elle travaille présentement sur la question de la réinsertion sociale
et professionnelle des femmes judiciarisées.
Sylvie Frigon a obtenu un doctorat de l’Université Cambridge en Angleterre. Elle est professeure titulaire et a dirigé le département de criminologie de l’Université d’Ottawa de 2003-2006. Elle a publié, notamment, L’homicide conjugal au féminin : d’hier à aujourd’hui en 2003 (Les éditions du Remue-ménage) Insertion et maintien en emploi des femmes judiciarisées du Québec, Comité aviseur pour la clientèle judiciarisée –adulte et Emploi Québec, (avec Véronique Strimelle) aussi en 2003 le numéro spécial de la revue Criminologie, « L’enfermement des femmes au Canada : une décennie de réformes » (Les Presses de l’Université de Montréal) en 2002 a co-dirigé avec Michèle Kérisit Du corps des femmes : Contrôles, surveillances et résistances (Les Presses de l’Université d’Ottawa, 2000). Son premier roman intitulé Écorchées a été publié en 2006.
Elle a travaillé comme intervenante à la Maison Tanguay (prison pour femmes) à Montréal.
Elle a fait de la recherche sur la question de la réinsertion sociale et professionnelle des personnes incarcérées, sur la question des femmes judiciarisées et la santé mentale subventionnée par Condition féminine Canada. Elle prépare actuellement deux ouvrages : 1. sur la danse en prison avec la chorégraphe et directrice, Claire Jenny, de la compagnie de danse à Paris, Point Virgule et 2.
Sur le corps en prison. Un roman jeunesse portant sur l’expérience d’une petite fille dont la maman est en prison est également en chantier.
Thèmes de recherche
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Les pratiques artistiques en prison (danse, théâtre, littérature)
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Le corps et l'enfermement
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La violence et les femmes
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Prison et femmes
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Interface santé mentale et criminalisation