« … Les rixes, les actes d’insubordination, les vols, ainsi que les tentatives d’évasion (si les fugitifs sont repris à l’intérieur de l’arsenal) peuvent être punis par la bastonnade. Ce châtiment corporel s’ordonne sans aucun jugement, sur simple décision du commissaire du bagne. Il se donne comme au temps des galères, avec une ralingue ou corde goudronnée, à cette différence près que le supplicié est désormais étendu à plat ventre sur un billot et non plus sur le coursier du navire. Ce sont toujours des forçats qui servent de bourreau et d’aide : l’un lui tient les jambes tendues, l’autre les bras et le troisième lui frappe le dos. Les plaies sont saupoudrées de sel après avoir été arrosées avec du vinaigre pour hâter la cicatrisation. La bastonnade peut provoquer des lésions graves, voire entraîner la mort, lorsqu’elle est infligée à des condamnés de constitution faible ou peu endurants...
La bastonnade
(Scènes quotidiennes de la vie des bagnes maritimes au XIXe siècle)
Fiche pédagogique n °1 – Philippe Poisson
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