Document 2010 - Au Japon, les taux de délinquance sont inférieurs de plus de la moitié à ce qu'ils sont dans les sociétés occidentales à niveau de
développement comparable, tandis que la proportion de policiers y est inférieure de moitié à ce qu'elle est dans ces mêmes pays. Cette situation trouve, pour partie, son explication dans la
persistance, au Japon, d'habitudes traditionnelles de contrôle social communautaire ou d'autodiscipline qui limitent d'autant le recours aux interventions institutionnelles de type judiciaire ou
policier. Cet ouvrage, riche d'enseignements d'un point de vue comparatif, montre comment le rôle social contemporain de la police japonaise est la conséquence, d'une part, d'usages et de
traditions spécifiques, enracinés dans l'histoire millénaire du pays, et, d'autre part, d'une évolution qui, depuis deux décennies particulièrement, a tendu à éroder cette spécificité, en amenant
le Japon à voir apparaître des problèmes que l'on rencontre aujourd'hui dans la plupart des pays développés.
Diplômé de l'Université nationale Yamanashi, Chikao Uranaka est docteur en science politique et chercheur associé au Centre d'études et de recherches sur la police de l'Université des sciences sociales de Toulouse-Capitole, devant laquelle il a soutenu sa thèse de doctorat. Auteur de plusieurs articles concernant les questions de sécurité au Japon, il est membre de l'Association japonaise des sciences de la sécurité.
Chikao Uranaka (Auteur), Jean-Louis Loubet Del Bayle (Préface)
Broché: 447 pages
Éditeur : L'Harmattan (15 mars 2010)
Collection : Sécurité et société
Police nulle part, contrôle social partout ?
[mardi 28 septembre 2010 – 01:00]
http://www.nonfiction.fr/article-3801-police_nulle_part_controle_social_partout_.htm
Résumé : Le Japon conserve aujourd'hui encore un taux de délinquance relativement faible comparé aux autres pays industrialisés, tout en ayant des effectifs de police réduits. Le choix fait par Uranaka Chikao d'articuler institution policière et contrôle social est tout à fait judicieux. Mais son ouvrage n'échappe pas aux écueils propres à sa discipline, la criminologie, et à certains clichés xénophobes dans l'air du temps.