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330 – David Patsouris, romancier, auteur de « Cognac blues  » et « Ainsi débute la chasse  »

 

Le Carnet de l’histoire de la justice, des crimes et des … développe la rubrique Portrait du jour – Criminocorpus  et ouvre ses pages aux fidèles lecteurs du site.

Pour son 330ème Portrait du jour – Criminocorpus  le carnet reçoit avec infiniment de plaisir David Patsouris, auteur de polars.

David Patsouris est né le 18 mars 1971 à Saint-Georges de Didonne, en Charente-Maritime, d’une mère esthéticienne et d’un père ostréiculteur. Il a grandi les pieds dans l’eau à La Tremblade, tout près de Royan. Après avoir joué avec des ballons de rugby, de foot et de hand, il a très vite calé ses pieds dans les footstraps d’une planche à voile et n’a pensé qu’à ça pendant des années avant de découvrir le surf. Il a aussi fait des études d’histoire, raté plusieurs fois l’examen pour devenir prof avant de trouver sa voie dans le journalisme local au sein du quotidien Sud Ouest pour lequel il a couvert les secteurs d’Oloron-Sainte-Marie, Cognac, Bergerac et, depuis dix ans, Arcachon.

Il a, dans sa jeunesse, publié quelques plaquettes de poésie puis, en 2013, son premier roman, « Cognac blues  » aux éditions du Rouergue Noir. Son deuxième livre, « Ainsi débute la chasse  », est sorti en 2017 dans ces mêmes éditions. Depuis, plus rien…

Bienvenue David sur le blog des “aficionados du crime”. Ph. P

David Patsouris, pourquoi écrivez-vous ?

Ça m’est tombé dessus à l’âge de 17 ans. Je me posais beaucoup de questions. Mon grand-père était mourant. C’était difficile. Au même moment, Christian Augère, alors prof de français au lycée de la Triloterie à Royan, m’a fait découvrir Rimbaud et Flaubert. J’ai alors compris que la littérature pouvait me raconter des choses importantes et même indispensables. Et puis un jour, durant cette période, j’ai réalisé que je pouvais lire un livre jusqu’au bout sans m’ennuyer. C’était « Women » de Charles BuKowski piqué chez ma tante et mon oncle parisiens. Je n’ai cessé ensuite de lire. Et puis d’écrire aussi. De la mauvaise poésie, du mauvais roman, du mauvais journal.

Et le roman noir ?

Un copain m’a un jour obligé à lire « Lune sanglante  » de James Ellroy . Et ça m’a retourné la tête. La découverte des livres de Manchette m’a ensuite définitivement perdu pour la littérature blanche (elle s’en est remise). Depuis, je ne lis quasiment que du noir. Et même, j’en écris.

Pourquoi le noir ?

Parce que j’aime ça. Et parce que j’ai du mal à construire des intrigues. Le noir m’y oblige. Et le noir permet d’aller dans tous les genres, l’action, le mélo, la comédie, le social, et de parler de tout : la vie, la mort, le ciel, la violence, l’amour, l’océan, la politique, l’amitié, etc. Il donne un cadre qui libère. Il donne une règle qui, personnellement, m’affranchit.

De quoi parle votre dernier livre ?

Il raconte la suite des aventures de Charly, le héros de « Cognac blues », un tueur qui ne veut plus l’être, mais qui le reste. Il a une petite fille mais sa mère ne veut plus qu’il la voit, parce qu’elle sait qu’il est un tueur. Charly se débat avec cette vie, avec ses contradictions, avec les histoires sanglantes auxquelles il est mêlé. C’est du noir très très noir. Cela dit, l’essentiel n’est, de mon point de vue, pas dans l’histoire mais dans l’écriture. C’est fabriquer des phrases qui m’intéresse avant tout. De belles phrases qui créent des émotions chez celui qui les écrit et celui ou celle qui les lit. C’est l’écriture, le style qui me passionnent. L’intrigue est très secondaire. Manchette pourrait me raconter n’importe quoi et ça n’aurait aucune importance. Seul compte la phrase.

Avez-vous un autre roman en préparation ?

J’ai écrit un troisième roman intitulé « Poulou est innocent » qui raconte la même histoire que « Ainsi débute la chasse », mais avec le point de vue d’un autre personnage du roman. C’est une comédie, avec une trame de roman noir, mais une comédie quand même, un livre qui espère faire rire son lecteur. Malheureusement, je ne lui ai pas encore trouvé d’éditeur. Enfin, je reprends mon personnage de Charly dans une troisième aventure en cours d’écriture.

Vous publiez aussi des poèmes sur les réseaux sociaux…

J’ai écrit pas mal de textes sur l’année que j’ai vécue comme pion dans un collège difficile de Vitry-sur-Seine en 1995. C’est une poésie simple et narrative. D’autre part, j’ai été victime, en avril 2017, d’une hémorragie cérébrale méningée qui a failli m’emporter. Le choc a été corporel mais aussi mental. Écrire m’a aidé à avaler tout ça. J’ai fait pas mal de poèmes à ce sujet, avec encore une fois une écriture assez simple et narrative. Au bout d’un moment, je me suis aperçu que ces textes formaient un tout. Je les ai donc regroupés sous le titre « Ne pas mourir ». J’aime la poésie, la lire et l’écrire. La poésie, c’est la vie.

Voilà le lien vers une vidéo réalisée lors du festival « Polars en cabane » à Bordeaux en 2015 où je parle de « Cognac blues » :

 

 

 

 

Philippe Poisson, gestionnaire du carnet criminocorpus, anime la rubrique « Portrait du jour et la prison au cinéma».

Le carnet criminocorpus est ouvert à un large public au-delà de la seule communauté des chercheurs. Cette rubrique «portrait du jour» permet  de faire connaître d’autres activités croisant l’histoire de la justice à travers le parcours de personne ayant accepté de présenter leur trajectoire professionnelle. On trouvera donc ici des parcours d’historiens, de romanciers , de sociologues, cinéastes, professionnels de la sécurité, etc.  Cette rubrique est animée par Philippe Poisson , membre correspondant du CLAMOR et ancien formateur des personnels à l’ENAP. et l’A.P. La publication du portrait du jour est liée aux bonnes volontés de chacun, nous invitons donc les volontaires à prendre contact avec philippepoisson@hotmail.com – Marc Renneville , directeur du CLAMOR et de Criminocorpus.

Directeur du CLAMOR, Marc Renneville est historien des sciences spécialisé sur les savoirs du crime et du criminel, directeur de recherche au CNRS et membre du centre Alexandre Koyré…

A propos du site : Criminocorpus propose le premier musée nativement numérique dédié à l’histoire de la justice, des crimes et des peines. Ce musée produit ou accueille des expositions thématiques et des visites de lieux de justice. Ses collections rassemblent une sélection de documents et d’objets constituant des sources particulièrement rares ou peu accessibles pour l’histoire de la justice.

Nos autres sites : REVUE et le BLOG D’ACTUALITÉS

Relecture et mise en page Ph. P et S.P.

Tag(s) : #Coup de coeur du jour, #portrait du jour criminocorpus
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