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Portrait du jour : Régine Laprade, médecin et autrice de romans historiques

Dessin baroque avec le glaive, provient du site d’images gratuites « Pixabay",

image modifiée par 

 

NOUVEAU portrait du jour Regine Laprade

Culture et justice développe la rubrique Portrait du jour, ouvre ses pages aux fidèles lecteurs de la page et reçoit avec infiniment de plaisir Regine Laprade.

Bienvenue Régine sur le très prisé et discret Culture et justice

 

 

Le 4 mars 1946, Régine POISSON naît en Périgord, une première fois, dans la maison où sa mère et sa grand-mère ont, elles aussi, vu le jour : cette maison qui s’appelle La Prade, dont elle prend le nom pour sa seconde naissance : l’Écriture.

Régine LAPRADE qui êtes-vous ?

J’ai passé mon enfance et mon adolescence en alternance : à Casablanca, huit mois par an, entre un père militaire et une mère enseignante, et en Périgord auprès de ma grand-mère, les quatre mois d’été. J’ai quitté le Maroc en 1962 pour entamer, à Bordeaux, mes études de médecine. Cette « double enfance » a eu pour mois une importance considérable. Plus de cinquante ans plus tard, je pense chaque jour à ce Maroc et ce Périgord, si différents, mais qui tiennent une place égale, énorme, dans mon cœur.

Médecin-ergonome, j’ai fait toute ma carrière professionnelle à Brive, en Corrèze. Mariée, puis divorcée, retraitée depuis 2006, je partage ma vie entre ma famille, l’écriture et la musique. Mes enfants vivent en Bretagne, en Finistère, pays d’origine de mon ex-mari. Là-bas, comme au Maroc, je retrouve l’Océan, la mer, les bateaux…

L’Écriture seconde naissance. Depuis quand ? Avez-vous toujours écrit ?

Mon premier roman, LE COLLIER D’AMBRE, est paru en 2011 aux Éditions du Pierregord, aujourd’hui disparues. Je faisais partie du comité de lecture, lorsque mon éditeur m’a suggéré d’écrire moi-même. Le hasard, mais est-ce un hasard, a voulu que dans le grenier de La Prade, je découvre un carton de notes manuscrites laissées par ma mère, décédée. Ses souvenirs d’enfance, ses débuts de jeune institutrice, ses amours… Sur le dessus de la pile, une note de mère m’invitait à mettre de l’ordre dans ces documents.

Jusque-là je n’avais écrit que des ouvrages scientifiques : thèse, mémoires, rapports… J’étais d’une nature sérieuse, anxieuse, austère, sévère. Régine LAPRADE est née avec ce roman. Comme pour toute naissance, il m’a fallu deux parents… mon éditeur et ma mère. Bien souvent encore aujourd’hui, il me semble qu’elle me tient la main lorsque j’écris. L’écriture a changé ma vie. En résumé « j’écris, je vis, je souris ».

Combien de romans depuis 2011 ?

J’ai enchaîné, avec Les Éditions Les Monédières, huit romans historiques ou contemporains, que je présente régulièrement à la célèbre Foire du Livre de Brive. En 2019, j’ai publié Les COQUELICOTS de TIPASA, récit d’une vie : celle d’une femme écartelée entre deux cultures, avec pour lien la guerre d’Algérie. Ce roman clôture une trilogie sur les guerres coloniales. En octobre 2018, LE MÉTIS DE CAO BANG, nous a fait vivre sur fond de guerre d’Indochine, l’émouvante histoire d’un Eurasien, né d’un militaire français et d’une Vietnamienne. Décidé à retrouver ses origines, sa famille, il ne disposait, pour cette quête, que de l’acte de décès de son père mort à Cao Bang et de trois photos… Ce roman a reçu le prix littéraire du salon Périgord-Limousin à Lanouaile. En 2017, IDENTITÉS, avec le témoignage de quatre soldats des troupes coloniales, a traité de la libération de l’Est de la France en 1945.

Mais en 2017, j’ai aussi publié aux Éditions du Désir à Domme (24) LA LUMIÈRE DE DÉSIRÉ. Cet ouvrage allie la biographie romancée de Désiré Lucas, peintre breton de l’époque impressionniste, ami du peintre Lucien de Maleville, de Domme en Périgord, et la saga d’une famille bourgeoise de 1870 à 1970.

En janvier 2019, encore aux Éditions du Désir, j’ai publié trois nouvelles, trois histoires de femmes. Ces TROIS FEMMES, qui ne se connaissent pas, qui ont vécu à des époques différentes, ont pourtant un lien …

Régine, d’où tirez-vous votre inspiration ?

Je m’inspire souvent de personnages que j’ai connus ou de faits réels. J’essaie d’entrer dans l’intimité des gens simples, de saisir leurs drames, leurs souffrances, leurs passions, leurs bonheurs. On m’a qualifiée de conteuse d’histoires, de conteuse d’Histoire. Au travers d’une histoire, d’un témoin, je transmets notre Histoire, éloignée parfois de la version « officielle », mais qui a pourtant le réalisme et la réalité du vécu.

Des projets ?

L’année 2020 est une catastrophe. Les éditeurs renoncent à éditer, les librairies sont fermées, les salons et foires du livre ont été supprimés. C’est une année blanche, ou noire, je ne sais. On se souviendra de la Covid 19 !

J’ai confié aux Éditions Les Monédières un manuscrit : Histoire de fou. Un roman autour du thème de la folie. J’ai écrit aussi la biographie romancée d’Olympe de Gouges, héroïne de la Révolution française. Pour l’instant, le manuscrit dort dans un tiroir.

Où se procure-t-on vos livres ?

En librairie, où sur le site des maisons d’éditions, ou par internet sur le site de librairies ou d’associations de libraires indépendants, tels que lalibrairie.com ou Anecdote-Librairie indépendante.

Espérons, chers lecteurs que l’année 2021 sera plus faste et nous permettre de nous retrouver.

 

 

 

Culture et justice des informations relatives à l’actualité culturelle sur les questions de justice... mais pas que ... Histoires, romans, portraits du jour, salon de livres... 

Page indépendante sans but lucratif administrée par Philippe Poisson et Camille Lazare, membres de l'association Criminocorpus.

https://www.facebook.com/pageculturejustice

A propos du site : Criminocorpus propose le premier musée nativement numérique dédié à l’histoire de la justice, des crimes et des peines. Ce musée produit ou accueille des expositions thématiques et des visites de lieux de justice. Ses collections rassemblent une sélection de documents et d’objets constituant des sources particulièrement rares ou peu accessibles pour l’histoire de la justice.

Relecture et mise en page Ph. P et S.P.

 

Tag(s) : #portrait du jour criminocorpus
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