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Nouveau portrait du jour Louise d'Auzay

Culture et justice développe la rubrique Portrait du jour, ouvre ses pages aux fidèles lecteurs de la page et reçoit avec infiniment de plaisir Louise d'Auzay

 

Originaire des Deux-Sèvres, vivant en Nouvelle-Calédonie,Louise d'Auzay a publié chez City Éditions à la fin de l'année 2024 son premier roman, intitulé Les oubliés de l'enfer vert. Présentation de ce livre qui nous plonge dans l'enfer des bagnes coloniaux mis en place par Napoléon III...

En 1923, quelques années après la Grande Guerre, la France est exsangue. En manque d'effectifs, le bagne de Guyane recrute des gardiens. Charles, jeune étudiant parisien, décide de s'engager, saisissant l'occasion de quitter la métropole et d'oublier son douloureux passé. Mais à Saint-Laurent-du-Maroni, capitale de l'enfer vert, le jeune homme perd rapidement sa naïveté et ses illusions : le bagne, ce n'est que désespoir, maladies et violences. Cependant, lorsque des forçats disparaissent avant d'être retrouvés assassinés dans l'indifférence générale, il ne peut rester sans rien faire. Avec l'aide de quelques hommes en quête de justice, il mène l'enquête. Mais à qui faire confiance lorsque la corruption jusqu'au plus haut niveau de l'administration, l'avidité et les trahisons sont monnaie courante ? Le danger est partout. Surtout lorsqu'on s'approche un peu trop de la vérité...

Bienvenue Louise sur le très discret et prisé Culture et justice.

 

Entretien avec Louise pour Culture et Justice

 

1.Bonjour Louise - Pouvez-vous nous parler de votre parcours avant l’écriture de votre premier roman pour les lecteurs de Culture et justice ?

Après des études à Paris et un tour du monde, j'ai travaillé plusieurs années comme rédactrice pour le compte d'entreprises, dans le domaine de la banque et des assurances. J'étais chargée de rédiger de la communication interne ou des articles à destination de prospects, par exemple.

 
2.Les auteurs qui vous ont le plus inspiré, le plus marqué. Quelque soit le moment de votre vie ?
 
J'ai des lectures assez éclectiques qui vont de la science-fiction au policier en passant par les grands classiques, mais j'apprécie tout particulièrement les romans historiques. Sans grande surprise, je suis donc très admirative du travail de Ken Follett, le maître du genre. Citons aussi Ildefonso Falcones (La cathédrale de la mer, Les révoltés de Cordoue...) et Antonio Garrido (Le lecteur de cadavres, La Scribe...) qui savent parfaitement mêler la petite histoire à la grande.

Je crois que les premiers romans qui m'ont marqué ont été, tout d'abord La Part de l'autre, d'Eric-Emmanuel Schmitt et un peu plus tard Geisha, d'Arthur Golden.
 
3 . L’élément, l’évènement déclencheur de l’écriture ?

J’ai toujours écrit dans le cadre de mon métier, mais les sujets liés aux banques et aux assurances, il faut bien le dire, manquent singulièrement de souffle romanesque...

Un jour, je suis tombée sur une émission retraçant en quelques images l’histoire du bagne. J’ai alors pris conscience de mon ignorance sur le sujet, et de celle, tout aussi frappante, de mon entourage. Comment une époque aussi proche de la nôtre pouvait-elle être à ce point méconnue ? Par curiosité d’abord, puis par réel intérêt, j’ai commencé à me documenter. Et plus j’avançais, plus j'étais stupéfaite de ce que je lisais.

C’est en constatant à quel point la fiction traitant de ce sujet était rare, notamment du point de vue d’un gardien plutôt que de celui d’un bagnard, qu’est née l’idée de ce roman. Car à mes yeux, la fiction est un excellent vecteur de compréhension de l’Histoire et un puissant moyen de la faire résonner au présent.
 
4 Comment présenterez-vous votre dernier roman ?
 
Inspiré de faits réels, ce roman plonge le lecteur dans l’enfer des bagnes coloniaux, à travers le regard d’un jeune gardien envoyé en Guyane sans y avoir véritablement consenti. Inexpérimenté et plein d’illusions, Charles découvre très vite la brutalité du quotidien : des conditions de détention inhumaines, des condamnations abusives, une administration pénitentiaire gangrenée par la violence et la corruption.

Mais l’histoire ne s’arrête pas là. Comme tout roman qui se respecte, l’intrigue se tisse peu à peu autour d’une enquête dans laquelle Charles et ses camarades se trouvent entraînés malgré eux. Leur principal obstacle ? L’indifférence, la complaisance, et parfois même l’hostilité de leur propre hiérarchie.
 
5. La relation avec votre éditeur ?

Je peux vous dire que c’est un homme de goût : il a apprécié mon roman au point de l’intégrer à la collection de sa maison d’édition 😉.
 
6. Pouvez-vous nous parler de vos projets à venir ?

Je travaille sur un nouveau roman, historique lui aussi. Je ne peux malheureusement pas vous en dire plus à ce stade, mais soyez sûr que vous ferez partie des premiers informés de sa parution !

 

Culture et justice rassemble des informations relatives à l’actualité culturelle sur les questions de justice. Histoires, romans, portraits du jour, salon de livres... Page indépendante sans but lucratif administrée par Philippe Poisson et Camille Lazare, membres de l'association Criminocorpus.

A propos du site : Musée - Histoire de la justice, des crimes et des peines | Criminocorpus propose le premier musée nativement numérique dédié à l’histoire de la justice, des crimes et des peines. Ce musée produit ou accueille des expositions thématiques et des visites de lieux de justice. Ses collections rassemblent une sélection de documents et d’objets constituant des sources particulièrement rares ou peu accessibles pour l’histoire de la justice."

Relecture et mise en pag

Tag(s) : #portrait du jour criminocorpus, #Coup de coeur du jour
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