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Marek Corbel-Il y a trois ans presque jour pour jour paraissait mon roman « Auguste l’aventurier », une biographie romancée-hommage à Auguste Le Breton, grâce au soutien du clan des rennais de la team Goater. Aux dires de mes quelques lecteurs, cela allait devenir mon meilleur roman noir dont d’ailleurs tous les développements ne sont à ce jour pas aboutis. J’en dirai davantage dans quelques mois…
Un an et demi plus tard, je me retrouvais en carafe avec le manuscrit, très certainement perfectible (encore faut-il pouvoir en discuter), d’une histoire de « radicalisation », comme on dit sur les chaînes d’infos continues maintenant, et de traque au long cours entre les prémisses de la révolution algérienne en 1956 et la France, Bretagne plus exactement de la fin des années 60.
J’avais un titre que je ne comptais plus lâcher « Les fronts renversés »
.
L’un des principaux protagonistes du récit n’était autre qu’un personnage conçu lors d’un projet avec Raphael Rubio (lequel reviendra dans le scénario de la fin de la trilogie en cours) en 2013 et utilisé dans un rôle très secondaire pour « Auguste l’aventurier ».
Il n’avait pas fini de nous surprendre le client…
De manière plus ou moins élégante, détaillée, le plus souvent même silencieuse je me voyais opposé un rejet systématique des éditeurs de polars et romans noirs. Les mêmes qui m’avaient refusé « Auguste l’aventurier », si tant est qu’ils l’avaient lu, me répondaient : « Mais Marek, fait(e)s-nous plutôt une suite à ton (votre) Auguste, avec de l’argot, de la gisquette et du gniard… ! ». Sans commentaire…
Avec un dépit réel je mets « les fronts renversés » dans un tiroir.
En balade dans une librairie parisienne, quelques semaines plus tard, je tombe sur la couverture d’une bande dessinée « Les voleurs de cerveaux » d’un certain Cyrille Launais. Le dessin m’accroche direct. Derrière la ligne claire, le dessin des polars surannés des années 50 ( tiens donc le syndrome Auguste), je devine la noirceur et de l’épaisseur. L’album, un polar nantais intelligent dans la construction, original dans le trait confirment largement ma première impression.
A tout hasard je me dis que…. Je ressors mon manuscrit. Je relis avant de l’envoyer timidement à l’auteur des « voleurs de cerveaux » Cyrille Launais dit Cyclo Le Nantais. Un accueil enthousiaste s’en suit et qui fait que tout s’enchaîne courant 2019.
- Suggestions narratives afin de rendre plus dynamique le récit…
- Fiches biographiques des différents personnages. Croquis…
- Découpage BD du manuscrit.
- Préparation des premières planches en vue de constituer le dossier éditorial.
- Recherche d’un éditeur trouvé au bout de longs mois.
- L’avancement de l’écriture et du dessin. Les discussions interminables sur un trait, un dialogue durant l’année 2020.
En dépit des multiples rebondissements dus à une année bien barrée et pour commencer 2021, sous des auspices nettement plus optimistes, un message afin d’indiquer la parution le 18 janvier prochain de « Les Fronts renversés » chez YIL.
Quand même ma première bande dessinée noire et historique en tant que scénariste avec Cyrille Launais, aux pinceaux, qui s’avère être bien plus qu’un dessinateur dans cette aventure.
Comme, toutes les premières fois, on a les yeux qui brillent mais on peut dire raisonnablement qu’on est super content du résultat au regard notamment de l’intérêt manifesté durant tous ces mois de boulot par des libraires, lecteurs de BD, organisateurs de salons pour notre réalisation.
J’en serais presque à remercier certains directeurs (trices) de collection dans ce qu’on appelle communément la littérature de genre qui, pour une large part, avaient débuté leur confinement bien avant le 16 mars 2020 en matière de choix éditoriaux.
Nous attendons donc 2021 et la mi-janvier d’un pied ferme et serein en vous souhaitant de belles fêtes.
La suite et fin de cette intrigue arrive au printemps chez le même éditeur…..
Reprise du portrait du jour criminocorpus du 22 mai 2020 - En attendant de publier ce portrait du jour dans la nouvelle version "Culture et Justice" de l'association Criminocorpus, nous mettons en ...
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