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Il y a juste un mois, dans mon billet traitant de Belles feuilles d’automne, je vous ai présenté, entre autres, la biographie de Yan Fleming, sorti ainsi, grâce à elle, de l’ombre de sa mondialement connue créature, le célèbre agent secret 007. Le livre, Les vies secrètes du créateur de James Bond, écrit par Christian Destremau, a été publié début novembre aux éditions Perrin. Nous y apprenons notamment qu’avant de devenir le père du célèbre espion, il était l’assistant de l’amiral Godfrey, chef des services spéciaux de la Navale, et a effectué de nombreuses missions au sein des services de renseignements britanniques navals, pendant la seconde guerre mondiale, les sources d’inspiration indéniables pour les futures aventures de James Bond, tout comme pour son roman d’espionnage, La Sixième Colonne.
Le dossier du Figaro Littéraire de novembre dernier, consacré justement aux bibliographies d’agents secrets, fait la part belle au passé d’agent secret de Yan Fleming, mais nous présente aussi d’autres ouvrages décrivant les vies passionnantes des espions connus ou moins connus.
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A commencer par celle de Richard Sorge. Né à Bakou en 1895, d’une mère russe, et d’un père de nationalité allemande, il n’avait de cesse de multiplier ses identités, tantôt agent de Komintern, tantôt agent des services de renseignements soviétiques en Chine et au Japon, sous la couverture d’un journaliste allemand nazi. C’était aussi un homme à femmes, porté sur les alcools forts, un personnage flamboyant qui finira pendu au Japon en 1944, en criant : vive l’Armée Rouge ! Il avait 49 ans. Tout cela et mille autres exploits de cet être hors normes sont décrits dans la bibliographie que lui consacre D’Owen Matthews, intitulée Richard Sorge, un espion parfait, paru chez Perrin.
Décidément une fin tragique par pendaison semble être une monnaie courante chez les espions, comme en témoigne cette autre biographie, L’espion qui venait d’Israël, décrivant le parcours d’Elie Cohen, un livre écrit par D’Uri Dan et Ben Porat, paru aux éditions Fayard. Cet agent secret israélien, termine, lui aussi, sa vie pendu sur la place des Martyrs à Damas en 1965. Il a 40 ans. C’est le point de départ pour les auteurs pour nous dévoiler ses actions et péripéties fascinantes en tant qu’agent du Mossad, dont les renseignements ont joué un rôle essentiel dans la Guerre de Six-Jours. Ses aventures ont d’ailleurs servies d’inspiration pour les créateurs d’une mini-série télévisée The Spy.
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Enfin, cette autre biographie, Agent Sonya, écrite par Ben Macintyre, publiée par les Editions de Fallois, décrit la vie peu commune d’Ursula Kuczynski, une espionne stalinienne en Angleterre, née à Berlin, fille d’un colonel de l’Armée Rouge, recrutée par Richard Sorge, encore lui, comme agent secret lors de son séjour à Shanghai. Elle fut subjuguée par ce brillant séducteur et néanmoins espion. Car même si elle maîtrisait parfaitement le métier d’agent double, dirigeait un grand réseau de renseignements en Angleterre et est devenue célèbre dans l’histoire d’espionnage pour avoir livré à Staline les secrets de la bombe atomique, Ursula était aussi une grande romantique et une amoureuse passionnée. Selon son biographe, le mot clé et le moteur de sa destinée d’espion, ont été l’amour. Une fois la guerre finie, elle est retournée en RDA, devenant, sous un nom d’emprunt, une romancière bien connue.Pour continuer sans doute de vivre sa vie comme un roman.
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En collaboration avec Philippe Poisson, Krystyna rédige régulièrement et officiellement une critique de littérature policière RUBRIQUE OEIL EN ÉVEIL sur le discret Culture et justice
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Politique éditoriale de la page "Culture et Justice" - Le blog de Philippe Poisson
Le carnet de recherche de Criminocorpus a été créé en 2008 sur la plateforme Hypotheses avec l'objectif de couvrir l'actualité de la recherche en histoire de la justice. Il s'est progressiveme...
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