Portrait du jour : Alain Pyre traque "l'empreinte du loup" pour Culture et justice

Dessin baroque avec le glaive, provient du site d’images gratuites « Pixabay",

image modifiée par Annabel des éditions Gaelis

Nouveau portrait du jour Alain Pyre

Culture et justice développe la rubrique Portrait du jour, ouvre ses pages aux fidèles lecteurs de la page et reçoit avec infiniment de plaisir Alain Pyre

• Passionné d’aventures, de photographie et de grands espaces, Alain Pyre a publié des romans qui ont été primés ou nominés dans lesquels il explore les comportements humains lors de passages-clés de l’existence.

Bienvenue Alain sur le très discret et prisé Culture et justice Ph.P.

"La maison d’édition De Borée vient de publier L’empreinte du loup, le sixième roman d’Alain Pyre. Cet ouvrage a aussi été sélectionné par le club de lecture Le Grand livre du Mois de France loisirs. Saison tardive, le roman précédent de l’auteur, est sorti quant à lui début 2020, également chez De Borée. Il existe en grand format, en livre de poche et en grands caractères. L’empreinte du loup et Saison tardive ont en commun un cadre d’exception : celui de la vallée de la Clarée, au cœur des Hautes-Alpes. Il s’agit d’un des principaux sites de tournage de la série télévisée Alex Hugo. Sur fond de rénovation d’anciens chalets en mélèze, comme la vallée en regorge, Saison tardive mêle une histoire de famille, une intrigue sentimentale et une enquête. De quoi passer quelques heures hors du temps, dans un milieu naturel préservé des abus du progrès. C’est au départ d’une randonnée effectuée en octobre dans la Clarée qu’a germé le projet d’un autre roman qui se déroulerait aussi dans ce lieu magique à bien des égards. L’auteur descendait la route menant à Névache, lorsqu’il s’est arrêté près d’une chapelle pour rattacher un lacet. Aussitôt, il sent une odeur bizarre, vite désagréable. Il contourne l’oratoire et découvre deux brebis étendues, raides, les pattes pointées vers le ciel. Il songe à la foudre, mais constate rapidement qu’elles ont été victimes d’une attaque de prédateurs. À la tombée de la nuit, dans l’auberge du centre du village, il apprend que de nombreux autres moutons ont été égorgés dans les environs, depuis la belle saison. Soirée de discussion avec les aubergistes et les clients, dont un habitué, grand connaisseur de la vallée. Dès le lendemain, en repensant à tous ces événements sur l’autoroute qui le ramène en Normandie, la chose est entendue : il va écrire un roman sur le thème ô

combien sensible de la cohabitation entre le pastoralisme et loup de retour sur le territoire national depuis le début des années 1992. Après s’être documenté, il imagine une histoire portée par Juliette, ingénieure agronome ayant décroché une subvention pour réaliser un projet utile à la nature et aux activités humaines afférentes. Il opte pour une approche novatrice, basée sur des drones, pour repérer et équiper les loups de colliers répulsifs fonctionnant sur un principe original. Le tout romancé, et avec un désir appuyé de faire ressentir l’ambiance de cette vallée vivant en présence du loup… Pour l’auteur, la montagne a toujours été une source inépuisable d’inspiration. Sur les six livres qu’il a publiés, trois se passent dans les Alpes. Pour La densité du vide, son premier ouvrage, il avait choisi le versant le plus secret du mont Blanc. Passionné de nature, de randonnée et d’alpinisme depuis ses quinze ans, il ne pouvait concevoir d’autres environnements que celui de la haute montagne. La densité du vide relate les aventures d’une cordée bloquée dans des conditions périlleuses, propices à une réflexion sur la vie… Son désir d’écrire ne date pas d’hier : à l’âge de six ans, à peine savait-il lire qu’il inventait et rédigeait sur un calepin une multitude d’histoires d’explorations spatiales. Plus tard, au collège, au lycée et durant ses études supérieures, il cesse toute écriture, mais lit beaucoup. Avide de belles œuvres littéraires, il revient inlassablement sur quelques auteurs dont il dévore tous les ouvrages qu’il lit encore et encore. Il serait bien incapable de dire combien de fois il a lu Citadelle de Saint-Exupéry ou L’étranger de Camus. Trente-cinq ans après, il se souvient toujours de certains passages ! Dès qu’il n’accrochait pas au style ou au sujet d’un livre, il le délaissait au profit d’un autre à butiner. Cette frénésie l’a conduit à identifier, puis à cerner, ce qu’il recherchait vraiment dans un ouvrage : un subtil alliage de fond et de forme. Pour lui, un bon livre est avant tout un style et une ambiance. Sa culture littéraire s’est construite autour d’ouvrages comme La neige en deuil de Henri Troyat, Premier de cordée de Roger Frison-Roche, Noces suivi de l’été ou La Chute d’Albert Camus, Les conquérants de l’inutile de Lionel Terray, Les nourritures terrestres d’André Gide, Terre des Hommes, Le Petit Prince ou Vol de Nuit d’Antoine de Saint-Exupéry, mais aussi de Nietzsche, Kundera… Ces maîtres absolus lui ont donné l’envie de se lancer à son tour, à son humble mesure. Beaucoup de temps a passé avant qu’il se décide, tel un oiseau tardant à sauter du nid. Mais depuis ses premiers battements d’ailes avec La densité du vide, il n’a jamais cessé d’écrire. Pour gérer un afflux excessif d’idées

durant la rédaction de La densité du vide, il a fait un choix singulier : celui d’écrire un deuxième roman, en parallèle du premier ! C’est ainsi qu’est né Un ciel de pierres et de lunes, plongée intimiste dans les prémisses d’une histoire sentimentale commençant en Guadeloupe et finissant dans les Pouilles. Vint ensuite L’emprise du Panthéon, réflexion romancée sur la recherche des motivations humaines ! La démesure d’une thématique aussi vaste et insaisissable l’amusait. Sans tarder, il a lancé son héroïne hypersensible dans une succession de remises en question interpellant le lecteur. En 2016, il publie Éclosion, récit poignant et plein de rebondissements entre un enfant et un père fugitifs dans l’Ouest américain. Depuis quelques années, Alain Pyre se rend une fois par an seul en montagne, pour assouvir plusieurs passions : la marche en terrain souvent exigeant, la photographie et des repérages pour ses romans. Sa dernière virée remonte à l’été 2020, où il a passé quelques journées merveilleuses au cœur du massif du Mont-Blanc, cadre de son septième roman qu’il est en train de corriger. Le meilleur souvenir de son séjour est sans conteste un bivouac à même le sol, sans tente, à 2800 mètres d’altitude, avec les plus fabuleux coucher et lever de soleil qu’il lui fut donné d’admirer... Son amour de la nature et de la confrontation avec les éléments inspire et sous-tend ses créations littéraires portées par des thématiques toujours différentes."

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